𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟯𝟰

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Février, 2023

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Février, 2023.
Rome, Italie.



Le trajet en avion n'a pas été long, moins de deux heures, permettant au plus jeune de faire une petite sieste jusqu'à leur arrivée à Rome. Mais Amélia a préféré s'installer directement dans leur chambre d'hôtel, fatiguée par les derniers jours. Elle se rend compte, après les semaines d'absence d'Antoine, que retourner dans la solitude des tâches quotidiennes à effectuer est épuisant. Alors son envie de se reposer dans la chambre, payée par la Fédération Française de Rugby, laissant à Aaron un accès à sa tablette - puisqu'il n'est en rien tiré par la fatigue - est totalement légitime.

Son sommeil est plus profond qu'on ne peut le pensait, ses oreilles ne peuvent pas capter la conversation que semble suivre le jeune rugbyman depuis le téléphone de sa sœur. Il s'est jeté dessus lorsque la sonnerie a résonné dans la pièce spacieuse, premièrement pour ne pas déranger le sommeil d'Amélia, deuxièmement parce qu'il a vu le nom de son idole - presque beau-frère - affiché sur l'écran. Aaron aime lui être collé comme une sangsue, ce qui ne semble jamais dérangé le brun qui n'a jamais eu l'opportunité d'avoir un petit frère - étant lui-même le plus jeune de sa famille.

La conversation semble durer une bonne heure, laissant Aaron exprimer sa tristesse de ne pas pouvoir s'entraîner cet après-midi même, mais la joie qu'il ressent de pouvoir voir jouer le XV de France de ses propres yeux semble parfaitement équilibrer ses ressentis et le rendre joyeux. La conversation dérive malgré tout sur la jeune femme endormie - le brun comprenant pourquoi elle est épuisée.

Après avoir raccroché, exprimant son excitation de voir Antoine jouer le lendemain, le blond vient se blottir contre sa sœur - qui dans son sommeil vient l'encercler dans ses bras. Aaron reste tout de même un jeune garçon d'une dizaine d'années, dont l'amour parental est absent, qui malgré son envie forte de rendre sa sœur heureuse - l'entendre pleurer est un supplice et l'achève - qui est plus forte que tout. Mais lui aussi a ses moments d'égarement, et rester dans les bras de sa sœur est un apaisement naturel et sain.

Se réveillant en douceur, et reposée, Amélia prend le temps d'observer la silhouette endormie de son cadet. Elle sourit tendrement et s'écarte de lui pour aller observer la vie depuis le petit balcon de la chambre d'hôtel. Pour la première fois, se sachant si proche d'Antoine depuis des semaines, elle parvient à s'empêcher de l'appeler. Et avec facilité. Elle préfère se contenter d'aller manger au restaurant avec Aaron, revenir à l'hôtel pour profiter du calme et passer une longue nuit reposante.



L'effervescence, la chaleur malgré le mois froid, la joie d'être présent à cet événement. Tous ces ressentiments sont présents dans le Stade Olympique de Rome. Installés dans les tribunes VIP dont les familles et proches des joueurs ont accès, Aaron et Amélia - enroulés dans leurs vestes - s'impatientent. Le plus jeune a été retenu de rejoindre Antoine lorsque les joueurs ont rejoint la belle pelouse pendant que son aînée a pu faire la rencontre de certaines compagnes des coéquipiers de son petit ami - celles qui ont pu se libérer et se déplacer pour le weekend.

Voir Antoine affiché sur les grands écrans au coup d'arrêt après avoir été nommé homme du match lui fait gonfler le cœur, faisant disparaître le stress qui a dominé pendant quatre-vingt minutes. Concluant cette rencontre par une victoire des joueurs français. Les félicitations et remerciements d'accueil après le match, et les joueurs n'hésitent pas à rejoindre le bord du terrain pour approcher leurs familles. Antoine parcourt les derniers mètres vers les deux blonds, accoudés à la balustrade, laissant l'aînée le prendre dans ses bras. Étreinte qu'il rend pleinement.

- "Tu dois me donner tous tes secrets Toine' ! Moi aussi je veux être homme du match !"

Le brun rit en passant un bras autour du plus jeune après avoir embrassé Amélia.

- "Grandi un peu d'abord, et je te dirais tout."

- "Tu as entendu Amé' ? Il faudra faire plus de soupe," chuchote Aaron à sa sœur, qui sourit et rit pleinement de leur échange.

Le jeune détourne rapidement son attention, interagissant avec les autres internationaux avec facilité, laissant le couple discuter. Les bras du joueur croisés sur la barrière, l'une des mains de la blonde caressant les quelques mèches trempées de sueur de son front. Ils s'embrassent à nouveau avant qu'Antoine ne vienne passer sa médaille de nomination autour du cou d'Amélia.

- "Je veux que tu la ramènes à la maison pour la ranger dans le tiroir."

- "Il n'y a presque plus de place, il va falloir trouver un autre endroit où les ranger," elle répond malgré le brouhaha encore présent dans le stade, mais leur proximité leur permet de bien s'entendre.

- "Qu'est-ce que tu proposes ?"

- "On pourrait mettre des crochets sur le mur des étagères à trophées ?"

- "Je peux te laisser faire ça ?" il la taquine alors qu'elle continue de passer ses doigts dans ses mèches brunes.

- "Toine' !" la voix du cadet Fabre vient les couper dans la conversation, arrivant sur les épaules de Charles Ollivon, "je pourrais monter dans votre bus ?"

Charles, le troisième ligne de Toulon, venant de Bayonne même, garde le garçon assis sur ses épaules, faisant la bise à la blonde pour se présenter. Laissant les deux garçons interagirent ensemble.

- "Tu dois être Amélia ?"

- "Nous nous sommes déjà vus, tu sais ?" elle sourit en hochant la tête.

- "J'en ai vu du monde passer," il rit, son accent fortement prononcé lorsqu'il parle.

- "Deux mille douze, ta première année en professionnel, tu m'as signé mon maillot du Stade," elle sourit en y repensant.

- "J'ai sûrement dû tirer une grimace en le faisant."

- "Tu l'as fait, et tu m'as offert ton maillot que tu as aussi signé dans la foulée, Aaron l'a affiché dans un cadre juste au-dessus de son lit."

- "Bonhomme ?" il tire l'attention du plus jeune sur lui qui ne met pas longtemps à baisser la tête vers la sienne, "ça te dit un maillot signé par tout le monde ?"

- "Tu as entendu ça Amé' !"

Sa joie est contagieuse pour tous.



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𝗻𝗲𝗲𝗱 𝘆𝗼𝘂 | 𝗮𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗽𝗼𝗻𝘁 [𝘁𝗼𝗺𝗲 𝟭]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant