Chapitre 72

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Pov Carina

2 heures avant.

Ça faisait plusieurs heures que j'étais dans cette maudite pièce qui en plus d'être sale, avait une odeur de renfermer.

Je passais mon temps allongée sur le sol crasseux, recroquevillée sur moi même en position foetus. J'étais fatiguée, mes paupières commençaient à se fermer toutes seules. Mais allais-je prendre le risque de dormir alors que deux monstres étaient ici ? Il ne vallait mieux pas.

La poussière et la saleté se mélangeait à mes cheveux, mais aussi à ma peau et mes vêtements. Plutôt ce qu'il me restait.

Je n'arrivais pas à ne plus penser à mon putain de viol. Je pensais que les gens ne se rendaient pas compte de la gravité et des conséquences de ce genre de choses. C'était devenu de plus en plus normalisé alors que ça devrait être tout le contraire.

Je me sentais sale parce que je n'avais pas réussis à le repoussé, mais je n'avais pas non plus vraiment essayer. Il m'avait tellement fait mal et il avait été tellement brusque que je pensais que j'aurais saigné.

À ce moment là, c'était un animal. Je lui avais seulement servi de vide couille et c'était moi qui subissait. Bordel.

Des pas lents me sortèrent de mes pensées. Je savais qui c'était car son parfum était unique. Je fermai mes yeux pour lui faire croire que je dormais.

Je n'étais même pas crédible.

Ses pas se rapprochèrent et s'arrêtèrent devant moi. Je l'entendis s'accroupir.

- Ouvre les yeux, je sais que tu ne dors pas.

Je les ouvris lentement mais baissa mon regard. Je n'avais aucune envie de croiser le sien.

- Tu t'es remises de tes émotions ?

Il s'en foutait complètement de ce que je ressentais. Est-ce que c'étais étonnant ? Non.

- Tu ferais mieux de me répondre, on peut faire un deuxième round si tu veux... Me chuchota t-il en posant sa main sur ma tête.

Je frappai son bras pour retirer sa main puis recula instantanement. Hors de question, mais hors de question que je me laissais faire.

Je levai enfin mon regard dans le sien en le défiant, non, je n'allais pas baisser le regard. La colère que je ressentais était inexplicable et indescriptible. J'étais dégoûtée et écœurée par un tel comportement

- Je me sens si bien en toi que j'ai limite envie de recommencer.

- Va te faire foutre ! Criai-je.

Le sourire pervers qui animait ses lèvres me fit frissonner, un frisson désagréable...

- Tes copains vont bientôt venir te chercher, alors t'es contente ?

Quoi ? Ils allaient venir me chercher ?! Je relâchai mes sourcils puis mordit ma lèvre pour ne pas sourire.

Tu vas creuver fils de pute.

- Prépare ta tombe.

- Pourquoi ça ?

- Tu me poses vraiment la question ? Tu vas te faire buter comme un misérable parce que c'est ce que tu es, un misérable !

- Je n'en serais pas aussi sur à ta place mi angel...

- Ne m'appele pas comme ça !... Hurlai-je tellement fort que ma voix craqua à la fin.

Il s'appreta à rétorquer mais la porte s'ouvrit et un homme que je ne connaissais pas entra. Je serrai fortement les dents, ramenant mes jambes à moi puis y mit ma tête.

CARTILANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant