Charlotte;
Belgique, 11h09, Lundi 29 aoûtAlors que j'attends dans la salle d'attente, mes émotions me submergent, et les larmes coulent librement sur mes joues. Les minutes s'étirent dans une angoisse palpable jusqu'à ce que les portes de l'hôpital s'ouvrent sur Kika et Pierre, qui accourent à ma rencontre. La chaleur réconfortante des bras de la portugaise m'enveloppe instinctivement, témoignant de la compréhension qu'elle lit dans mon état.
"Comment va-t-il ?" demande Pierre, son inquiétude dessinée sur son visage.
"Bien... enfin, je crois..." je m'interromps un instant, hésitant à partager les tourments qui ont suivi le réveil de Lando. "Il s'est réveillé, mais on s'est un peu pris la tête, alors j'ai dû sortir." Kika me lance un regard interrogateur, mais je choisis de ne pas approfondir. "Vous pouvez aller le voir si vous voulez," ajouté-je, indiquant la direction de la chambre du pilote. Le couple acquiesce et se dirige vers la chambre, me laissant seule, encore perdue dans mes pensées.
C'est alors que ma meilleure amie émerge de la chambre, me faisant signe de la rejoindre. Une hésitation fugace m'étreint avant que je ne me décide à les suivre.
"Tu nous as fait peur, mon pote," lance Pierre au britannique, son soulagement teinté d'un sourire sincère. Lorsque celui-ci remarque ma présence, ce sourire s'efface, laissant place à une gêne qui me touche profondément, son regard évitant soigneusement le mien.
Un instant d'hésitation s'installe avant que je ne m'avance, cherchant à briser la froideur qui règne entre nous. Timidement, ma main se glisse vers la sienne, mais avant que nos doigts ne se touchent, il retire la sienne comme si ma simple tentative de contact était une brûlure.
"Comment tu te sens ?" demande le français, tentant de briser l'atmosphère tendue.
Lando esquisse un sourire crispé, évitant de répondre directement. Kika observe la scène avec un regard inquisiteur, mais elle ne prononce pas un mot, respectant la distance émotionnelle entre le pilote et moi.
"Ça va, je suis juste...un peu fatigué" déclare Lando d'une voix calme, mais sa réserve est palpable.
"C'est normal, mais tu vas t'en remettre" ajoute Pierre, échangeant un regard complice avec sa compagne.
Je fais une ultime tentative pour établir un contact visuel avec le britannique, mais celui-ci n'accorde même pas un regard dans ma direction.
Sans un mot, je me retire de la chambre, mes pas trahissant la déception qui m'envahit. La porte se referme derrière moi, et je me retrouve dans le couloir, loin de la froideur de la pièce où les échos silencieux de nos sentiments inexprimés semblent résonner.
Solitaire dans le couloir, je tente de faire taire la cacophonie émotionnelle qui résonne en moi. La déception, comme une lourde couverture, pèse sur mes épaules. Les murs du couloir semblent se refermer sur moi, tandis que la porte derrière moi scelle temporairement notre relation dans une obscurité difficile à percer.
La lueur blanche des néons contraste avec l'ombre qui s'installe dans mon esprit. Mes pas résonnent de manière étrangement solennelle dans ce corridor désert. Je me demande si le chemin vers la résolution est aussi déroutant que ce dédale de couloirs sans fin.
Mes pensées, un tourbillon d'émotions indéchiffrables, dansent autour du vide laissé par l'incompréhension. Lando, à l'intérieur de la chambre, reste silencieux, muré dans ses réflexions. Pierre et Kika, toujours avec lui, forment un trio dont je suis exclue, comme si la porte que j'ai refermée derrière moi était aussi symbolique de la distance qui s'est creusée entre nous.
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Le cœur à 300 à l'heure
FanfictionPlongez dans une romance éclatante au cœur de la Formule 1. Charlotte, hantée par un passé sombre, renoue avec le monde des courses lors du Grand Prix de Monaco. Sa rencontre avec le pilote de McLaren déclenche un coup de foudre instantané. Mais p...