𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟳

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Septembre, 2022

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Septembre, 2022.
Toulouse, France.

Confortablement réinstallée dans le canapé, sa tasse toujours chaude, elle est prête à subir l'interrogatoire. Son grand-père, posé à côté d'elle, en rigole d'avance.

- "Allez dis nous qui est ce garçon."

- "C'est simplement quelqu'un que j'ai rencontré à l'entraînement d'Aaron."

- "Tu mens jeune fille," Laure voit bien les éclats dans ses yeux.

Comment annoncer qu'il s'agit d'Antoine Dupont. Le dire est simple mais quelles en seraient les conséquences - tu profites de sa notoriété, tu es là pour l'argent et la visibilité. Une main se pose sur son genou, une incitation à tout leur raconter. Elle plonge alors son regard dans son fond de café et commence son récit.

- "Il y a trois semaines j'ai accompagné Aaron à son entraînement et Antoine Dupont est venu me parler de lui, on s'est revu la semaine d'après dans mon café par pure coïncidence et on a commencé à discuter, quelques jours après il m'a contacté pour qu'on se voit alors on s'est retrouvé dans un café à côté de mon école et je lui ai parlé de mon problème de stage, et là il vient de m'appeler pour me dire que j'ai un entretien avec le Stade Toulousain pour potentiellement réaliser mon stage là-bas."

Amélia garde son attention fixée sur sa tasse mais ses grands-parents descellent bien les émotions qu'elle exprime inconsciemment. Le silence qui règne intrigue la blonde qui relève alors son visage et alterne son regard entre Laure et Pascal qui la regardent tendrement.

- "Quoi ?"

- "Qu'est-ce que tu envisages ? "demande sa grand-mère.

- Comment ça ?

- "Qu'envisages-tu avec lui ?"

L'étudiante bloque à sa question. Elle ne se l'était jamais posée parce que jamais elle ne lui est venu en tête. Elle se demande sans cesse pourquoi il fait ça pour elle, pourquoi il l'écoute quand elle a besoin d'être écouté mais jamais elle ne s'est posé de questions sur ce futur-là. Peut-être finira-t-elle vieille fille, sans compagnon et un chien dans son appartement.

Une vilaine toux résonne dans la pièce, incitant la jeune fille et son grand-père à tourner leurs attentions sur la malade. Amélia se penche pour attraper le verre d'eau sur la table basse et le donne à sa grand-mère tout en lui caressant le dos.

- "Je devrais aller me reposer, je suis épuisée," elle se lève doucement après avoir reçu un baiser de sa petite fille et disparaît dans le couloir.

- "Ça empire n'est-ce pas ?"

Pascal hoche simplement la tête, triste de voir sa bien-aimée dans cet état-là mais il ne peut malheureusement rien faire d'autre que lui donner du soutien et une présence. La blonde l'observe se lever à son tour et revient quelques secondes plus tard un papier en main qu'il tend à la jeune femme. Un chèque de plusieurs centaines d'euros se retrouve dans ses mains, qu'elle repose le plus rapidement possible sur la petite table.

- "Tu sais très bien que je ne peux l'accepter grand-père."

- "Amélia," il prend les mains de sa petite fille dans les siennes, "nous voyons bien que tu es épuisée, à se demander comment peux-tu encore tenir debout, tu travailles beaucoup trop et il est hors de question que l'on te retrouve une fois de plus aux urgences à cause de ça, ton frère a besoin de toi en bonne santé et suffisamment reposée, alors fais-nous plaisir et lâches ces deux travails et prends ce chèque, nous ne voulons pas te perdre non plus."

Elle laisse une larme lui échapper que la grande main du grisé vient essuyer.

- "Je ne peux pas, vous avez besoin de payer le traitement et je sais que vous n'avez pas fini de faire tous les voyages de votre liste, vous avez besoin de cet argent plus que moi, je m'en sortirai très bien ne t'en fait pas."

Pascal sait que ça ne sert à rien d'insister plus, que son niveau de fatigue pourrait l'emmener à l'énerver plus rapidement que d'habitude, alors il la laisse se lever et poser sa tasse dans l'évier.

- "Je dois rentrer, n'oubliez pas de récupérer Aaron ce soir, je dois aller au bar."

Il lui sourit alors qu'elle enfile sa veste et glisse sans se faire prendre le chèque dans son sac - qui ne tente rien n'a rien. Ils se prennent dans les bras et il en profite pour lui glisser des paroles avant son départ.

- "Prends soin de toi ma grande, et n'oublies pas de saisir chaque opportunité qui te tend les bras."



Assise face à son plat, quelques dizaines de minutes avant de se rendre à son travail, son téléphone vibre - indication d'un message reçu. Elle préfère ignorer la notification par peur de se mettre en retard, mais une deuxième ainsi qu'une troisième vibration pousse sa curiosité à regarder son portable.

Antoine D.
Bonsoir, comment tu vas ?

Je m'y prends un peu tard mais ça c'est décidé à la dernière minute, j'ai une proposition à te faire.

Demain je vais manger avec l'équipe et certaines de leurs compagnes chez un de mes coéquipiers, ça te dit de m'accompagner ?

Impossible pour elle de continuer à manger son plat tout en réfléchissant à une réponse. Une part d'elle en a très envie, passer une soirée avec les joueurs du Stade la fait envier - qui ne le ressentirait pas. Mais ne saurait comment expliquer sa présence si on devait lui demander.

Ça va bien, merci.
Pourquoi veux-tu que je t'accompagne ?

Eh bien comme il est possible que tu travailles au club avec nous je me suis dit que ça te ferai une première approche avec eux, aucune pression du travail.

Alors il pense vraiment que ce stage me sera accordé ?

Il n'a pas tort après tout, elle pourrait passer une bonne soirée mais une contrainte lui vient à l'esprit - elle doit passer la soirée avec Aaron.

Merci pour la proposition mais j'avais prévu de passer la soirée avec mon frère demain alors je vais devoir refuser, désolé.

Aaron est le bienvenu, je suis sûr que ça lui fera plaisir.

Ses joues prennent une teinte rosée, comment pouvait-elle refuser d'être acceptée elle et Aaron.

Comptes sur nous alors.

Un dernier échange sur l'heure et l'adresse avant que la blonde ne sorte de chez elle.



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𝗻𝗲𝗲𝗱 𝘆𝗼𝘂 | 𝗮𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗽𝗼𝗻𝘁 [𝘁𝗼𝗺𝗲 𝟭]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant