Chapitre 14 :

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Charlotte;
Grande Bretagne, 19h40, Dimanche 3 juillet

Arrivés au lieu de réception, dès que Charles pose le pied hors de la voiture, les paparazzi s'agglutinent autour de lui, maintenus à distance par des agents de sécurité. Cette situation me met vraiment mal à l'aise, et l'anxiété monte en moi à mesure que je les observe se précipiter vers mes amis.

En émergeant également de la voiture, une marée de visages se précipite vers moi, m'identifiant rapidement comme « the girl on lando's instagram ». Cependant, parmi eux, un individu semble connaître mon identité sans l'aide des réseaux sociaux.

"Mademoiselle Bianchi ?" Une voix brise le tumulte, m'obligeant à me tourner vers un jeune homme qui tente maladroitement de s'approcher de moi, retenu par un agent. "Mademoiselle Bianchi, j'ai quelques questions concernant votre frère." Le silence s'installe, devenant de plus en plus pesant, et je me fige, perdue dans l'incertitude. Une main rassurante atterrit soudainement dans le creux de mon dos.

"Veuillez nous excuser, mais nous ne répondrons à aucune question ce soir. Nous ne sommes pas là pour ça," déclare la portugaise au groupe de curieux, avant de m'entraîner vers le bâtiment, m'éloignant de l'intrusion médiatique. Une bouffée de reconnaissance m'envahit alors que je me réfugie dans la protection momentanée de Kika, échappant aux interrogations indiscrètes qui menaçaient de s'abattre.

Une fois à l'intérieur, l'atmosphère change complètement. Des individus arborant une apparence aisée se trouvent partout, tous tenant une coupe de champagne. Il devient évident que cet endroit n'est pas fait pour moi. La richesse imprégnant l'air et le raffinement ambiant créent un contraste frappant, me rendant mal à l'aise.

L'ambiance feutrée, associée à la présence de personnes aisées, accentue le fossé entre ce monde luxueux et ma propre existence.

Je m'avance timidement à travers la foule étincelante, observant les regards curieux qui se posent sur moi. Kika, encore à mes côtés, perçoit mon malaise et me glisse quelques mots encourageants. On se fraye un chemin vers un coin plus discret, loin du tumulte des conversations sophistiquées. Les échos de rires feutrés et le tintement des coupes résonnent dans cette bulle dorée.

Alors que je prends une profonde inspiration pour me calmer, un serveur passe avec un plateau de délices culinaires. Ma meilleure amie me pousse gentiment à goûter quelque chose, espérant que cela détendra mes nerfs.

"Je me sens vraiment pas à ma place ici," je lui confie.

"Je sais, ça peut paraître étrange au début, mais tu t'habitueras," me dit la portugaise tout en déposant une main réconfortante sur mon épaule.

"Non, je ne m'y habituerai pas. Je n'ai pas besoin de ça, et je ne compte pas revenir," je replique.

"Oh crois moi, tu reviendras, les conjointes des pilotes sont elles aussi invitées" ajoute-t-elle avec un clin d'œil. Je mets un certain temps à comprendre son sous-entendu, et je ris nerveusement. "Qu'est-ce qui se passe entre toi et Lando ?" me demande-t-elle sérieusement, faisant rougir légèrement mes joues. Voyant mon indécision, la portugaise insiste : "Tu peux tout me dire, Minha Linda."

"Je ne sais pas, c'est bizarre," avoué-je. Ma meilleure amie, attentive, attend que je poursuive. "On est très proches, c'est sûr, mais je ne pense pas qu'il y ait quelque chose de plus."

"Et toi, qu'est-ce que tu ressens ?"

"Je ne sais pas. Quand on a failli s'embrasser tout à l'heure, je ressentais quelque chose d'étrange..." commençai-je, mais la brune me coupe.

"Attends, vous avez failli vous embrasser ?" demande-t-elle avec enthousiasme.

"Ouais, je crois, mais tu as toqué à la porte, et ça nous a ramené à la réalité."

Le cœur à 300 à l'heure Où les histoires vivent. Découvrez maintenant