Chapitre 13 :

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Lando;
Grande-Bretagne, 15h25, dimanche 3 juillet

Dans trente minutes, le départ de la course sera donné, et je ressens une montée de stress palpable. Cette compétition revêt une importance particulière pour moi, c'est ma homerace, et je m'apprête à prendre le départ depuis la sixième place sur la grille. L'enjeu est élevé, et l'anticipation de la course génère en moi une pression intense. J'aspire ardemment à gravir les échelons, car décevoir mon public n'est pas une option que je souhaite envisager.

Alors que je finalise les dernières formalités avec mon ingénieur, je sens soudainement des mains se poser sur mes paupières. Un frisson me traverse, et instinctivement, je saisis ces mains délicates. En me retournant, je croise le regard de la brune, un sourire complice éclairant son visage.

"Tu ne devineras jamais qui est là," dit-elle d'un ton taquin, le mystère perceptible dans sa voix.

La pression avant la course s'atténue, remplacée par une détermination renforcée. Je la serre dans mes bras, sentant sa présence comme un soutien tangible.

Je la dépose au sol, le cœur léger. Mes yeux se posent sur le t-shirt qu'elle porte, et un sourire éclatant se dessine sur mon visage. Un t-shirt à mon effigie. Pas besoin de mots pour exprimer ma surprise et ma joie.

"Tu es venue pour moi," dis-je, presque incrédule.

Elle rit, un son cristallin qui résonne agréablement dans l'air. "Bien sûr que oui. Pour te soutenir."

Le geste simple de porter ce t-shirt devient une déclaration silencieuse. Nous échangeons un regard chargé de complicité, une connexion spéciale s'établissant entre nous.

"C'est incroyable. Merci d'être là," articulé-je avec une sincérité émue.

Elle répond par un sourire chaleureux. "Je suis là pour te porter chance. Donne-leur à tous quelque chose dont ils se souviendront."

"Je vais tout donner. Avec toi ici, je ne peux que réussir," dis-je avec une conviction nouvelle.

Elle sourit, confiante. "Alors vas-y, et rends-nous tous fiers."

Lando;
Grande-Bretagne, 16h00, dimanche 20 mars

Alors que je m'engage sur la piste, l'excitation et la concentration s'entremêlent. Les premiers tours se déroulent de manière fluide, mais la compétition est féroce. La pression de ma course nationale et l'enjeu de remonter depuis la sixième place pèsent lourdement sur mes épaules.

À chaque virage, je ressens l'urgence de gagner des positions, mais la réalité est implacable. Malgré tous mes efforts, la course avance, et la sixième place reste inchangée. Les bruits du moteur et les mouvements frénétiques des autres voitures se mêlent à une cacophonie de déceptions intérieures.

Les gradins résonnent des acclamations du public, mais dans le cockpit, le silence est assourdissant. Chaque tour qui passe accroît la frustration. Les attentes, les espoirs, tout se confronte à la réalité implacable du circuit.

La ligne d'arrivée se profile, et je la franchis en sixième position. Un goût amer imprègne la satisfaction superficielle de terminer la course. Les applaudissements du public résonnent comme un écho lointain, étouffés par le poids de la déception personnelle.

Après la course, je regagne le stand, les émotions contradictoires dans mon sillage. Les applaudissements du public se mêlent à ma propre déception, créant un mélange complexe de sentiments. La niçoise, impatiente et fière, m'attend dans les gradins.

Elle s'approche, les yeux brillants de fierté. "Lando, tu étais incroyable là-bas !"

Son énergie positive contraste avec ma propre déception, mais je lui offre un sourire forcé. "Merci, mais je sais que j'aurais pu faire mieux."

Le cœur à 300 à l'heure Où les histoires vivent. Découvrez maintenant