𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟮𝟬

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Octobre, 2022

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Octobre, 2022.
Montpellier, France.



Le regard fixé sur le dos dénudé d'Antoine, éclairé par la lumière de la lune, ses craintes semblent s'être envolées. Ils ont passé près de quatre heures à échanger sur l'avancée de leur relation, et le brun s'est assuré que ses pensées soient saines et que ses peurs ne la poussent pas à fuir et disparaître de sa vie. La suite a été un mélange de douceur et d'exaltation, l'union de leurs corps, mélangeant leurs sueurs et leurs désirs. Jamais ils n'avaient trouvé autant de plaisir à se nouer avec quelqu'un d'autre. L'extase avait été atteinte.

Mais c'est une Amélia aux cernes et aux yeux rouges qu'il retrouve à son réveil. La fatigue tire ses traits, ses rougeurs aux yeux le questionnent sur des larmes qui auraient pu couler mais sa peau n'en montre aucun signe.

- "Insomnie ?" demande-t-il d'une voix rauque et basse de son réveil frais, mais son accent toujours présent.

Son regard vert croise le sien, elle ne semble pas avoir envie de parler. Son seul signe de vie est son rapprochement du corps d'Antoine, qui l'encercle dans la chaleur et la sécurité. Ses paupières ne perdent pas une seconde à se fermer, la berçant vers le sommeil.

- "Tu aurais dû me réveiller."

- "Je pensais à mes parents," répond-elle après plusieurs secondes, les yeux toujours clos.

Morphée l'emmène sans tarder mais Antoine ne bouge pas. De ce qu'il sait, leurs parents sont partis, Aaron abandonné - selon les mots de la blonde - mais le contexte n'a jamais été dévoilé, par aucun des enfants Fabre. Sont-ils décédés, ou partis volontairement ? Les questions qu'il se pose depuis plusieurs semaines mais n'aura la réponse seulement quand Amélia décidera de lui en parler. Le sujet est sensible, il s'en est bien rendu compte au constat des états dans lesquels la blonde s'était retrouvée. Si l'abandon volontaire en est la source, ils doivent prendre en compte qu'un retour est possible, mais comment réagiraient-ils ?



Ce n'est pas la première fois qu'elle met les pieds au GGL Stadium, mais c'est la première fois qu'elle arpente les couloirs réservés aux personnels et aux clubs. Le rêve de voir le décor intérieur lors d'un match et de ses préparations se réalise enfin, mais son état physique ne montre rien d'autre que la neutralité sentimentale. Certains joueurs l'ont bien remarqué lorsqu'ils se sont croisés, mais n'ont rien dit quand ils ont constaté la présence du numéro neuf qui n'est jamais loin d'elle.

L'effervescence des supporters dans les gradins ne semble pas l'impacter, au constat de son compagnon. Ils se sont installés après qu'elle ait récolté les informations nécessaires pour remplir ses responsabilités mais un mauvais pressentiment s'enterre dans sa poitrine.

- "Tu peux me ramener à Toulouse ce soir ?"

L'attention du brun est entièrement tournée vers elle. Sa main prend place sur sa cuisse qui tremble, signe d'anxiété chez elle.

- "Je ne me sens pas très bien, je veux rentrer plus tôt," sa voix traduit sa faiblesse.

- "Bien sûr," répond-il d'un sourire rassurant, passant son bras autour de ses épaules.

C'est dans cette position - sans se préoccuper des images que pourrait récupérer les médias et caméras - qu'ils ont vu la première mi-temps défiler, une domination d'un point pour les Cistes. Ses mimiques de supportrice sont ressorties, ne voulant pas gâcher l'ambiance, après avoir reçu le feu vert pour partir après ses obligations d'après-match et promis d'envoyer son travail le lendemain, le soir au plus tard. Antoine passe la soirée à la distraire, il ne lui parle que du match - il veut lui enlever son froncement de sourcil, il veut emporter le mal qui la ronge, il veut l'apaiser. Et il semble bien s'en tirer, son ouïe obtient quelques rires, sa vue récolte quelques sourires sincères, son toucher gagne des frissons à son contact.

Jusqu'à ce qu'un appel vienne briser ce moment. "Dr. Evans" écrit en gras sur l'écran de la blonde. Ils comprennent à la seconde que recevoir un appel de son médecin, un dimanche soir, n'a rien de bon. Téléphone à l'oreille, Amélia suit le numéro neuf jusqu'aux loges pour trouver de l'intimité, quelques marches plus haut. Le brun reste en retrait, ne pouvant qu'observer la jeune femme s'appuyer sur une table alors que les mots qu'elle entend viennent la briser, chasser ses derniers instants de bonheur. Des larmes et des sanglots l'empêchent de respirer correctement, après avoir raccroché et promis au médecin qu'elle arriverait au plus vite.

- "Ils sont partis..."

Une paire de bras la capture, la soutient alors que ses jambes sont frêles. Elle ressent un poignard se planter en plein cœur mais la poigne d'Antoine ne lui fait rien ressentir. Sa tête enfouie contre et face à lui, ses seuls ressentis sont la chute, le manque, le deuil et l'abandon. Son plus grand soutient est parti, envolé, disparu.

- "Je te ramène, d'accord ?"

Il n'obtient qu'un hochement de tête mais cela lui convient pour lui tendre les clés de sa voiture.

- "Montes dans la voiture, je vais prévenir le staff qu'on rentre."

Ses lèvres sur son front pour lui montrer un minimum de soutien et la blonde s'échappe de ses bras pour lui permettre de le laisser s'en aller et partir à son tour. Son regard est vide lorsqu'ils ont récupéré leurs affaires à l'hôtel, pour ensuite prendre la route en pleine nuit. Tout le long du trajet, la main du demi de mêlée n'a pas bougé de sa cuisse, voulant garder un contact qu'elle ne semble pas refuser - au contraire, elle y lie ses doigts, avant d'être tirée dans les bras de Morphée.

Les temps durs sont proches, à nouveau.



Je ne suis pas très fan de ce chapitre mais bon, on insère les choses comme on peut

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Je ne suis pas très fan de ce chapitre mais bon, on insère les choses comme on peut.
J'ai enfin une semaine de vacances, je vais essayer de m'avancer le plus possible ;)

𝗻𝗲𝗲𝗱 𝘆𝗼𝘂 | 𝗮𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗽𝗼𝗻𝘁 [𝘁𝗼𝗺𝗲 𝟭]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant