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La rendre accro rendrait beaucoup plus simple pour moi d'obtenir ce que je cherche. Et la satisfaction de fêler son égo, je ne vais pas m'en priver.

...

Alessia

... : Mets toi à genoux et tais toi maintenant

Moi : Je t'en supplie arrête, je suis fatiguée, je veux pas. Je me rattraperai promis

Il attrape la barre en fer couverte de mon sang séché et donne un coup contre mon dos, qui me fait agenouiller en hurlant.

J'ouvre les yeux immédiatement. Mon souffle est coupé. Ce n'est qu'un cauchemar. Encore. C'est terminé.

Je reprends mes esprits puis sors de mon lit pour me glisser dans ma douche gelée. C'est mon unique solution pour revenir à la réalité.

Il est déjà treize heures, bien trop tard pour un réveil. Mon rendez-vous est dans une heure seulement et me voilà tout sauf prête. Je déteste être en retard. Je ne tiendrai pas ce rythme longtemps.

J'arrange rapidement mes cheveux et m'habille à peine sortie de la douche. Cette nuit m'a épuisée et je prie pour que Khalid n'ait pas pu remarquer ma petite « escapade » nocturne. Je nettoie la coupure légère sur ma cuisse avant de me relever.

Je m'apprête à couvrir mes cernes lorsque je remarque, à travers mon miroir une silhouette dans l'embrasure de la porte.

Moi : Ne te gêne pas surtout.

Il tousse, surpris.

Khalid : Je dois te parler.

Moi : Et donc il est nécessaire que tu restes là à me mater comme un adolescent ? Sérieusement, t'es un peu trop vieux pour baver.

Khalid : Je ne bave pas. J'attendais que tu aies fini. Il faudrait être fou pour vouloir te mater.

Je roule des yeux et soupire. Il m'exaspère dès le matin. Le matin, hein ?

Moi : Qu'est-ce que tu voulais me dire ?

Khalid : Oussama accepte que tu travailles avec moi. Mais tu devras toujours être sous couverture. Si quelqu'un découvre que ma femme travaille, il te vire. Et virer n'a pas le beau sens chez nous.

Moi : Parfait, je démarre quand ?

Khalid : Il veut te tester avant, à moins d'une urgence. Tu as déjà de la chance qu'il te privilégie crois moi. Normalement il ne donne pas son accord avant ses tests et ils ne sont...pas très gentils.

Moi : Je me fous des privilèges s'il veut me tester qu'il le fasse.

Khalid : Très bien, alors je te laisse.

Le voir aussi mal à l'aise m'amuse. Il est bien moins insupportable que lorsqu'il joue le sûr de lui.

Quelques heures plus tard.

J'entre enfin dans ce café que je ne connais que trop bien. Je l'ai tant fréquenté pour tous types de situations que j'en ai le sentiment qu'il m'appartient. Je connais chacun de ses recoins, les clients habituels et leurs heures. Et avant tout je connais chacune de leurs activités officieuses.

Cruel PrincesaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant