𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟭𝟬

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Septembre, 2022

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Septembre, 2022.
Toulouse, France.



        Après le départ d'Amélia, les garçons sont retournés jouer au rugby avec Aaron pour éviter toute confusion suite au départ de sa sœur même s'il n'était pas idiot. Antoine, incapable de rester sur sa chaise, entre à son tour par la baie vitrée ouverte. Il ne peut pas en vouloir à Anthony, jamais elle ou son frère n'avaient parlé de leurs parents. Le brun s'était déjà posé des questions sur eux, ils ne les avaient jamais vu aux matchs ou aux entraînements du plus jeune, seul Amélia et leurs grands-parents viennent le chercher. Le garçon parle sans cesse de sa sœur - il l'admire au plus haut point - mais jamais de leurs géniteurs, ce qui l'intrigue grandement.

Il peut entendre les pleurs de la blonde derrière la porte. Le loquet est déverrouillé mais il ne veut pas forcer ou brusquer les choses, il veut qu'elle ouvre la porte de son plein gré.

- "Amé' ? Ouvres moi, s'il te plaît."

Elle ne semble pas se calmer, il peut toujours entendre ses sanglots - lui créant un pincement au cœur. Il veut la tenir dans ses bras, la bercer jusqu'à la calmer.

- "Amélia," sa voix est suppliante alors qu'il frappe deux petits coups sur la porte.

Consciente qu'il s'agit d'Antoine, elle se décide à abaisser la poignée. Il en profite pour se glisser dans la pièce et refermer derrière lui. Le visage face à lui est baigné par les larmes, ses yeux sont rouges - elle peut se sentir chanceuse que son maquillage n'ai pas coulé.

- "Viens là," chuchote-t-il.

La blonde ne se fait pas prier et plonge dans ses bras ouverts qui sont sa seule source de réconfort présente. Elle sanglote dans ses bras et ça lui broie le cœur. Elle cache d'innombrables choses, un mal-être enfoui en elle, il en est certain maintenant.

- "Je les déteste," crache-t-elle dans ses sanglots, "je les déteste tellement."

Le joueur la réconforte du mieux qu'il peut, caresse affectueusement son dos et passe une main dans ses cheveux, pose sa joue sur son crâne, il veut lui faire comprendre qu'il ne la lâchera pas.

- "Je suis à ton écoute si tu veux en parler, tu le sais ?"

Elle hoche la tête pour lui répondre mais ne dit rien. Elle a une accroche avec lui, ses bras chauds la réconfortent - un réconfort qu'elle n'avait jamais réussi à trouver, il est finalement venu à elle. Elle espère qu'avec le temps elle arrivera à sortir ses mots, ses mots qui restent coincés dans sa gorge depuis trois ans. Elle est incapable de sortir ses mots face à ses grands-parents, même s'ils connaissent la situation, elle a été incapable de les sortir à la psychologue qu'elle a dû voir sur la recommandation de son médecin. Elle n'a pas su les sortir à Aaron quand il pleurait la nuit parce qu'ils n'étaient pas là - il a fini par comprendre lui-même.

- "Tout le monde finit par me lâcher," dit-elle la tête maintenant nichée dans son cou - ce qui la détend miraculeusement, "toi aussi tu vas partir ?"

Elle craque, ce qui convainc le brun à la serrer plus fort encore - sans lui faire mal - et à déposer ses lèvres sur sa tempe.

- "On ne se connaît peut-être pas depuis longtemps mais je ne te lâcherai pas, jamais."

Les mains de la blonde agrippent le t-shirt du numéro neuf dans son dos. Elle ne veut pas le lâcher, il ne le veut pas non plus. Il veut voir son sourire le plus brillant, il veut la voir dans les gradins lors des matchs, il veut passer des soirées devant des films ou des séries avec elle, il veut embrasser ses lèvres, il veut la serrer dans ses bras chaque soir, il veut se promener main dans la main avec elle, et bien d'autres pensées lui viennent.

Elle veut se confier à lui, elle veut trouver refuge dans ses bras dès qu'elle en ressent le besoin, elle veut qu'il devienne son contact d'urgence, elle veut le chérir, elle veut que ce soit lui qui lui rappelle de prendre son traitement, elle veut pouvoir l'appeler quand les doutes planent autour d'elle, elle veut passer des soirées sur le canapé à passer ses mains dans ses cheveux, elle veut cuisiner avec lui. Elle se l'était cachée, aveuglée.

Tout ça en dix-huit jours.

Elle s'écarte de lui, passant ses mains sur son visage pour essuyer ses larmes mais ses yeux et joues maintenant rouges la trahissent. Antoine passe son pouce sur sa joue, essuyant la dernière larme. Il dépose ses lèvres sur son front avant de le coller au sien. Les mains de l'étudiante sont toujours accrochées à son t-shirt, au niveau de ses côtes - l'emprise qu'elle garde la maintient dans une sécurité. Celles du demi de mêlée maintiennent avec douceur ses hanches, arrachant un rougissement sur les joues de la jeune femme.

- "J'ai peut-être un peu abusé du vin," sa remarque le fait rire.

- "Je te ramènerai chez toi, ce serai dommage de croiser la police."

C'est au tour de la blonde de rire. Leurs paupières qui étaient fermées jusqu'à présent viennent s'ouvrir. Leurs regards baignant dans celui de l'autre, le rugbyman est le premier à le baisser jusqu'aux lèvres désireuses de la toulousaine. Amélia ne met pas longtemps à faire de même avant de le relever alors qu'il prend la parole.

- "J'ai entendu dire qu'une relation formée avec le temps n'est pas forcément meilleure et plus solide."

- "Tu l'as inventé pour m'inciter à t'embrasser n'est-ce pas ?"

- "Peut-être bien."

- "Et si j'ai besoin de temps ?"

- "Alors je te laisserai tout le temps qu'il te faut et me contenterais d'un petit baiser avant de quitter la soirée."

Elle sourit, et il peut voir un éclat renaître dans son regard. Leurs lèvres se rapprochent doucement avant d'entrer en contact. Elles semblent parfaitement se compléter, comme un manque dont ils étaient tous deux victimes. Le baiser est demandeur, comme si plus les attendait, il est chaud, enivrant et source de bonheur. Trois secondes seulement s'écoulent avant de s'éloigner de l'autre mais ça semble leur suffire.

- "Tu veux rentrer maintenant ?"

Elle hoche la tête, avant qu'ils ne se séparent complètement. Ils regagnent le jardin, remarquant que certains se préparent aussi à rentrer chez eux. Ils récupèrent Aaron avant qu'Antoine prenne le volant de la blonde, après qu'elle lui ait donné l'adresse, grand sourire au visage pendant qu'elle regarde le paysage éclairé par la lune.



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𝗻𝗲𝗲𝗱 𝘆𝗼𝘂 | 𝗮𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗽𝗼𝗻𝘁 [𝘁𝗼𝗺𝗲 𝟭]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant