Chapitre 25 :

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Charlotte;
Monaco, 09h34, vendredi 13 octobre

Le réveil se fait doux, une lueur timide de conscience s'insinuant dans mon esprit embrumé. Mes membres s'étirent lentement, une sensation agréable et douloureuse à la fois, comme si chaque muscle se réveillait avec moi après la soirée animée de la veille. Les échos de rires et de musique résonnent encore dans ma mémoire.

J'entreprends d'ouvrir les yeux, mais même cette tâche simple semble être un défi. La lumière tamisée de la pièce me parvient avec précaution, et je cligne des paupières pour m'habituer à cette nouvelle réalité matinale. Tentant de bouger, je réalise rapidement que quelque chose m'en empêche.

Des bras forts m'entourent, me maintenant prisonnière d'une étreinte chaleureuse. C'est à ce moment que je me souviens de sa présence, du britannique charmant qui partage mon lit. Son corps est une barrière douce et ferme, me gardant captivée dans le cocon de nos draps.

Je fronce les sourcils avec une pointe d'amusement et de tendresse. "Je peux plus respirer Norris" je marmonne, en rigolant, ma voix étouffée par le sommeil persistant. Sa réponse est un rire léger, une mélodie qui danse dans l'air du matin.

"Bonjour à toi aussi, mon cœur," murmure-t-il à mon oreille, sa voix riche et chaude.

"mon cœur", a ce doux murmure, mes pensées s'embrouillent momentanément. Les contours flous du sommeil qui me liaient à la nuit précédente commencent à se dissiper, laissant place à une conscience plus aigüe de la réalité. Mon cœur bat un peu plus fort, et un sourire délicat se dessine sur mes lèvres.

"Tu ne peux pas t'échapper si facilement, tu sais." Ses bras se resserrent légèrement autour de moi, créant un lien indéniable qui efface toute envie de m'échapper. Et pour être honnête, je n'en ai aucune intention.

***

Je me lève délicatement de la table, débarrassant mon bol de céréales pour rejoindre le canapé où le pilote est installé. À mon retour, il étend son bras autour de mes épaules, me tirant doucement vers lui. Ma tête trouve naturellement refuge sur son torse, où je perçois la douce pulsation de son cœur.

Ses doigts se déplacent avec une délicatesse calculée, caressant légèrement mon bras. Chaque effleurement semble composer une mélodie silencieuse, une symphonie de tendresse partagée. L'atmosphère qui nous entoure est chargée d'une intimité apaisante, et nous nous abandonnons à cette étreinte sans avoir besoin de mots.

Le temps semble suspendu, comme si le monde extérieur s'estompe et ne laisse place qu'à notre présence mutuelle. Pas besoin de parler, nos silences éloquents suffisent à exprimer cet échange tacite de réconfort et d'affection.

"Bon allez, on y va !" lance Lando en se redressant légèrement, provoquant un grognement de ma part.

"Allez où ? On est bien ici," je proteste en tentant de reposer ma tête sur son torse, mais il m'en empêche avec une légère pression.

"Une autre surprise t'attend," annonce-t-il soudainement, capturant mon attention. Je me redresse vivement, plongeant mon regard dans le sien.

"Lando, tu as déjà fait beaucoup. Je ne veux pas d'autre surprise," je murmure, cherchant à exprimer ma gratitude et ma satisfaction pour tout ce qu'il a déjà orchestré.

Il approche son visage du mien, nos lèvres s'effleurant presque. "Il n'y a pas de limites quand il s'agit de te rendre heureuse," répond-il avec une intensité qui laisse peu de place à la résistance. Il m'embrasse rapidement avant de sauter du canapé, lançant une veste vers moi tout en enfilant la sienne.

Le cœur à 300 à l'heure Où les histoires vivent. Découvrez maintenant