Chapitre 5

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Atmosphère : Sanctuary - Neoni 

Je ne pensais pas que faire équipe avec Tyler serait aussi efficace. Je m'explique : en sortant des cuisines, nous remarquons qu'à nous deux, nous en avons mis KO la moitié de ceux présents dans le self. Ils étaient sûrement venus aider leurs compagnons en remarquant que deux gamins de 15 ans étaient en train de les dégommer un par un. Et franchement, cette sensation est plutôt réconfortante. Surtout quand on est bien amochée - par sa propre faute en plus de ça.

Alors que j'escaladai un grand meuble métallique qui sert - en temps normal - de réchauffe et repose-plat ainsi que là où les gens posent leurs plateaux - l'élément principal d'une cantine, si vous voulez - Thomas m'interpelle du haut de son étagère :

-Ophélie ?

- Yep. Signalais-je, le souffle court, je ne suis pas vraiment qualifiée en escalade de service de cuisine, à vrai dire.

- On n'a pas établi de règles. Dit simplement Thomas concentré sur ses cibles.

Comment ça des règles ?

-Développe...encourageais-je, les sourcils froncés d'incompréhension. Avant qu'il ne me réponde, j'aperçois un des mecs arriver du couloir donc de l'intérieur du collège. Heureusement, il ne m'a pas vu, j'entreprends donc de le prendre par surprise mais Thomas me coupe dans mon élan.

- On n'est pas des meurtriers. Donc on ne tue personne. Déclare-t-il d'une voix posée.

Surprise par ses propos, je ne suis plus focalisée sur mon attaque et pers l'équilibre sous cet effet. Je dérape du plancher d'acier et m'écroule violemment par terre, je n'ai pas le temps d'utiliser mes mains et mes genoux pour me rattraper donc c'est mon épaule et mon dos qui supporte le choc de ma lourde chute au sol.

J'ai vraiment...vraiment très mal.

Le visage crispé de douleur, je me tiens l'épaule en espérant que personne ne m'ait vue, même si, vu le boucan que je venais de faire à l'instant, c'est peu probable.

-Putain...murmurais-je, criant intérieurement à l'agonie.

Une ombre apparaît au-dessus de ma tête, mais quand je plisse un peu les yeux, je comprends très vite que ce n'est pas une ombre. C'est pire. Le mec que je voulais attaquer tout à l'heure. J'aimerais entreprendre de fuir très rapidement mais vu mon état, je ne suis même pas sûre d'arriver à remonter sur mes jambes toute seule.

Et mes capacités de réflexion - qui ne sont déjà pas glorieuses - sont réduites à néant.

PAN ! Ce bruit me fait sursauter, venant de derrière moi, je comprends que c'est une balle qui est aller se loger directement dans la jambe de l'homme qui aurait pu, sans problème, s'en prendre à moi. Il s'écroule à terre sans la moindre grâce.

Je me décroche le cou et découvre, Thomas et son sniper posé sur l'épaule. Le regard ferme et déterminé.

-Tu vois ? j'ai visé un endroit handicapant mais non-vital et pourtant il va nous laisser tranquille. Pas vrai, mec ? Lance-t-il, le ton un peu trop enjoué.

Evidemment, l'homme ne répond pas, il est tombé dans les pommes. Sa chute a dû l'assommer assez fort pour lui faire perdre connaissance.

-Je suis du même avis que toi mais...je ne suis pas sûre que nos adversaires aient une vision identique à la nôtre. Soufflais-je, essoufflée rien qu'à prononcer quelques mots.

- Pas sûr. Murmura Thomas en s'avançant vers moi. Il s'accroupie doucement et me tends sa main. Je lui lance un regard hésitant, puis accepte finalement. Il me hisse, avec une égalité de force parfaite, sur mes jambes.

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