Charlotte;
Montréal, 04h37, lundi 20 juin 2022Je me réveille en sursaut, le souffle court, après avoir été assaillie par le même cauchemar qui hante mes nuits. La sueur perle sur ma peau, mes mains tremblent, et mes joues sont mouillées par les larmes. Ma respiration s'accélère, tout comme les battements de mon cœur, pulvérisant le silence oppressant de la chambre.
Soudain, je sens un mouvement à côté de moi, une présence rassurante qui se réveille à ma détresse. La voix endormie du britannique perce l'obscurité. "Qu'est-ce qui t'arrive ?" demande-t-il, inquiet. Cependant, je reste silencieuse, submergée par l'angoisse qui s'empare de moi.
Les battements de mon cœur s'intensifient, et ma respiration devient de plus en plus difficile à contrôler. Sans un mot, je quitte le lit en trombe, mes jambes me portant rapidement jusqu'à la salle de bain. M'asseyant précipitamment en face des toilettes, je cède au besoin irrépressible de vomir, une libération momentanée de la tension qui m'étreint.
Lando, alerté par l'urgence de la situation, ne tarde pas à me rejoindre. Il s'agenouille à mes côtés, rassemblant doucement mes cheveux dans sa main, offrant un soutien muet mais réconfortant dans ces instants douloureux. La pièce baigne dans une lumière tamisée, laissant entrevoir la vulnérabilité que je préfère habituellement dissimuler.
Je reste agenouillée devant les toilettes, pris dans une tempête de vomissements et de larmes qui semblent interminables. Chaque soubresaut de mon estomac est accompagné d'une nouvelle vague de pleurs, une libération cathartique mêlée à une épuisante défaillance.
Les nausées persistent, implacables, et je me sens submergée par la fatigue physique et émotionnelle. La répétition de ce rituel douloureux semble insoutenable. Chaque effort pour reprendre mon souffle se heurte à la prochaine vague de vomissements, créant un cercle vicieux de désespoir et de douleur.
Après quelques minutes, j'arrive à apaiser les tumultes en moi, et je me laisse glisser, épuisée, contre le mur. "Charlotte, maintenant tu vas me dire ce qui se passe," déclare Lando d'un ton presque sévère.
"Je ne sais pas, Lando," dis-je en retenant à nouveau mes larmes. "Ça a repris il y a plus d'une semaine." Il demande, perplexe, "Comment ça, ça a repris ?"
"En réalité, ça a commencé à la mort de mon frère," révèle-je, restant volontairement évasive pour ne pas l'embarrasser avec mes histoires. Lando s'approche de moi, plaçant ses mains de manière à pouvoir me porter jusqu'au lit. Il s'assoit, me rapproche de lui, son bras droit effleurant légèrement mon bras, tandis que son bras gauche ramène la couverture sur nous.
"Raconte-moi, Charlotte. Raconte-moi tout," dit-il, sa voix empreinte d'une sollicitude sincère, prêt à écouter chaque détail de mon histoire, créant un espace où je pourrais enfin partager ce fardeau qui pèse sur moi.
"J'étais présente lors de l'accident de Jules.." je commence, me battant pour ne pas pleurer.
(Flash-back)
Charlotte;
Japon, 09h46, 5 octobre 2014J'attends, assise sur un siège dans l'écurie Marussia, celle pour qui mon frère est pilote. Vingt minutes se sont écoulées depuis qu'il est parti discuter avec l'un de ses responsables. Soudain, Jules réapparaît derrière moi, arborant son sourire habituel.
"Me revoilà!" annonce-t-il avec entrain. "T'as intérêt de nous faire un podium aujourd'hui !" lui dis-je. "Oui, chef !" répond-il avec une pointe de malice. Nous nous rapprochons de sa monoplace où il attrape son casque.
"Tu fais attention," lui glissé-je, et il réplique avec assurance : "Comme toujours." Un baiser sur la joue, et il ajuste son casque avant de monter dans sa voiture. "À tout de suite," lance-t-il en sortant de l'écurie, se dirigeant vers la grille de départ.
(Fin du flashback)
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Le cœur à 300 à l'heure
Fiksi PenggemarPlongez dans une romance éclatante au cœur de la Formule 1. Charlotte, hantée par un passé sombre, renoue avec le monde des courses lors du Grand Prix de Monaco. Sa rencontre avec le pilote de McLaren déclenche un coup de foudre instantané. Mais p...