Chapitre 12 :

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Lando;
Monaco, 00h24, Samedi 25 juin 2022

"C'est pas vrai, Charlotte, t'as bu ?" Je laisse échapper ces mots entre colère et inquiétude.

"Non," bafouille la brune, confirmant mes soupçons.

Alors que Charlotte tente de retirer son manteau, elle manque de tomber, et je la rattrape. "Qu'est-ce qui t'as pris, Charlotte, bordel !" Je prends soin de ne pas parler trop fort pour ne pas réveiller Maïna.

La brune se contente de me regarder dans les yeux, enfin elle essaie. Je la porte doucement jusqu'à la salle de bain, la pièce la plus éloignée de la chambre de sa fille, et ferme la porte à clé. À peine dépose-je la niçoise sur le sol qu'elle se met à vomir dans les toilettes, se laissant tomber sur le sol.

"Bon, j'appelle Charles," Je dis en sortant mon téléphone de ma poche.

"Non, je t'en prie," articule la brune tout en reprenant ses vomissements. "Ne l'appelle pas."

"Tu ne me laisses pas le choix, je ne sais pas quoi faire là !" Mon téléphone pressé contre mon oreille, je lève les yeux vers elle. "Tu oses boire alors que ta fille est chez toi ?!" Charles répond à l'autre bout, et je lui lance directement, "Charles, il faut que tu viennes chez Charlotte."

"Pourquoi ?" demande-t-il, perplexe.

"Elle a bu," je lâche froidement, le regard toujours fixé sur la brune qui peine avec ses nausées.

"Mais ? C'est le weekend où elle a Maïna, elle ne bois jamais en sa présence."

"Eh bien, aujourd'hui elle l'a fait, et je ne sais pas quoi faire. Viens m'aider, s'il te plaît."

Lando;
Monaco, 00h46, Samedi 25 juin 2022

La porte d'entrée s'ouvre, et Charles fait irruption dans la salle de bain en exprimant sa frustration. "Putain, Charlotte !! À quoi tu joues là !" Je lui demande de parler moins fort, mais il est déjà trop tard, la petite apparaît dans l'encadrement de la porte.

"Merde, putain," je chuchote pour moi-même avant de m'empresser de prendre Maïna dans mes bras et de l'emmener dans le salon.

"Elle est malade, maman ?" demande l'enfant, son doudou à la main. Accroupi en face d'elle, je ne sais pas quoi lui répondre.

"Oui, maman est malade, mon cœur," annonce Charles lorsqu'il fait irruption derrière moi. "Mamie va venir te chercher." Je hausse un sourcil, pensant que Charlotte ne parlait plus à ses parents. Charles devance ma question en expliquant : "C'est ma mère, Maïna l'a toujours appelée Mamie."

Le poids de l'inquiétude et de l'impuissance pèse lourdement sur mes épaules alors que Maïna, innocente petite âme de trois ans, s'occupe de ses jouets dans un coin du salon. Ses yeux scrutent la porte de la salle de bain, cherchant probablement la présence rassurante de sa mère. Je me rapproche d'elle, essayant de dissimuler l'inquiétude qui me serre le cœur.

"Maïna, ma puce, ça te dis qu'on fasse des dessins ?" je propose en lui montrant un livre de coloriage et des crayons sur la table basse.

Elle lève ses grands yeux curieux vers moi, les interrogations éclatant dans son regard innocent. "Pourquoi maman elle vomit ?" demande-t-elle avec une innocence déconcertante.

Je m'accroupis à sa hauteur, essayant de trouver les mots justes. "Maïna, maman ne se sent pas bien en ce moment. On va la laisser se reposer, d'accord ?"

Elle hoche la tête, mais l'ombre d'une inquiétude persiste dans son regard. J'essaie de masquer mon propre désarroi en engageant une conversation légère avec elle, mais la tension dans l'air est palpable.

Le cœur à 300 à l'heure Où les histoires vivent. Découvrez maintenant