𝗻𝗲𝗲𝗱 𝘆𝗼𝘂 | 𝗮𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗽𝗼𝗻𝘁 [𝘁𝗼𝗺𝗲 𝟭]

𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟲

Septembre, 2022.
Toulouse, France.

        La pluie et l'orage s'abattent sur la ville rose lorsque qu'Amélia se gara dans l'allée d'une maison en périphérie. Le café où elle travaille étant exceptionnellement fermé, elle a décidé de passer voir ses grands-parents - ayant quelques heures de libres devant elle.

        Elle se dépêche de toquer à la porte avant d'entrer pour s'abriter. Son grand-père l'attendait déjà à l'entrée et la prit chaleureusement dans les bras.

        - "Comment tu vas ma grande ?"

        Laure et Pascal étaient le dernier soutient familial que recevaient Aaron et Amélia. Depuis le départ de leurs parents, le reste de la famille leur avait tourné le dos - sans aucune raison apparente. Mais les parents de leur paternel se sont toujours montrés présents pour eux. Des aides financières lorsque la blonde était dans le rouge, dépassée, ils gardaient Aaron dès que c'était nécessaire et leur apportaient un soutient moral - elle s'est déjà retrouvé à pleurer dans leurs bras, impuissante de la situation.

        - "Ça va ça va," elle s'écarte et il embrasse son front avant de la laisser entrer dans le salon.

        La blonde s'approche de sa grand-mère qui se lève difficilement de son fauteuil.

        - "Je suis contente de te voir," sa voix exprimait bien sa fatigue mais la joie de revoir sa petite fille ravivait le peu de force qu'elle avait pour la prendre dans ses bras.

        Amélia embrasse sa joue et l'aide à se rasseoir avant de s'installer sur le canapé.

        - "J'ai un petit peu de temps alors je voulais passer vous voir."

        Elle affiche un grand sourire, heureuse de passer du temps avec les seuls qui étaient présents pour elle et son frère.

        - "Tu veux boire quelque chose ?"

        - "Je ne dis jamais non à un café, merci grand-père."

        Elle se serait bien levée pour se servir elle-même mais elle sait qu'elle se serait faite arrêter à l'instant où elle mettrait un pied dans la cuisine.

        - "Quoi de nouveau ma grande ?" Laure s'occupe de questionner la jeune femme - son occupation favorite - pendant que son époux s'approche avec une tasse fumante.

        - "Merci," elle boit une gorgée avant de lui répondre, "Aaron semble s'épanouir dans son école de rugby mais je pense qu'il vous en parle suffisamment, j'arrive dans les périodes de stage alors je vais pouvoir souffler un peu au niveau de mes cours et tout va bien au travail."

        - "Tu travailles toujours au bar et au café ?"

        L'étudiante hoche la tête à son grand-père.

        - "Tu devrais lâcher l'un de ses jobs Amé', tu as bien plus de cernes que d'habitude."

        Sa grand-mère l'avait bien observée dès qu'elle avait passé la porte d'entrée, elle était douée pour la cerner.

        - "Tu sais bien que je ne pe-"

        Elle est coupée par la sonnerie de son portable - un appel entrant d'Antoine. Obligée d'y répondre, elle se lève et pose la tasse sur le table basse.

        - "Désolé je dois répondre."

        Elle s'éloigne et entre le couloir pour se rendre dans le petit bureau. De nombreux souvenirs s'y trouvaient, de nombreuses photos d'Aaron et sa sœur, les enfants du couple marié, des photos prises avec des joueurs du Stade - une passion familiale finalement. Des drapeaux et écharpes du club étaient aussi affichés aux murs.

        La blonde se concentre sur son portable et décroche.

        - "Antoine ?"

        - "C'est bien moi," elle retient un rire - question stupide - mais ne peut pas réprimer son sourire, "je te dérange ?"

        - "Non non," elle aurait pu ne pas décrocher, elle aurait pu lui dire que oui il la dérangeait mais entendre sa voix rend son sourire radieux, elle en avait besoin, "pourquoi tu m'appelles ?"

        - "J'ai parlé avec Vincent Bonnet, le directeur de communication du club, qu'est-ce que tu dis d'un entretien vendredi matin ?"

        Elle est en manque de réponse. Malgré sa réponse positive à sa proposition, elle n'était pas la plus optimiste à ce que ce soit pris au sérieux. Elle retrouve sa voix qu'après quelques secondes.

        - "Tu es sérieux ?" elle peut entendre le joueur rire de l'autre côté.

        - "Bien sûr Amé', il a un créneau à dix heure trente, c'est bon pour toi ?"

        - "Oui bien sûr ! Je n'arrive pas à y croire..."

        - "Je serai au centre d'entraînement aussi alors ne stresse pas d'accord, tout se passera bien j'en suis certain ok ?"

        - "Je ne sais vraiment pas comment te remercier, c'est vraiment génial."

        - "Arrives à l'heure et ce sera suffisant."

        Elle rit de sa remarque avant de le remercier une nouvelle fois. Ils échangent des salutations et elle finit par raccrocher. Elle souffle avant de retourner dans le salon - son sourire n'était pas prêt de la quitter.

        - "Qui est Antoine D. ? "il semblerait que Laure ait des yeux partout.

Chapitre un peu plus court que d'habitude sorry 😬