Chapitre 11

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Avertissement : violence

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Chapitre 11 : Dazai - Retrouvailles

Deux ans plus tôt

- Si je comprends bien, tu n'as pas l'argent ?

Face à moi, l'homme hésite, se balançant d'un pied sur l'autre.

- Je... Il me faut juste quelques jours.

Je m'approche de lui, menaçant :

- C'était déjà le cas la dernière fois. On ne travaille pas gratuitement.

Il se met à genoux, tremblant, la peur se reflétant dans ses yeux bruns.

Il me supplie. Je crois qu'il pleure.

- Je vais te faire une faveur, je murmure, penché vers lui.

Il acquiesce vivement, me remercie, s'incline encore davantage.

- Ta mort sera rapide, j'ajoute.

Lorsqu'il relève la tête, ses yeux pleins de larmes ne transmettent que terreur.

- Non, je vous en prie ! Accordez-moi juste-

J'attrape un poignard, soucieux de ne pas attirer du monde avec une arme à feu. Après tout, je ne suis pas sur le territoire de mon père.

Le corps sans vie s'écroule, la gorge tranchée.

Je m'agenouille près de lui et recueille un peu de sang encore chaud sur mon doigt.

La vente de ses organes remboursera sa dette.

J'essuie le sang sur le sol. Cet homme devait avoir la vingtaine.

Je me relève en songeant que j'aurais donné n'importe quoi pour être à sa place aujourd'hui.

~~

Présent

Je m'allonge sur mon lit, épuisé. Je crois que je vais dormir un peu.

Je n'ai pas envie de travailler. Je n'ai envie de rien, en fait. Il y des des jours comme ça.

Je finis par jeter un œil au groupe de ma classe, par curiosité. Sans chercher aucun nom en particulier.

Ça ne m'empêche pas de frissonner en voyant le nom de Chûya s'afficher à plusieurs reprises. Il participe activement à la discussion, déjà bien intégré à la classe.

- Tu t'amuses bien, à ce que je vois.

Comme à chacun de nos échanges, je fais de mon mieux pour ne rien laisser paraître. C'est d'autant plus simple par message.

Il me répond rapidement :

- Je fais ce que je veux. T'es juste jaloux.

Touché.

- J'ai envie de t'embêter, aujourd'hui. Viens chez moi.

- Non.

Je repose mon téléphone, un peu déçu. Je ne sais pas à quoi je m'attendais. À ce qu'il débarque chez moi un samedi matin pour me servir de souffre-douleur ?

- N°5, Rue x.

- Hein ??

- Viens, toi.

Oh.

~~

- Odasaku !

- Moins fort, Dazai. Je ne suis pas encore sourd.

{Soukoku} Et les feuilles mortes tombèrent dans l'océanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant