𝗻𝗲𝗲𝗱 𝘆𝗼𝘂 | 𝗮𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗽𝗼𝗻𝘁 [𝘁𝗼𝗺𝗲 𝟭]

𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟭𝟱

Septembre, 2022.
Toulouse, France.

        La vision offerte à Antoine lui broie le cœur, lui donne envie de hurler, de pleurer, de vivre dans un monde où ni le bien ni le mal existe. Il voudrait ne ressentir aucune émotion mais voir Amélia dans ce lit, un masque à oxygène pour lui retirer la difficulté de respirer convenablement, ses perfusions pour soulager sa douleur, lui donne envie de casser et briser tout ce qui lui passe sous la main. Jamais il n'aurait pensé remettre les pieds dans un hôpital pour voir un proche malade, pas après avoir vu son père hospitalisé.

        Sans attendre, Aaron contourne le lit pour y monter et se caler dans les bras de sa sœur. Elle affiche une mine attendrie, avoir son frère dans ses bras agit comme un antidouleur naturel. Antoine entre à son tour, une poche à la main qu'il vient poser au bout du lit. Amélia tourne son attention vers lui, tout en caressant la chevelure du plus jeune qui ferme les yeux pour trouver le sommeil.

        - "On a ramené des sushis, Aaron m'a dit que tu adores ça," il écarte les cheveux blonds de son front et y pose ses lèvres.

        - "Il ne fallait pas," sa voix lui indique qu'elle n'est pas réveillée depuis longtemps.

        - "Je sais que la nourriture des hôpitaux n'est pas la meilleure."

        Il s'assoit sur le lit, face à elle pour lui serrer la main et lui montrer son soutien.

        - "Je suis contente que tu sois là," dit-elle avec un maigre étirement de ses lèvres.

        - "Tu ne répondais pas à mes messages et mes appels, j'étais inquiet et Aaron m'a expliqué ce qui s'est passé, comment tu te sens ?"

        - "Je suis fatiguée mais ça va, j'ai connu pire."

        - "Ça ne me rassure pas vraiment Amé'."

        Le regard vert de la jeune femme fixe un point à l'autre bout du lit, incapable de tenir plus longtemps celui noisette sur joueur. Ce dernier se déplace et vient se placer à côté d'elle pour passer son bras par-dessus ses épaules. La vision des trois blottit sur ce lit renvoi une image de famille aux infirmières qui passent silencieusement dans le couloir.

        - "Désolé de ne pas t'avoir répondu, mes grands-parents m'ont ramené mes affaires dans la journée mais je n'arrêtes pas de dormir depuis hier," avoue-t-elle en reposant sa tête sur le corps du brun.

        - "Ne t'excuses pas, je ne peux pas t'en vouloir pour ça."

        Leurs voix ne sont que des chuchotements, pour ne pas réveiller le blond qui semble avoir trouvé du repos sans les bras de son aînée. Antoine en profite pour abaisser délicatement le masque à oxygène de la toulousaine pour placer avec la plus grande délicatesse ses lèvres sur les siennes. Il se souvient parfaitement de leur discussion lors du repas chez Thomas la semaine passée, il se souvient qu'elle a annoncé vouloir prendre son temps et il en est tout à fait d'accord mais il a ce besoin de se rassurer, que la blonde est bien là, dans ses bras, que tout est bien réel et pas un cauchemar. Il sourit alors, après qu'elle ait consenti à ce baiser en y répondant et souriant elle aussi.

        - "Tu as faim ?" demande-t-il en se penchant en avant pour attraper la poche.

        Elle hoche la tête et garde le masque autour de son cou en cas de nécessité. Le brun finit par sortir plusieurs boîtes et baguettes que le blonde récupère, avant que le numéro neuf secoue délicatement Aaron par l'épaule pour le réveiller. Il récupère dans le silence l'une des boîtes et se met à manger sous le regard inquiet des deux adultes.

        - "Je vois que la compagnie est bonne par ici," la voix du médecin d'Amélia vient attirer leurs attentions.

        Julien pénètre dans la chambre et peut affirmer l'identité du joueur présent avec elle.

        - "Désolé Amélia mais je vais t'emprunter ton compagnon quelques minutes."

        - "Je te promets de ne pas toucher à tes sushis," lui assure-t-elle pour l'inciter à rejoindre son médecin.

        Les deux hommes arpentent les couloirs pour atterrir dans le bureau du cinquantenaire.

        - "Je sais que ça ne fait pas longtemps que vous connaissez Amélia," annonce-t-il après qu'ils se soient installés, "est-ce que vous êtes au courant de sa situation ?"

        - "Je sais simplement qu'elle a des problèmes familiaux et de ce que j'ai pu comprendre par Aaron, ce n'est pas la première fois qu'elle a des soucis de santé."

        - "Je vais simplement vous parler de sa situation médicale alors, Amélia est une personne dite à risques, elle présente une défaillance de son système immunitaire."

        - "Qu'est-ce que ça implique exactement ?" demande le joueur, les sourcils froncés.

        - "Une simple bactérie peut par exemple vous emmener à être simplement enrhumé ou attraper une maladie qui se soigne très facilement mais le corps d'Amélia lui ne produit pas suffisamment d'anticorps, chez elle la bactérie va donc s'attaquer plus durement à son organisme et provoquer des réactions qui la conduit la plupart du temps à nos urgences."

        Le brun frotte son visage de ses mains, incapable d'imaginer ce que le pire pourrait arriver.

        - "Et qu'est-ce qui lui est arrivé hier ?"

        - "Une pneumonie, c'est assez récurrent chez elle, on la reçoit plusieurs fois par an à cause de ça et pour rejeter la maladie son corps vient expulser son sang."

        - "Elle n'a pas de traitement ou quelque chose pour l'aider ou la soulager ?" le grisé constate bien son inquiétude.

        - "Justement si, elle a un traitement journalier à prendre mais cette tête de mule ne le prend presque jamais et elle ne m'écoute pas, c'est là que j'ai besoin de vous."

Toulouse et la champions cup c'est une grande histoire d'amour ils savent me régaler
On la veut cette 6e étoile ❤️🖤