Raye-moi de ton existence

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Comme je l'ai dit dans la présentation, cette histoire ne m'appartient pas. J'ai seulement corrigé quelques fautes. Je vous mets donc en lien l'auteur(e) de cet OS juste génial.

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''Raye-moi de ton existence. Tu n'existes plus pour moi.''

Je frappai mon mur d'un poing rageur, ne prêtant aucune attention au sang qui ne manqua pas de couler suite à ce geste. Après tout, qu'est-ce qu'était cette petite douleur physique face à l'immense douleur morale que je ressentais à ce moment ?

Rien, absolument rien ne m'avait préparé à ce qui était arrivé. Arnaud et moi formions le couple parfait, tout notre entourage le répétait sans arrêt. Nous avions eu le coup de foudre dès notre première rencontre et ne nous étions plus quittés depuis. Alors pourquoi ?

Il m'avait balancé cette phrase d'un ton posé, insensible... Tellement peu lui. Ca faisait deux jours maintenant. Deux jours que j'essayais de l'appeler sans cesse, même si, à chaque appel, cette voix agaçante me répétait que ''ce numéro n'est plus attribué''. Que pouvais-je faire d'autre ? Abandonner, laisser tomber, baisser les bras ? Jamais. Je ne pouvais pas simplement mettre de côté tous les souvenirs que nous avions, tous les délires que nous partagions. Je ne pouvais pas l'oublier.

Une fois de plus, je me creusai les méninges pour trouver les raisons de ce silence soudain. Réfléchir pour oublier ce vide immense qui me prenait aux tripes dès que je laissais mon esprit vagabonder plus de trente secondes sur ce que nous formions - un couple. J'avais beau y réfléchir, je ne comprenais pas. Je n'avais rien dit, rien fait qui aurait pu le vexer. Et lui ne m'avait rien montré qui aurait pu prouver qu'il ne m'aimait plus. Alors pourquoi ? Je secouai la tête de désespoir. Aucun de nos amis communs n'avait su me renseigner : Arnaud avait simplement disparu de la circulation du jour au lendemain, sans un mot à quiconque.

Je me levai, décidant d'aller courir pour oublier. C'était futile et ça ne servirait à rien, j'en avais bien conscience, mais que faire d'autre ? Je me saisis de mon Ipod, élément indispensable pour oublier tout ce qui m'entourait, enfonçai les écouteurs dans mes oreilles et laissai la musique m'entraîner ailleurs. Du rock. Quoi de mieux pour omettre ce qui m'arrivait ?

Je laissai mon instinct me guider, courant des kilomètres sans prendre une pause, enchaînant les pas mécaniquement jusqu'à ne plus en pouvoir. Seulement au moment où je crus que mes poumons allaient me lâcher, je partis d'un pas plus tranquille chez moi.

Qui aurait cru qu'il serait là, devant ma porte, regardant nerveusement sa montre ? Pas moi en tout cas. Je me serais attendu à tout sauf ça. Je m'adossai à un mur pour aider mes jambes flageolantes - à cause de l'effort physique ou de la surprise ? - à supporter mon poids et le scrutai de mes pupilles sombres.

- Bonjour, me salua-t-il d'un ton nonchalant.

Je le foudroyai du regard, restant muet sous le choc. Bonjour ? C'était vraiment tout ce qu'il trouvait à dire ?

Je m'approchai de ma porte, le poussai sans ménagement et rentrai dans mon appartement sans lui laisser la possibilité de me suivre. Je partis me réfugier dans ma chambre, enfouissant la tête sous les coussins. J'étouffai un petit ''merde'' entre mes dents lorsque j'entendis le bruit caractéristique d'une clé que l'on tourne dans la serrure.

- Tu as oublié que tu m'avais donné le double des clefs ? me demanda-t-il goguenard, en rentrant dans ma chambre.
- Va te faire foutre, Arnaud.

Recueil d'OS SkyrockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant