Chapitre 70 : À la recherche d'une boutique (2)

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Le magasin que Lao Hu avait repéré était très bien situé. Il se trouvait à peine à 2 - 3 minutes à pied du quartier et il y avait deux pièces, soit environ 100 m². Toutefois, les vêtements qui se trouvaient à l'intérieur du magasin la laissèrent sans voix. Le moins que l'on puisse dire... c'est qu'ils avaient l'air très bon marché.

La Route Ouest de Nan était consacrée à la vente de marchandises de qualité moyenne à haute gamme. La majorité des clients étaient des familles aisées ou des femmes qui avaient un emploi. Cependant, l'emplacement de ce magasin posait un problème. Si elle décidait de vendre des vêtements pas chers, mais tendance, leur magasin se trouvait dans la mauvaise rue. Ils y avaient de nombreuses autres boutiques dans les rues en face qui répondraient mieux à leurs attentes.

" Le chiffre d'affaires de mon magasin est excellent. Je n'aurais jamais pensé à le transférer si je ne devais pas retourner chez moi pour m'occuper de certaines affaires familiales", déclara la patronne aux cheveux ondulés. Elle portait une robe rouge et était légèrement maquillée, ce qui lui donnait un air occidental.

Yan Shuyu avait du mal à la croire. Si les affaires marchaient si bien, elle n'aurait pas cherché à changer de propriétaire. Au-delà de tout ça, il suffisait de regarder le nombre d'employés pour se rendre compte qu'il y avait un problème. Un magasin aussi grand ne compte que la patronne et une employée qui avait l'air paresseuse. Elle n'a même pas allumé la lumière. Les lumières d'un magasin devraient toujours être allumées et brillantes pour inciter les clients à y entrer. S'il faisait sombre, le magasin aurait l'air froid et vide. Même si les vêtements étaient extraordinaires personnes ne voudrait y entrer, et encore moins s'ils étaient ringards.

" Bonjour, madame la patronne, je suis passé hier et voici l'ami dont je vous avais parlé, celle qui cherche une boutique. Passons les formalités ; dites-nous simplement de quelle manière vous souhaitez transférer la propriété. Combien demandez-vous ?" Lao Hu s'était interposé.

" On peut procéder de deux façons. Un magasin vide pour 3 000 dollars, ou tout le magasin pour 10 000 dollars. J'ai encore tellement de marchandises ici. Je suis en train de perdre tellement d'argent", dit la patronne avec une expression affligée.

"Oh, pas si vite, madame la patronne. Votre marchandise ne vaut certainement pas 7 000 dollars", déclara Lao Hu en souriant.

Même s'il ne connaissait pas le secteur de la mode, il n'était pas aveugle pour autant. Ces vêtements étaient de très mauvaise qualité. Il serait prêt à en donner 3 000 dollars tout au plus.

"La marchandise ne vaut peut-être pas autant, mais il y a aussi la caisse enregistreuse, les étagères et les canapés. Tout ça vaut beaucoup d'argent . Vous n'avez pas idée de la somme que j'ai dépensée pour les acquérir", rétorqua la patronne.

Shu Yan avait déjà fait le tour des lieux et était revenue. En entendant les paroles de la patronne, elle sourit. Elle ne voulait pas de ces objets ici. Elle allait complètement remodeler l'endroit, elle n'aimait pas l'aspect actuel des lieux.

" Je ne veux pas de ces objets. Si on procède à la vente, je prendrai le magasin vide." Shu Yan prit sa décision. " Quelle est la durée du contrat ? Et qu'en pense le propriétaire ?"

Pour elle, le plus gros obstacle était le prix du loyer. Ils ne pourraient pas procéder si le propriétaire n'était pas d'accord.

"Il reste encore quelques mois avant la fin du contrat et le propriétaire est plutôt facile à vivre. Vous n'avez pas à vous inquiéter. Si vous voulez un magasin vide, je ferai vider cet endroit." La patronne sourit.

"Vous avez le contrat ? J'aimerais y jeter un coup d'œil. De plus, j'aimerais d'abord rencontrer le propriétaire."

C'était ridicule. Shu Yan n'allait surement pas se contenter de croire ce qu'on lui disait sur parole. Elle devait avant tout rencontrer le propriétaire et avoir directement une discussion avec lui avant de reprendre l'affaire. Et où diable allait-elle trouver cette femme une fois qu'elle lui aurait donné son argent ?

Un peu étonnée, la patronne sourit et dit : "Vous êtes trop prudente. Est-ce que j'ai l'air d'un escroc ?"

Dans le contrat, il était clairement stipulé que le bail prenait fin dans un mois et trois jours. Elle avait menti en disant qu'il s'agissait d'un contrat de quelques mois. En soi, il s'agissait d'une grosse arnaque. Shu Yan lui jeta un regard et exigea de voir le propriétaire d'abord.

Elle n'avait pas de chance aujourd'hui, le propriétaire n'était pas en ville et ne reviendrait pas avant deux jours, Shu Yan ne pouvaient rien faire d'autre que d'attendre.

"Mme Shu, est-ce que vous n'êtes intéressée que par les boutiques dans la Route Ouest de Nan ? Les deux rues voisines sont aussi intéressantes. Je les ai observées et leurs commerces ne se portent pas plus mal que ceux de cette rue. Il y a une boutique à vendre là-bas. Ça vous intéresse ?" demanda Lao Hu en analysant attentivement la réaction de Shu Yan.

"Bien sûr !" Ce n'était pas nécessaire que le magasin se trouve sur la Route Ouest de Nan. Du moment qu'il s'agissait d'une boutique convenable, tout ce qui se trouvait dans cette zone allait s'apprécier au centuple dans le futur. Le succès était assuré.

Transmigrée en Ex-épouse d'un Parvenu dans les années 90Où les histoires vivent. Découvrez maintenant