Chapitre 23 :

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Charlotte;
Monaco, 09h34, Mardi 11 octobre

Il y a maintenant une semaine que Lando et moi entretenons une liaison discrète, teintée d'une certaine légèreté pour le moment. Nos rencontres sont devenues marquées par une irrépressible passion.

À ce stade, nous n'avons pas défini de terme précis pour notre lien, et cela nous convient parfaitement. Éviter de lui donner une étiquette formelle et publique nous permet de profiter de cette connexion sans le poids supplémentaire du regard extérieur.

Nous préférons savourer le moment présent sans ajouter le stress potentiel d'une reconnaissance publique.

Le Grand Prix du Japon s'est tenu ce week-end, mais je n'ai pas eu le courage de m'y rendre. La simple idée de retourner sur ce circuit reste trop difficile pour moi. Heureusement, les ingénieurs de Ferrari ont fait preuve de compréhension après que Charles leur ait expliqué la situation. Et ils ont réussi à trouver un remplaçant pour assurer ma place ce week-end.

Sortant de la douche, des coups résonnent à ma porte. En hâte, vêtu seulement d'une serviette, je me dirige vers l'entrée, manquant de trébucher. À l'ouverture de la porte, je découvre ses magnifiques yeux verts que j'apprécie tant.

"Qu'est-ce que tu fais ici ?" Je demande avec un sourire, alors que le britannique dévore visuellement ma silhouette.

"Il me faut une raison pour venir ?" Ses mains se posent délicatement sur mes flancs, rapprochant nos corps. Comme toujours, mon cœur s'emballe à chaque contact, menaçant de s'échapper de ma poitrine.

Il m'embrasse tendrement, et je l'invite à entrer. "Je reviens, je vais m'habiller", annoncé-je en retournant à la salle de bain. "Toi, tu restes ici", ajouté-je, interrompant le pilote qui semblait prêt à me suivre. Il feint la frustration mais reste immobile.

***

En regagnant le salon, mes pas résonnent légèrement sur le plancher de bois. Mes yeux se posent sur le britannique assis sur le canapé, son regard captivé par l'écran de télévision. Un sourire se dessine naturellement sur mon visage en le voyant ainsi.

"Fais comme chez toi," je commente d'un ton léger en m'approchant. Ses yeux quittent momentanément la télé pour se poser sur moi, et un sourire complice naît sur ses lèvres.

Il ouvre ses bras accueillants, créant un espace réservé à notre complicité. Me glissant avec une aisance presque synchronisée, je me blottis contre lui. Sa chaleur enveloppe mon être, et un baiser tendre atterrit sur mon front, scellant l'instant d'une douceur inexprimable. Il y a une certaine magie dans ces gestes délicats, une connivence qui transcende les mots.

La télévision diffuse en arrière-plan un murmure indistinct, mais nos pensées semblent crépiter plus fort dans le silence partagé du salon. Une proximité paisible s'installe entre nous, ponctuée par les rires joyeux des personnages à l'écran.

"Tu as passé une bonne semaine?" demande-t-il, brisant doucement le silence. Sa voix résonne dans l'espace intime que nous avons créé, et je souris, appréciant l'attention.

"Oui, plutôt bonne," réponds-je, "mais maintenant, avec toi, c'est encore mieux." Nos regards se croisent, échangeant des promesses silencieuses d'une soirée partagée.

Les minutes s'écoulent dans une harmonie confortable, chaque instant partagé se transformant en une perle précieuse de notre histoire commune. La télévision devient un simple fond sonore, nos rires et murmures créant une symphonie personnelle.

***

"Tu te rappelles de notre première rencontre?" demande-t-il, ses doigts dessinant des motifs apaisants sur mon bras. Je laisse mon esprit remonter dans le temps, revisitant ce moment où nos chemins se sont croisés pour la première fois.

Le cœur à 300 à l'heure Où les histoires vivent. Découvrez maintenant