𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟭𝟰

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Septembre, 2022

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Septembre, 2022.
Toulouse, France.



C'est sous une pluie battante que les poussins de l'école de rugby du Stade Toulousain s'entraînent avec les joueurs de l'équipe professionnelle. La veille, Pascal a ramené son petit-fils après qu'ils aient passé un peu de temps avec Amélia - qui a fini par s'endormir sous les doses de médicaments. Depuis, le jeune garçon n'a pas prononcé un mot, que ce soit avec ses grands-parents, aucune salutation à son entraîneur et ses coéquipiers, il n'a pas fait la pipelette avec Antoine - et ce dernier devient bien plus qu'inquiet depuis la veille.

Il n'a reçu aucune nouvelle de la blonde, elle ne répond à aucun de ses messages et appels et le comportement de son frère lui fait comprendre que quelque chose de mauvais se trame. Depuis sa faible performance de samedi soir, où il n'est entré que pour trente minutes de jeu qui n'ont abouti à rien, il voulait enterrer ses doutes sur ses performances - et voir la blonde est une solution.

L'entraînement terminé, le demi de mêlée s'approche du jeune blond - discuter et comprendre ce qu'il se passe devient sa priorité du moment. À peine penché pour être à sa hauteur, le brun constate que les goutes sur son visage ne sont pas dues à la pluie mais à ses larmes. Les yeux marrons du plus jeune viennent s'ancrer dans ceux de son idole et il plonge dans les bras du demi de mêlée. Ce dernier n'attend pas une seule seconde pour venir s'accroupir et serrer le plus jeune de ses bras musclés.

- "Qu'est-ce qui ne va pas bonhomme ?"

Seuls ses sanglots résonnent au creux de ses oreilles, sa petite tête est terrée dans sa nuque et ses mains s'agrippent à ses épaules. Ne tirant aucune réponse, le capitaine le porte délicatement pour les emmener au sec dans un bureau vide. Le jeune rugbyman ne semble pas vouloir le lâcher, il est la seule personne sur qui il peut lâcher ses larmes - sa sœur était épuisée quand ses grands-parents et lui sont passés la voir le matin même, il ne l'a lâché qu'à leur départ. Il se renferme, cache sa joie de vivre habituelle, elle est la dernière personne qui peut s'occuper convenablement de lui, elle est la personne qu'il aime le plus.

Après quelques minutes, ses larmes deviennent silencieuses. Antoine se terre dans un mutisme, il ne veut pas brusquer ou braquer le plus jeune. Il en est venu à le considérer comme le petit frère qu'il n'a jamais eu, il voit en lui la transmission de son jeu que le blond admire tant, il s'amuse toujours à reproduire les gestes qu'il voit lors de ses matchs même si le résultat et souvent brouillon - mais cela amuse toujours le professionnel.

- "Amé' est à l'hôpital," finit-il par avouer d'une voix enrouée par les sanglots, le chagrin et la fatigue.

Cet aveu vient contracter ses muscles, son inquiétude plus grande que jamais. Il ne dit rien, caressant la tête du blond pour l'aider à se détendre et continuer ses explications calmement.

- "Elle crachait du sang, c'était horrible comme la dernière fois."

Comme la dernière fois. Cela lui rappelle à quel point il ne connaît presque rien de la jeune femme - et il se promet d'en apprendre plus qu'elle à son propre sujet.

- "J'ai dû appeler les pompiers et maintenant elle est coincée à l'hôpital."

Des sanglots reviennent lui bloquer la parole et l'étreinte du plus grand se veut la plus rassurante possible.

- "Ce sont tes grands-parents qui te ramènent ?" sa question obtient un léger hochement de tête comme réponse.

- "Je vais te proposer quelque chose, tu vas aller te sécher et te changer puis nous irons voir ta sœur, on va lui ramener quelque chose qu'elle aime manger et tu m'aideras à choisir, d'accord ?"

Sans attendre plus longtemps, le blond court en direction de son vestiaire, arrachant un maigre sourire au numéro neuf. Il frotte son visage de ses mains et souffle, retenant ses propres larmes. Il ne tarde pas plus longtemps et arpente les couloirs pour trouver les grands-parents de la fratrie.

- "Bonjour, vous devez être les grands-parents d'Aaron ?"

- "Laure et Pascal, enchantés d'enfin vous rencontrer, notre petit-fils n'arrête pas de parler de vous," le plus âgé parvient à étirer le maigre sourire des lèvres du brun.

- "Enchanté également, Aaron m'a parlé de ce qu'il s'est passé avec Amélia et j'ai proposé de l'emmener la voir, si ça ne vous dérange pas bien sûr."

- "Ça lui fera très plaisir de vous voir, je pense que l'on peut vous faire suffisamment confiance pour vous confier Aaron."

- "Merci, je vous le ramènerai en un seul morceau ne vous inquiétez pas."

- "Merci à vous pour ce que vous faites pour nos petits-enfants, ils ont besoin de personnes de confiance," Laure commence déjà à s'éloigner pour rejoindre la sortie du bâtiment.

- "Amélia a besoin de soutien et d'une personne capable de lui montrer un amour sain, j'espère que vous saurez le faire Antoine, vous lui redonnez le sourire."

Les paroles de Pascal viennent conduire le joueur à de nouvelles interrogations. Il se montrera présent pour la brune et ne la lâchera pas avant sa mort, il s'en fait la promesse.



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𝗻𝗲𝗲𝗱 𝘆𝗼𝘂 | 𝗮𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗽𝗼𝗻𝘁 [𝘁𝗼𝗺𝗲 𝟭]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant