Transmigrée en Ex-épouse d'un Parvenu dans les années 90

Chapitre 89: Les mamans sont des super-héros (2)

Lorsqu'elle revint à l'endroit où elle avait été déposée, le chauffeur était déjà là, l'attendant patiemment. C'était un homme aimable. Dès qu'il la vit, il s'approcha et l'aida à charger ses vêtements dans le coffre de la voiture.

"Le et les autres ne sont pas encore revenues ?"demanda-t-elle, légèrement étonnée. Si elles se contentaient de choisir les dernières nouveautés, elles auraient dû avoir terminé avant elle.

"Pas encore, mais elles ne devraient plus tarder", répondit le chauffeur.

Shu Yan tendit une boisson au chauffeur et lui demanda : "Vous faites souvent ce trajet ? Vous avez un numéro de téléphone ? Comment puis-je vous contacter la prochaine fois ?"

Elle préférait garder une certaine distance avec Le et les autres. Qui savait ce qu'elles pouvaient manigancer dans son dos pour leurs propres intérêts ? Shu Yan espérait trouver quelqu'un dont la boutique n'était pas située sur la Route Ouest de Nan pour partager le trajet la prochaine fois.

"J'ai un téléphone fixe. Vous pouvez m'appeler directement la prochaine fois que vous aurez besoin d'une voiture. Voici ma carte de visite, elle contient aussi mon numéro de bipeur. En cas d'urgence, vous pouvez me biper. En général, je fais un trajet tous les trois jours, parfois tous les jours. Mais je me contente de fournir la voiture ; c'est à vous de trouver d'autres personnes pour partager les frais"expliqua le chauffeur, balayant d'emblée l'idée de Shu Yan.

C'était pourtant logique. Pour lui, il n'y avait pas de différence entre un ou quatre passagers. Il facturait le même montant. En réalité, avec moins de passagers, il économisait même sur l'essence.

Tant pis. À cette époque, les chauffeurs étaient très demandés. Elle devrait se renseigner auprès des boutiques plus éloignées. La distance entre Nan et Hang étant assez grande, tout le monde avait besoin d'un transport.

"D'accord, merci," répondit Shu Yan avec un sourire.

Ils continuèrent à discuter un peu avant que Le et ses collègues ne reviennent. À la vue de Shu Yan, Le, visiblement agacée, lui dit : "Où étais-tu passée ? On t'a cherchée partout."

"Exactement. Tu as dit que tu allais aux toilettes et ensuite tu as disparu. On s'est inquiétées et on est parties à ta recherche. On a même vérifié dans les toilettes et attendu dehors. Nous n'avons même pas pris de vêtements," ajouta Zhu Hung, visiblement contrariée.

Shu Yan haussa les sourcils et répondit : "Pourtant je me tenais à côté des toilettes tout ce temps. Je ne vous ai pas vues."

"Vraiment ? Comment se fait-il qu'on ne t'ait pas vue ?"demanda Le, maintenant moins agressive.

"Nous avons dû nous rater de peu. Je suis désolée. J'ai rencontré quelqu'un de ma ville natale et on a commencé à discuter. On est allées vous chercher devant le portail, mais on n'a vu personne," expliqua Shu Yan en scrutant ses interlocuteurs. "J'ai croisé Le dans le marché. Tu étais en train de prendre des marchandises. Je t'ai appelée, mais tu ne m'as pas entendue. Quand je me suis retournée, tu avais déjà disparu. Quelle pagaille. Désolée. C'est ma première fois ici et je n'avais aucune idée de ce qui se passait."

Le et les autres ne semblaient pas du tout embarrassés. En entendant la réponse de Shu Yan, ils sourirent immédiatement et dirent : "Quel dommage que nous nous soyons perdus de vue tout à l'heure. Au fait, où est cette personne de ta ville natale ?"

"Elle devait rattraper son bus. Quelle chance que je l'aie rencontrée aujourd'hui. Je ne pensais pas qu'il y avait tant à savoir sur le merchandising," répondit Shu Yan en les observant à nouveau. Honnêtement, elles ne se connaissaient pas vraiment, et il n'était pas de leur devoir de lui donner des conseils. Mais faire semblant d'être amicales tout en refusant de l'aider ne serait-ce qu'un peu, c'était un peu ridicule ; elles auraient au moins pu faire un effort pour dissimuler leurs intentions.

"Vous vous en êtes bien sorties en tout cas !" Shu Yan regarda les vêtements dans leurs bras et sourit.

"La plupart appartiennent à Zhu Hung et Fan Xiaomei. Elles avaient surtout besoin de vêtements pour hommes et enfants. Personne ne se bat pour ces articles-là. Au fait, as-tu déjà décidé quel type de vêtements tu vas vendre ?", demanda Le, préoccupée.

"Des vêtements pour femmes. La dame que j'ai croisée m'a dit que les habits pour femmes sont préférables, et je suis d'accord avec elle. Mais mon style est légèrement différent du tien. Tes vêtements sont plus sexy et j'ai opté pour des modèles plus simples. Je ne pense pas qu'il y aura de conflit," expliqua Shu Yan, consciente que Le voulait probablement jeter un œil à ses vêtements. Elle s'assura que les sacs étaient bien fermés et ne lui prêta pas attention.