𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟭𝟯

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Septembre, 2022

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Septembre, 2022.
Toulouse, France.



Prise immédiatement en charge aux urgences, Amélia passe toute une batterie de test pour que la conclusion tirée soit une fois de plus la même. Les services sociaux ont pris soin d'appeler les grands-parents des deux blonds afin qu'ils prennent en charge Aaron - qui est encore en compagnie de l'ambulancier jusqu'à leur arrivée.

- "Amélia Fabre, vingt-quatre ans, étudiante en journalisme. Diagnostic, une pneumonie sur personne à risque," annonce le médecin, le dossier sous les yeux, en entrant dans la chambre.

- "Bonjour à vous aussi Julien."

- "Amélia, ça fait cinq fois que je te reçois dans mon service cette année et elle n'est pas encore terminée."

- "Vous allez encore me poser la question n'est-ce pas ?" souffle-t-elle.

- "Est-ce que tu prends ton traitement ?" même s'il connaît déjà la réponse, il veut l'entendre dire de vives voix.

- "Non."

La blonde baisse le regard, honteuse que la situation se répète. Le docteur Evans, qui a insisté pour être appelé par son prénom, traite son cas depuis bientôt une dizaine d'années. Il est doux et compréhensif sur sa situation, il est apprécié de tous ses patients, mais voir l'aînée arriver aux urgences de manière récurrente l'attriste et le met parfois en rogne - elle est trop têtue pour écouter son médecin.

- "Quel est le motif cette fois-ci ?" demande-t-il après s'être assis à côté du lit.

- "Le même que la dernière fois et que la fois d'avant."

- "Il faut vraiment que tu en fasses une priorité," insiste-t-il.

- "J'aimerais vraiment croyez-moi."

- "Je pose la carte "Aaron" sur la table."

- "Vous n'avez pas le droit," elle tente d'élever la voix mais tentative qui se résulte d'un échec - une douleur vive et une grimace.

- "Il faut que tu comprennes que ce traitement est plus qu'important si tu ne veux pas revenir ici chaque mois avec le risque de ne pas y survivre qui augmente chaque fois que tu mets les pieds aux urgences."

La toulousaine laisse quelques secondes de silence planer dans la pièce. Julien est au courant pour ses difficultés financières et sait à quel point les aides médicales ne sont pas les plus clémentes avec elle. Cette finance devrait faire partie de sa liste prioritaire, mais faire le bonheur d'Aaron est bien plus important selon elle.

Son bonheur existera-t-il encore quand elle le laissera seule à cause de son comportement idiot dont elle fait preuve ?

- "Je déteste parler de lui pour que tu comprennes les choses mais ton frère a besoin que tu sois en bonne santé, il aura besoin de toi même quand il aura dépassé la majorité et ce n'est pas en te laissant dans cet état que tu seras encore là pour ça."

Une larme vient s'échouer sur la joue de la jeune femme. Elle se déteste tellement d'être aussi faible, de devoir vivre dans la difficulté, le surmenage, les remises en question. Jamais elle ne voudrait laisser son frère, elle se torturerait elle-même en enfer si elle le faisait après ses choix stupides qui la conduisent ici. Une main vient serrer la sienne - même s'il n'est que son médecin, il apportera toujours un soutien moral à cette famille qui mérite plus que le bonheur.

- "Allez, sèches moi ces larmes, on te garde en observation quarante-huit heures sous hydratation, anti-inflammatoires et pénicilline, si tout est ok et que tu prends enfin conscience qu'il faut que tu prennes soin de toi, on te laissera sortir."

- "Attendez," elle le retient alors qu'il s'apprêtait à sortir de la chambre, "je ne peux pas rester aussi longtemps je dois retourner travailler demain !"

- "Tu vas faire une pause avec ses deux boulots, on va les prévenir que tu n'y retourneras pas avant une bonne semaine, et tu as plutôt intérêt à rester chez toi."

- "Non ce n'est pas ça-"

- "Ne me dis pas que tu en as dégoté un troisième," il la réprimande comme un père le ferait.

- "C'est un stage, temps plein et rémunéré."

- "C'est pour ton école ?"

Elle hoche la tête pour lui répondre, parler semble l'essouffler et brûler ses voies respiratoires.

- "On va les contacter aussi, qui doit-on appeler ?"

- "Le Stade Toulousain," avoue-t-elle d'une petite voix, ne souhaitant pas que l'information tombe dans une mauvaise oreille.

- "Il semblerait que le petit oiseau quitte le nid," rit le médecin, "reposes toi on s'en occupe."



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𝗻𝗲𝗲𝗱 𝘆𝗼𝘂 | 𝗮𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗽𝗼𝗻𝘁 [𝘁𝗼𝗺𝗲 𝟭]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant