Adoption

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Comme je l'ai dit dans la présentation, cette histoire ne m'appartient pas. J'ai seulement corrigé quelques fautes. Je vous mets donc en lien l'auteur(e) de cet OS juste génial.

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Ta main se pose sur mon épaule, et, par le tremblement qui la parcoure, je comprends qu'en ce moment, nous ressentons la même chose. J'entoura ta taille de mon bras, un geste qui te soutient et qui me rassure.
Nous prenons une profonde inspiration en même temps tout en regardant le bâtiment imposant qui nous fait face. Je déchiffre l'inscription devant moi : Tam Binh. L'un des quatre orphelinats du Vietnam. L'aboutissement de mois d'attente.
Nous nous étions rencontrés il y a deux ans et, un mois après notre rencontre, nous étions en couple. Tous les deux étions résignés depuis notre adolescence à ne pas avoir d'enfants. La loi ne le permettait pas. Sauf qu'elle avait changé quelques temps en arrière, changement qui nous avait apporté une joie indescriptible. À peine une semaine plus tard, nous nous étions lancés dans les démarches administratives.
Ces moments de doute et d'angoisse, nous les avions vécus coude à coude, l'un soutenant l'autre quand il en avait besoin et vice-versa, sans jamais rien lâcher, sans jamais baisser les bras.
La bonne nouvelle que nous attendions tous était arrivée sous forme de lettre. À l'intérieur, une photo du garçon qui, désormais, nous appellerait ''papas''. Nous avions réussi à garder le secret pendant une semaine, une semaine de pur bonheur où nous étions euphoriques à la pensée de partir en Asie dans un futur tout proche. Finalement, nous avions révélé la nouvelle à nos amis qui avaient immédiatement partagé notre joie, couvrant déjà notre enfant de cadeaux, de vêtements, de peluches, nous aidant à lui aménager une chambre dans laquelle il pourrait se sentir bien.
Désormais, nous étions seuls devant ce bâtiment austère et imposant. Des cris d'enfants parvenaient à nos oreilles, étouffés par le bruit de la circulation.
Après un dernier regard, nous marchons lentement en direction de la porte d'entrée de l'orphelinat, où une soeur nous attend, encadrée de celui qui se révèlera être notre interprète. Ils nous accueillent chaleureusement avant de nous faire signe de les suivre.
Je saisis ta main, moite dans ma paume, entendant ta respiration devenir plus saccadée. Quant à moi, mon rythme cardiaque s'accélère de plus en plus au fur et à mesure que les cris d'enfants deviennent plus distincts.
La soeur s'arrête, s'adressant à notre interprète qui se retourne vers nous, nous expliquant que nous devrons attendre dans cette pièce que notre enfant nous soit amené.
Nous attendons donc, trépignant d'impatience, sans jamais lâcher du regard la porte par laquelle, nous le savons, notre fils arrivera. Nous sursautons à chaque bruit, les nerfs à fleur de peau.
Finalement, la poignée de la porte s'abaisse et nous nous figeons, retenant notre souffle alors qu'une femme pénètre dans la pièce. Dans les bras, elle tient un enfant dont le visage nous est familier, tellement nous l'avons examiné dans les moindres détails sur la photo qui nous avait été envoyée.
Notre petit bout se recroqueville dans les bras de sa nounou, effrayé par ces nouveaux visages qu'il ne connaît pas. Je l'admire un instant, dévorant des yeux son petit corps qui semble si facile, ses traits si fins.
Je m'approche ensuite de lui alors qu'il lève les yeux, captant mon regard. Nos yeux ne se lâchent plus et il semble se détendre dans les bras de la femme qui signifiait pour lui l'amour parental jusqu'à maintenant. Je tends doucement la main, frôlant du bout des doigts sa peau si douce.
Je t'entends plus que je ne te vois me rejoindre, refusant de lâcher du regard notre fils. Je tends doucement les bras vers lui et, sans même hésiter, il y saute, se blottissant contre mon torse, m'accordant une confiance absolue à peine quelques minutes après notre première rencontre. Je lui susurre des mots doux à l'oreille et, même s'il ne peut pas en comprendre le sens, il semble en apprécier la tonalité.
Tu tu mets face à moi et, doucement, tu passes la main dans les cheveux de notre fils, geste tendre que tu fais souvent avec moi. Notre bout de chou te regarde puis avance sa main pour jouer avec tes cheveux, ce qui te et le fait rire.
Tu passes tes bras derrière mon dos et tu m'enlaces, scellant ainsi en un geste symbolique la famille que nous formons désormais.
Dans un ensemble parfait, nous nous penchons vers l'oreille de notre fils, lui murmurant en un souffle presque inaudible : ''Bonjour bonhomme... Bienvenue dans ta nouvelle famille...''

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OS signé bubblegirl666

Recueil d'OS SkyrockOù les histoires vivent. Découvrez maintenant