Le cœur à 300 à l'heure

Chapitre 17 :

Charlotte;
Le Castellet, 9h30, lundi 25 juillet

Les premiers rayons du soleil percent à travers les rideaux, me réveillant en douceur. Mes paupières s'ouvrent lentement, accueillant la lumière naissante, et je m'étire délicieusement. Cependant, ma quiétude matinale est brusquement interrompue par un heurt, suivi d'un grognement évocateur.

"Oups, désolée..." dis-je doucement, alors que le brun à mes côtés se frotte le nez, gardant toujours ses yeux fermés. Dans un geste réflexe, il resserre son étreinte, me collant à lui avant d'entrouvrir les yeux.

"Bonjour, Charly," lance-t-il avec un large sourire, plongeant son regard dans le mien. La chaleur de son salut matinal m'envahit, et avant même que je puisse réagir, il pose tendrement ses lèvres contre les miennes. Malgré ma surprise, je ne le repousse pas, me laissant emporter par le doux échange.

Les souvenirs de la nuit précédente me reviennent en mémoire, et un frisson délicieux parcourt mon corps. Les papillons dans mon ventre dansent avec une énergie nouvelle, créant une sensation étrange mais loin d'être désagréable. Alors que nos lèvres se séparent, je lui offre un sourire complice, évoquant par ce geste le souvenir partagé de cette soirée qui semble désormais nimbée d'une aura particulière.

"Bonjour, Lando," réponds-je, prolongeant ce moment où nos regards se croisent.

Il se redresse soudainement, prenant position au-dessus de moi, reprenant notre baiser avec une intensité renouvelée. Puis, avec un enthousiasme débordant dès le matin, il poursuit en m'embrassant partout, du visage jusqu'au cou. Son geste espiègle et passionné fait naître un rire spontané chez moi, face à cette démonstration d'affection matinale.

Une sonnerie se fait tout un coup ressentir, faisant raler le britannique au dessus de moi.
"Ne répond pas je t'en supplie" il me dit avant de reposer ses lèvres sur les miennes, mais malgré ça j'arrive à attraper mon téléphone voyant la personne qui m'appel.

"C'est Kika" je dis en regardant Lando dans les yeux, lui faisant comprendre que je vais décrocher.

"Je vais commencer à détester cette fille" il marmonne comme pour lui même avant de reposer ses lèvres sur les miennes au moment je décroche. Je décale sa bouche de la mienne en riant alors qu'il continue ses baisers le long de mon cou.

"Allô Kika ?" Je dis en essayant de ne pas être déstabilisée.

"Bom dia, minha linda!" La voix enthousiaste de la portugaise résonne dans le téléphone alors que je lutte pour ne pas laisser échapper une réaction sous les douces lèvres du pilote sur ma peau. "Tu es dans ta chambre ?"

"Heu... pas vraiment," je réponds tandis que le britannique continue d'explorer la fine peau de mon cou avec ses baisers.

"Bah, t'es où ?"

"Je suis heu..." Lando tente de poser ses lèvres sur les miennes, et je le décale doucement. "Arrête," je chuchote en souriant.

"À qui tu parles ?"

"Personne, personne," je dis alors que le brun reprend ses légers suçons sur ma peau, descendant vers la clavicule. "Je serai bientôt de retour."

"Mmhh, okay," ma meilleure amie ne semble pas totalement convaincue. "Passe le bonjour à Norris de ma part." Je me fige à l'entente de ses paroles, tandis que le britannique redresse brusquement la tête, semblant également avoir entendu, avant de la faire retomber contre mon épaule en réprimant un rire. "Bon, allez, dépêche, je t'attends." La portugaise raccroche, et Lando éclate de rire.

"T'es fier de toi ?" je lance, observant ses yeux pétillants de rire alors qu'il essuie délicatement ses larmes.

"Plutôt oui," parvient-il à dire entre deux éclats de rire. Voyant mon regard accusateur, il reprend son souffle avec effort. "Je n'y peux rien, c'est ta copine qui est voyante," déclare-t-il en fixant mes lèvres avant de m'embrasser pour la énième fois. Cette fois-ci, cependant, j'interromps notre baiser plus tôt que d'habitude, provoquant une légère frustration chez le pilote.