Chapitre 40

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Pov Carina

J'étais assise dans le coin du salon, priant pour qu'elle ne me voit pas. J'avais peur, j'étais tétanisée. J'allais encore avoir mal, je n'avais pas envie d'avoir mal...

– Carina mi querida... viens ici on va juste discuter.

Non, j'ai peur... je ne veux pas...

Je mis ma main sur ma bouche pour étouffer mes sanglots. Je ne voulais pas qu'elle me trouve. Je tremblais de peur, j'étais terifiée.

Je n'entendais plus de bruit. Je me penchai pour voir si elle était là. Et son visage apparut juste devant moi. Je sursautai et hoquai de surprise. Elle prit mon bras pour me lever. Je la suppliais de me lacher, elle me faisait mal.

– Espèce de sale gamine ! À cause de toi, j'ai perdu de l'argent, tu t'en rends compte ?!

– Je suis désolée !... Je n'ai pas voulu je-

Elle me coupa en me tirant les cheveux. Elle les enroula autour de sa main puis me balança littéralement contre le sol. Je vivais dans un cauchemar éveillé. Ca n'allait jamais se terminer.

Elle me donnait des coups de pieds au ventre pendant que moi j'hurlais de douleur en la suppliant d'arrêter. Mais elle me frappait de plus en plus fort...

– Tia arrête... s'il te plait !...

– Ferme là espèce de sale gosse !

Elle finira par me tuer, j'avais tellement peur d'elle...

Je me redressai brusquement. Je le rendis compte assez rapidement que tout ça n'était qu'un rêve. Ou plutôt qu'un cauchemar... Un cauchemar qui avait un jour été réel... Je repris lentement mes esprits mais une voix m'interrompis dans mes pensées :

- Ça va ?

Je tournai ma tête vers Felix.

Merde, je l'avais réveillé.

- Oui... ça va mieux.

Non ça n'allait pas. J'avais envie de chialer en me rapellant à quel point j'avais été maltraitée par ma tante...

– Non tu ne vas pas bien. Pas très douée pour cacher tes emotions.

C'est vrai, je faisais totalement le contraire...

– Tu as dis que tu ne veux pas m'écouter parce que tu n'es pas mon psy. Lui rapelai-je.

– Ouais je ne suis pas ton psy, mais j'ai changé d'avis. Ça ne me dérange pas de t'écouter.

J'étais tellement secouée par ce cauchemar que je n'arrivais plus a réfléchir. Je finis par lui raconter la raison de ce mauvais rêve :

– Comme tu le sais... je suis pauvre de base et j'habitais avec ma tante. Elle faisait tout pour gagner de l'argent et elle m'utilisait beaucoup. Dés l'âge de 16 ans elle m'a obliger à travailler. C'était moi qui rapportait l'argent à la maison mais tous mes patrons me traitaient comme une chienne et ne me payaient jamais comme les autres. Lui racontai-je.

Je voyais qu'il était attentif à ce que je disais mais il avait toujours ce visage neutre.

– Quand je ne ramenais pas beaucoup d'argent elle me frappait... c'était ça mon quotidien. Quand de son côté elle n'arrivait pas à en avoir elle me frappait aussi en disant que c'est de ma faute... C'étais d'abord des gifles, ensuite des coups de poing, après des coups de pieds... elle me fouétait aussi... Il n'y avait pas une semaine ou du sang n'avait pas couleur de mon corps... Elle était très violente...

CARTILANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant