14. Roi

49 1 0
                                    

J'interrompis mon dessin quand j'entendis un bruit étrange.

Je me tournai, intrigué, pour examiner l'horizon.

j'avais pris la décision d'aller dessiner le paysage.

Rien.

C'était peut-être un insecte en train de s'aventurer sur la terrasse ? Nullement alarmée, je redirigeai mon regard vers le paysage.

Cependant, un nouveau bruit s'approcha et je bondis. Mon corps pivota vers l'entrée de la terrasse, mais je ne voyais toujours rien dans les parages. La panique commença à me gagner.

Je n'ai pas bougé et j'ai entendu des bruits de pas.

Après un long moment à cogiter, mon sang se glaça quand quelqu'un brisa le silence

je suis de retour ma jolie...

bordel

Heureuse de me voir de nouveau, car moi je suis content de te voir, dit zay, railleur.

De sa démarche prédatrice, il se rapprocha de moi. Comme toujours, il portait du noir. Sa chevelure était en desordre, seule une mèche capricieuse vint lui barrer le front.

Vous... vous êtes déjà là ? lâchai je, encore sous le choc.

Quelle femme ne voudrait pas de moi, personne.

Il se positionna juste devant moi. J'avais oublié sa grandeur. Le cœur battant, je déglutis péniblement.

Il me scruta un moment avant de descendre son regard sur l'objet que je tenais entre les mains. Son expression se figea, ce qui signalait le début des emmerdes. zay releva lentement la tête vers moi. Ses iris s'étaient assombris et je devins encore plus fébrile.

Je crois que tu as des choses à me dire , dit il en me montrant mon dessin

N'ayant pas prévu son retour ce soir, j'étais à présent obligée de lui faire face, et je savais d'avance que la situation risquait fortement de dégénérer.

La peur au ventre, je reculai de quelques pas, mais le bas de mon dos percuta la rambarde du balcon. J'étais comme prise dans un piège à souris, impossible de m'évader.

— Qu'est-ce que tu fous avec ça ? me demanda t'il d'une voix sombre en désignant mon dessin du menton.

J'eus du mal à avaler ma salive. Je savais que le criminel se contenait pour ne pas laisser éclater sa colère. J'avais de nouveau peur de lui et je détestais être dans cette position de faiblesse.

Je... Je m'ennuyais, lâchai je sur un ton que je croyais maîtrisé.

Je voulus me mettre une gifle

Le dessin représente beaucoup pour moi... cela m'est indispensable. Vous ne pouvez pas m'enlever ma passion.

Je marquai une pause. Ce type continuait de m'écouter, Il restait calme. Bien trop calme.

Cette pensée accentua ma nervosité.

T'as fini ton putain de discours ? me coupa t il d'une voix tranchante.

En une phrase, il venait de me rabaisser plus bas que terre. son regard impassible prouvait qu'il n'en avait strictement rien à faire de ce que je pouvais lui raconter, et avant même que je ne puisse réagir, il déchirâmes le dessin.

Non, pitié ! Rendez le-moi ! le suppliai je au bord des larmes.

-mais tes comportement folle , je te kidnappe et tu toi tu me dessine.

Il sortit rapidement son flingue de sa poche pour me viser avec.

Arrête de me prendre pour un con.

Ce n'était pas la première fois qu'il me visait avec son arme.

S'il vous plaît... murmurai je, désespérée.

Il ferma les yeux et se pinça l'arête du nez dans une attitude que j'étais incapable d'interpréter. Puis, après de longues secondes, il ajouta

Tu retiendras jamais la leçon en fait.

Son regard me harponna

En fait on dirait que t'attends que ça. Que je te tue, ava.

Mes yeux s'écarquillèrent. Son ton avait été glacial et le fait qu'il m'ait appelée par mon prénom était d'autant plus perturbant.

Il me saisit par les épaules avant de m'éjecter brutalement , je gémis de douleur.

Je ne pouvais plus m'échapper.

je tournai ma tête vers l'entrée de la terrasse pour y découvrir ash.

Je peux savoir ce que tu fous ici ? lui demanda t il d'un ton sec.

je te le répète une dernière fois , ne la touche pas.

Sa voix trahissait sa colère.

Tu m'expliques comment elle a pu sortir d'ici ? Je croyais que c'était clair, putain ! s'emporta zay.

-ce n'est pas moi mais krisa

zay sortit à nouveau son arme pour la braquer sur la jeune femme.

Casse toi ! Je vais pas te le répéter putain !

Tu ne peux rien me faire,Tu ne pourras pas éternellement la protéger

À ces mots, il quitta les lieux sans se retourner.

Je ne voulais pas te mettre en danger.

J'assumerai les conséquences c'était mon dessin et mon idée d'aller dessinais le paysage .

Les yeux injectés de sang, je fixais le plafond, enfermée dans un tourbillon de pensées toutes aussi noires les unes que les autres. C'était déjà le matin et ma nuit avait été chaotique, sans doute la pire depuis mon enlèvement. Et pour ne rien arranger à la situation, le soleil avait déguerpi pour laisser place à une forte pluie des plus déprimantes. Autant dire qu'en cette matinée, je demeurais au fond du trou.

zay avait disparu.

Ces derniers temps, j'avais remarqué que ma cheville ne me faisait plus aussi mal, alors, tout en prenant mes précautions, je posai mon pied au sol avant de me mettre debout. C'était encore un peu douloureux mais supportable.

Viens ici, dit il d'un ton sec.

Son autorité presque tyrannique venait de refaire surface. Bien que je fus sur le point de défaillir, j'exécutai l'ordre en m'avançant dans sa direction. Que pouvais-je faire d'autre, seule contre lui ? Absolument rien. Je demeurais condamnée à réduire en miettes le peu de dignité qu'il me restait pour me soumettre à ses désirs.

Ses bras étaient croisés, dans cette position qui laissait ressortir les muscles de ses membres tatoués, rendant son apparence plus dangereuse encore.

Le criminel décroisa les bras et commença à tourner autour de moi d'une démarche féline, tel un prédateur. Ses yeux noirs cherchèrent les miens, mais je voulais à tout prix empêcher ça et m'efforçai de fixer du regard le mur face à moi.

J'ai pas les mots pour te décrire, Je sais pas si tu le fais exprès ou si t'es vraiment conne.

Hey

Donnez moi vos point de vue en commentaire!

A très bientôt pour le prochain chapitre !

📸J

Dans le châteaux de mon ravisseurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant