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Moi : Je te manque au point d'aller prendre une pauvre fille ? Tu me déçois mon cœur.

...

Cette pétasse se met à me regarder de haut en bas d'un air hautain mais à la fois plein de questionnement qu'elle peine à cacher. L'odeur flottant dans la pièce me donne des nausées  et l'état dans lequel ils se trouvent est loin de me rendre service.

Elle : Je peux savoir qui tu es pour te permettre de nous déranger de la sorte

Je souris et hausse un sourcil, elle a la voix d'une de ces lycéennes que l'on voit dans les films américains, sale garce.

Moi : Moi ? Je suis sa femme, il a oublié de te parler de moi peut-être ?

Elle lance un léger cri d'étonnement posant son regard interrogateur sur Khalid qui regarde le sol les poings serrés. Il est frustré comme un enfant à qui on arrache le jouet -plutôt réel en fait- il me fait presque pitié.

Khalid : On n'est pas encore mariés.

Elle : Pas encore ?!

Je rigole devant le comique ridicule de cette scène. À ses yeux je devine qu'elle devait sans doute s'imaginer avoir une réelle relation avec lui.

Je ne comprends pas comment il est encore possible de croire à la sincérité d'un homme. Au fond, même dans les contes de fée l'homme sera toujours le malheur de celle qui l'aime.

Khalid : Luana sors, je t'expliquerais dehors. Et toi tu viens avec moi on va mettre les choses au clair.

Moi : Habille-toi d'abord.

Il se relève, remettant son pantalon alors que je détourne évidemment le regard.

Mon futur mari ne m'a jamais regarder de la sorte, et à vrai dire c'est plutôt jubilatoire de voir à quel point une petite provocation fait naître en lui une telle colère. Je le regarde avec un grand sourire narquois accroché au visage.

Mes yeux dérivent malgré moi sur son torse musclé et luisant de sueur, bordel concentre toi. Je remarque un tatouage marquant le côté gauche de celui ci, je le reconnais il s'agit du même symbole qu'arbore son père sur la joue, CR en majuscules et entrelacé. Je le fixe un instant ne pouvant m'empêcher de me questionner mais détourne rapidement le regard réalisant de quoi j'ai l'air.

Son corps est tendu dans son entièreté et son regard plus noir que jamais.

Le voir ainsi provoque en moi un frisson, je frissonne pourtant je n'ai pas peur et meurs de chaud

La fille, « Luana » passe à côté de moi sans manquer de me bousculer bien que cela ne me fasse pas bouger d'un millimètre.

Habituellement, je n'aurais pas manqué la possibilité de lui faire regretter mais je ne la regarde qu'à peine, gardant mes yeux focalisés dans ceux de mon Khalid le défiant du regard. Je tourne enfin mes talons afin de retourner dans ma chambre lorsque je sens sa main serrer mon bras et me retourner violemment afin de lui faire face.

Khalid : Je peux savoir à quoi tu joues ?

Moi : Je m'assure que tu ne me pisses pas à la gueule. Tu en as beaucoup des questions comme ça ?

Cruel PrincesaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant