𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟭𝟭

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Septembre, 2022

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Septembre, 2022.
Toulouse, France.



        Quatre jours depuis leur baiser. Quatre nuits qu'Amélia fixe le cadre posé sur sa table de chevet pendant des heures avant de s'effondrer de fatigue. Trois jours qu'elle est officiellement stagiaire en communication pour le Stade Toulousain, qu'elle a obtenu son badge de certification d'entrée, qu'elle a reçu des vêtements brodés du logo du club pour les événements qui demanderont sa présence.

        Le vendredi a été une source de soulagement. Tous les documents ont été retransmis à son école et elle peut fièrement dire qu'elle travaille pour le club le plus prestigieux de France et d'Europe. Antoine était présent, comme il lui avait promis, il l'a laissé avec Vincent Bonnet - le directeur marketing et communication - et Lorène Guillot - la responsable communication, relations de presse et marketing - pour la retrouver quelques dizaines de minutes plus tard, grand sourire et les yeux pétillant de joie et soulagement. Elle sait que concilier ce stage - dont elle doit montrer le travail monstrueux qu'elle est capable de faire, ses révisions et le travail ne sera pas de tout repos. Mais l'apport financier supplémentaire que cela va lui apporter la soulagera sûrement un peu - peut-être pourra-t-elle renouveler son traitement.

        Son week-end n'a pas été de tout repos, les fantômes du passé reviennent hanter ses journées et ses nuits - merci Anthony. Malgré le silence dans son logement jusqu'à dimanche, de par l'absence d'Aaron parti avec les Rouge et Noir à Pau - les toulousains malheureusement vaincus à travers le brouillard du terrain - elle a passé ses journées à préparer son travail, qui commence dès aujourd'hui, et sa soirée dans le bar majoritairement occupé d'étudiants qui boivent sans compter les verres.

        Concernant le natif de Lannemezan, l'échange de messages semble devenir quotidien. Chaque jour ils échangent, certes, des banalités mais la blonde en avait besoin depuis bien longtemps. Il semble être celui qui aspire ses doutes, ses peurs, ses larmes cachées, dès que leurs regards se croisent ou lorsqu'elle reçoit une notification de sa part. Il serait bien sorti dîner avec elle si elle n'avait pas décliné l'offre, lui indiquant qu'elle ne se sentait pas très bien - inquiétant le numéro neuf qui n'a pas voulu paraître insistant, alors il s'est contenté de lui souhaiter une bonne nuit sans oublier de lui dire de se reposer.

        Une notification vient tirer la blonde de ses pensées, le visage baignant dans la lumière matinale du soleil. Chacune de ses respirations est lente, essayant d'atténuer la douleur qui parcourt ses voies respiratoires depuis la veille. J'aurai dû écouter et retourner au médecin. Elle se redresse et tend le bras pour attraper son portable, ce qui l'essouffle.

Antoine D.
Bien dormi ?

        Sans s'en rendre compte, un sourire béant trône sur son visage meurtri par la fatigue mais une toux sèche la prend par surprise. D'une respiration sifflante, elle essaie de reprendre son souffle - seulement de longues secondes de souffrance après. Elle aimerait tant ne pas frôler la mort à chaque maladie qu'elle attrape, il faut bien que la malchance tombe sur certains.

J'ai pas vraiment fermé l'œil.

Qu'est-ce qui va pas ?

Le stress peut-être 🤷‍♀️
Un bon café et je serais relancé !

        Sans attendre plus longtemps, elle se lève pour prendre son café habituel du matin - sans pouvoir se retenir de grimacer à chaque mouvement. Arrivant dans la cuisine ouverte, miraculeusement silencieuse puisque Aaron a été récupéré par ses grands-parents la veille, la nouvelle stagiaire lance sa cafetière avant de récupérer la boîte presque vide de vitamines dans l'un des tiroirs. Sûrement passera-t-elle en récupérer une boîte en pharmacie sur la route, si son état lui permet d'y faire escale. Elle l'avale l'une des dernières pilules avec un fonds de verre de jus d'orange, puis récupère sa tasse fumante. Peut-être qu'un thé l'aiderait plus que la caféine mais elle a toujours trouvé ça fade.

        Buvant petites gorgées par petites gorgées, ce qui semble lui être autant un supplice que respirer, le temps qu'elle observe à travers la fenêtre se couvre, annonçant sûrement une pluie dans la journée. Un coup d'œil à l'horloge du salon et la blonde constate que finir son café n'est pas possible, elle s'affaire à le poser sur la table pour se rendre dans la salle de bain. Se plaçant devant le miroir, elle remarque ses joues rougies et son teint légèrement plus pâle que d'habitude - un pic de fière est peut-être à prévoir.

        Vêtue d'un pantalon tailleur, d'une chemise et de ses talons, Amélia recueille son café encore chaud dans un thermos avant de récupérer ses affaires - son ordinateur portable et ses carnets de notes - puis prend la route en direction du centre d'entraînement. Elle décide de ne pas s'arrêter à la pharmacie, pourtant sur sa route, au risque d'arriver en retard. Par chance, la circulation est fluide, lui permettant d'arriver à l'heure convenue sur son nouveau lieu de travail - temporaire. Certains joueurs semblent arriver en même temps, la saluant sur leur chemin, pendant qu'elle récupère ses affaires avant de se rendre dans les locaux qui lui ont été présentés il y a quelques jours.

        Elle prend place à son bureau, dans une salle qu'elle partage avec ses nouveaux collègues, et consulte l'agenda présent sur le bois. Pour éviter de prendre un quelconque retard, tout le travail qu'elle devra réaliser lui a été expliqué en amont. Se présenter aux conférences de presse pour enregistrer tout ce qui est dit pour ensuite présenter les faits écrits, consulter les médias et presse pour vérifier les contenus qui concernent le club et les joueurs, démentir si besoin - tout sera ensuite vérifié par ses supérieurs pour une possible publication de son travail. Son rêve semble enfin se réaliser.



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𝗻𝗲𝗲𝗱 𝘆𝗼𝘂 | 𝗮𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗽𝗼𝗻𝘁 [𝘁𝗼𝗺𝗲 𝟭]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant