Chapitre 29

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Mia

Je reste immobile pendant que Thomas palpe mon ventre et mes côtes. Gabriel est assis à côté de moi et il a l'air inquiet.

- Bon, Gabriel, lance Thomas, tu as sauvé Mia au bon moment. Un jour de plus et tu pouvais dire adieu à votre enfant.

- Ça veut dire, commençais-je, que mon bébé...

- Il est sauvé Madame. Tout va bien.

Je soupire de soulagement en entendant le verdict de Thomas. Je m'étais imaginé le pire. Gabriel prend le médecin à part mais je n'y prête pas attention. Ce matin, Gabriel m'a annoncé que nous allions déménager. Bon, il ne me l'a pas dit comme ça mais c'était ce qu'il y avait à comprendre. Après ce qui s'est passé avec les narcotrafiquants, ça ne m'étonne pas du tout que Gabriel veuille quitter Paris. Je me lève et erre dans le manoir à la recherche d'Enzia. J'ai besoin d'elle pour faire mes cartons. Je la trouve dans la salle de pause en compagnie de son équipe. Seule Chloé manque à l'appel mais ce n'est pas pour me déplaire. Au final, toute l'équipe me rejoins pour faire les cartons du déménagement. Ça fait une chose de moins à gérer pour Gabriel.

Pendant un moment, je me suis demandée si je devais mener mon projet à bien. Mais, sous les encouragements d'Enzia, j'ai finalement envoyé un courrier à mes parents pour leur annoncer l'arrivée de mon bébé. Pour le mariage, je veux bien, mais j'ose espérer que la naissance de mon enfant ne les laissera pas de marbre. Enfin bref : la lettre est postée, ils la recevront dans deux jours et advienne que pourra.

+++

Trois jours plus tard, une femme qu'une cinquantaine d'années frappe à la porte du manoir. Un majordome la fait entrer et patienter dans l'antichambre préparé pour les visiteurs imprévus. Le majordome se rue dans ma chambre pour me raconter ce que je viens de vous dire et me voilà en route vers l'antichambre en question. Gabriel étant occupé, le majordome à eu la bonne idée de me prévenir, moi, plutôt que de le déranger. Quand j'entre dans la pièce, je reconnais immédiatement la femme de dos, timidement assise dans un des canapés de l'antichambre.

- Madame Guyon, annonce le majordome, Madame Malatesta est ici.

Le majordome quitte la pièce à pas feutrés tandis que ma mère se tourne vers moi. Je pense qu'elle a du mal à me reconnaître. Je ne peux pas lui en vouloir : ça fait un an qu'elle ne m'a pas vue et j'ai été enlevée entre temps. En plus, elle m'a toujours connue avec des vêtements simples. Sauf que maintenant, je porte du Channel et du Gucci. Je suis maquillée aussi. C'est léger mais associé aux coiffures sophistiquées que j'ai pris l'habitude de porter, je suis méconnaissable. Ma mère est un peu désorientée de me voir. Soit elle ne me reconnait pas, soit elle est émue. Ou choquée, c'est selon.

- Madame, commence-t-elle, je voudrais savoir s'il était possible de voir ma fille, Mia.

J'en étais sure : elle ne m'a pas reconnue. Bon je ne peux pas vraiment lui en vouloir étant donné que j'ai tout fait pour ne plus ressembler à une étudiante de la FAC. Je me racle la gorge :

- C'est moi maman.

Il y a un silence. L'instant d'après, ma mère me serre dans ses bras. Ça fait tellement longtemps que je rêvais de nos retrouvailles. Je n'arrive pas à empêcher mes larmes de couler. Ma mère non plus d'ailleurs.

- Ma petite Mia, tu m'as tellement manqué !

Il ne fallait pas me virer quand je vous ai annoncé que j'allais me marier.

- Vous aussi, vous m'avez beaucoup manqué. Dis-moi maman, pourquoi tu es venu me voir ?

- Il faut une invitation pour rendre visite à sa fille maintenant ?

Stone Heart MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant