𝗻𝗲𝗲𝗱 𝘆𝗼𝘂 | 𝗮𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗽𝗼𝗻𝘁 [𝘁𝗼𝗺𝗲 𝟭]

𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟰𝟮

Mai, 2023.
Toulouse, France.

        Le soleil entame sa descente alors que les deux amants prennent places dans leur chambre, prêts à aller se coucher. La fin de saison approche, mais leur projet d'emménager dans une maison a été repoussé en vue de la coupe du monde qui approche à grand pas. Préférant organiser tout ça quand aucun grand événement ne sera en jeu, tout comme les examens d'études d'Amélia qui ne vont pas tarder, et espérer se faire délivrer son diplôme de journaliste.

        - "Pourquoi est-ce que tu planes comme ça ?"

        La blonde, assise sur leur lit, ne portant qu'un t-shirt large ne lui appartenant pas et un tanga, regarde Antoine qui semble dans les vapes ou dans un autre monde.

        - "Je pensais, c'est tout," il se déshabille de son pantalon et de son t-shirt, enfile un sous-vêtements propre avant de s'approcher de la fenêtre pour fermer les volets.

        - "Et à quoi pense notre champion ?"

        - "J'aimerai faire les Jeux Olympiques l'année prochaine."

        Aux yeux verts d'Amélia, c'est une bombe qu'il a lâché. Elle ne s'en était pas douté un instant et se met maintenant à douter de tout. D'eux principalement.

        - "La Coupe du Monde n'a même pas commencée que tu prévois déjà ce que tu vas faire l'été prochain ?"

        - "Il faut bien que je les prévienne le plus tôt possible si je veux avoir ma place dans l'équipe," il reste accoudé à la fenêtre, observant les rues bien roses malgré la pénombre qui gagne du terrain.

        - "C'est de la folie Antoine, tu n'as pas joué à sept depuis des lustres, tu devras quitter le club plusieurs fois en quelques mois pour partir je ne sais où faire les tournois à sept et te préparer, passer au total des mois loin d'ici."

        - "Tu ne crois pas que je puisse y arriver ?"

        - "Ne dis pas ce que je n'ai pas dit, Antoine, tu sais bien que je suis ta première supportrice à t'encourager mais ça, je trouve que c'est de la folie."

        Il soupire et s'approche pour s'assoir face à elle. Il range les quelques mèches qu'elle s'était coupée pour dégager son visage et ses traits tirés par l'inquiétude.

        - "Tu sais que je reviendrais à la maison, n'est-ce pas ?"

        Elle baisse la tête, honteuse d'agir comme une enfant vexée que l'on puni. Mais l'abandon est sa plus grande crainte sur l'échelle, les areignées passant en deuxième position. Elle tente de garder la face, de le soutenir dans son projet, mais c'est plus fort qu'elle. Un sentiment qui la domine sans qu'elle ne puisse rien y faire. Et elle se déteste pour ça.