𝗻𝗲𝗲𝗱 𝘆𝗼𝘂 | 𝗮𝗻𝘁𝗼𝗶𝗻𝗲 𝗱𝘂𝗽𝗼𝗻𝘁 [𝘁𝗼𝗺𝗲 𝟭]

𝗰𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟮𝟵

Décembre, 2022.
Toulouse, France.

        Amélia regarde le coucher de soleil depuis la vitre passager de la voiture d'Antoine que ce dernier conduit. Il se gare non loin du portail de l'école d'Aaron, arrivant avec un peu d'avance.

        - "Tu descends dans ta famille pour les fêtes ?" demande la blonde, se tournant vers lui.

        - "Pour le réveillon de Noël, oui," il hoche la tête en la regardant, "mais je remonte avant le nouvel an, on fait une petite fête avec les gars avant de monter à Marcoussis."

        - "Vous partez quand ?"

        - "Première semaine de janvier," il lève sa main et caresse sa joue, "vous aurez des places pour chaque match."

        - "J'espère bien, un weekend à Rome, puis à Dublin, une semaine avec toi à la maison, un weekend à Paris, une nouvelle semaine avec toi, un weekend à Londres puis de nouveau à Paris, j'en ai déjà l'eau à la bouche."

        Antoine rit à son enthousiasme prématuré.

        - "Je vois que tu connais le programme par cœur."

        - "Quand ton petit ami est le capitaine de son club, de sa nation, élu meilleur joueur du monde, tu planifies tout pour le suivre aux quatre coins du monde."

        Ils rient tous les deux avant que la tête de la blonde ne se tourne vers le portail de l'école encore fermé. Son sourire tombe rapidement quand deux silhouettes qu'elle ne connaît que trop bien se mêlent aux autres parents qui attendent aussi leurs enfants.

        - "Je n'y crois pas..."

        Elle s'empresse de détacher sa ceinture et de sortir du véhicule, rejoignant rapidement le trottoir opposé, suivi par Antoine, sa curiosité et son inquiétude. Elle s'approche de ses deux personnes, avec un visage traduisant sa colère et sa déception.

        - "Antoine, je te présente Margot et Laurent Fabre, mes parents exemplaires," annonce-t-elle avec sarcasme.

        Le regard du brun devient rapidement glacial, se plaçant derrière Amélia et qui leur fait comprendre de s'éloigner de la foule.

        - "Tirez-vous d'ici, repartez d'où vous venez et ne revenez plus jamais."

        - "Amélia, c'est bientôt l'anniversaire d'Aaron, nous avons tous les droits de venir le voir," dit le père, comme si rien n'était arrivé ces dernières années.

        - "Non, vous n'avez plus aucun droit sur lui et vous n'avez pas le droit de le voir sans mon accord écrit, alors partez."

        - "Amé', nous sommes désolés pour tout-"