Recueil d'OS Skyrock

Douce maladie

Comme je l'ai dit dans la présentation, cette histoire ne m'appartient pas. J'ai seulement corrigé quelques fautes. Je vous mets donc en lien l'auteur(e) de cet OS juste génial.

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Jérémy roulait à toute vitesse en direction de l'appartement de son meilleur ami, se rongeant nerveusement les ongles. Il avait quitté son rencard avec celui qu'il aurait peut-être pu appeler son petit ami s'il ne l'avait pas planté là sans aucune explication après avoir reçu un message d'Arnaud. Il tapa violemment sur le volant, s'énervant contre les incapables qui créaient d'énormes bouchons.

- Bougez-vous bande de crétins, grommela-t-il entre ses dents.

Arnaud l'avait inquiété avec son petit message lui demandant simplement de se rendre chez lui le plus rapidement possible. Il n'avait pas répondu à son premier appel, ni à son deuxième. C'est lorsque, à la troisième reprise, les tonalités s'étaient à nouveau suivies inlassablement qu'il s'était précipité dans sa voiture.

Le trafic se débloqua finalement et, quelques minutes plus tard, il était devant l'immeuble de sa patate préférée. Il gara son véhicule à la va-vite, se résignant déjà aux amendes qui allaient sans aucun doute pleuvoir et courut jusqu'à la porte d'entrée.

Il décida de ne pas sonner, préférant taper rapidement sur le digicode. Estimant que l'ascenseur était trop lent, il commença à grimper les marches deux par deux jusqu'au troisième étage, celui d'Arnaud. Il sortit le double des clefs dans sa poche et entra sans sonner.

- Arnaud ?

Une violente quinte de toux lui répondit, suivie d'un faible gémissement. Il sursauta et se dirigea vers le salon, d'où provenaient ces bruits légèrement inhumains.

Il marqua un temps d'arrêt à l'embrasure de la porte : Arnaud était couché sur son canapé, entortillé dans une couverture, tremblant de tout son corps. Il se ressaisit rapidement et le rejoignit, s'agenouillant au bord du canapé.

- Bah alors ma patate, qu'est-ce que t'as ? lui demanda-t-il doucement.
- Je suis... malade, articula faiblement Arnaud, grelottant.

Jérémy posa gentiment une main sur son front.

- En effet, t'es brûlant de fièvre. Il est pas là Thierry ?
- On a rompu hier.
- Ah. Désolé.
- Tu mens mal Jérém'. Ca se voit à dix kilomètres que t'es pas désolé.

Arnaud sourit faiblement tandis que Jérémy se donnait mentalement des baffes. Il devait arrêter d'être autant transparent. Même si en ce moment précis il avait envie de faire le tour du quartier en hurlant sa joie suite à leur rupture.

- Et sinon, pourquoi t'es pas dans ton lit ?
- Parce que j'arrive plus à tenir sur mes jambes, avoua piteusement Arnaud. Et ne songe même pas à te moquer de moi.

Plutôt que de se moquer, Jérémy se releva et se pencha vers Arnaud pour le prendre dans ses bras.

- Tu fais quoi là, Jérém' ?
- J'emmène la Belle au Bois Dormant à son château, railla-t-il.

Il partit en direction de la chambre d'Arnaud, légèrement courbé sous son poids avant de le déposer délicatement sur son lit.

Arnaud resserra aussitôt les pans de la couverture autour de lui pour tenter de réchauffer son corps transi de froid. Jérémy se releva et partit vers la salle de bains. Il en revint quelques minutes plus tard, un linge mouillé dans les mains qu'il posa sur le front d'Arnaud.