En tant que directrice de campagne, c'est avec une main de fer que Mackita prenait la direction de la course du politicien corrompu. Elle expliquait à l'équipe comment les choses se passeraient désormais et comment ils allaient se positionner dans cette élection. Un PowerPoint à l'appui, la campagne avait été entièrement pensée. Rien avait été laissé, chaque détail avait été pauffiné et Tyron adulait presque la subsaharienne à qui il avait confié sa bataille. Il en venait même à oublier le coup de pression qui l'y avait conduit. Mais assis à cette table ronde, cela faisait maintenant plus de cinq minutes que Dwight avait décrochées du speech que tenait Mackita.
La matinée du magrébin avait été perturbée de la façon la plus choquante qui soit. Mais avec un minimum de recul sur la situation qu'il était en train de vivre, il ne pouvait pas prétendre être surpris. Peut-être, aurait-il simplement voulu être mis au courant, mais non. Une fois de plus, le destin jouait contre lui. Et elle aussi.
La veille avait pourtant été remarquable. À son sens, de belles retrouvailles malgré ses doutes. Mais voilà qu'une nouvelle fois, un voile tombait brusquement de ses yeux.
K: Des questions ? La subsaharienne le ramenait éloquemment à elle.
K: Bien. Ce sera tout pour aujourd'hui. Elle leva la séance face à l'absence de question.
La pièce se vidait progressivement et Tyron allait vers Kita avec un sourire conquis jusqu'aux oreilles qui ne passa pas inaperçu aux yeux du maghrébin. C'était agaçant. Sa sale manie de tous se les mettre dans la poche le révulsait. Mais pour l'heure, il s'en fichait. Son envie de nicotine le pris et il sortit à son tour pour arrivée dans le parking du building et s'adosser sur le capot de sa voiture. Il sortit un bâton de cigarette et flamba le bout des feuilles séché après les avoir placés entre ses lèvres humides. Il tira sa première latte, et rapidement les autres se succédaient alors qu'il réfléchissait.
Niveau professionnel, Mackita prenait du terrain et la HB le voyait faire l'équilibriste sur un fil invisible. Il était certain que cela ne passait pas inaperçu. Le coup de fils qu'il avait reçu en mâtiné avait flambé le plan sentiment. Et sa famille, il était loin d'elle. Pas grand-chose fonctionnait de ce côté non plus. Néanmoins, il se détendait en extirpant de sa bouche la fumée nacrée, sa tête inclinée vers l'avant.
Le ronronnement d'un moteur le fit lever la tête et il vit une voiture faire son entrée dans l'espace. Un ancien modèle de Mercedes A-Klasse se garait en face de lui, le laissant attendre avec dérision la sortit du propriétaire de ce qu'il considérait comme l'horreur la moins potable de l'industrie automobile. Et c'est avec un haut le cœur qu'il vit Kurton Smith sortir du véhicule avec son téléphone à l'oreille. Sans surprise, la silhouette renversante de la subsaharienne aux pupilles d'or vint à lui. Et le tout sans qu'aucun d'eux ne le remarque au loin. Ils se firent la bise et se mirent à discuter tels des vieux amis. Le jeune caucasien lui exposait toute sa dentition. Elle lui parlait avec tendresse. Le tout à côté de son cafard à quatre roues. Tout était parfait. Jusqu'à ce que...
D: Il faut qu'on parle Mackita. Il intervint sans retenu dans leur conversation. Faisant froncer les sourcils des deux individus, mais bien plus ceux de Kurton qui affichait un air profondément crispé.
S: On est déjà en pleine conversation au cas où tu ne l'aurais pas-
D: En privé. Le coupa-t-il.
K: Ça attendra la prochaine réunion. Mais si c'est si urgent, tu peux en parler devant Kurton.
D: C'est à propos de ce que Tyron t'as confié, je ne crois pas qu'il soit judicieux d'en parler devant lui. Un air surpris l'échappa. Tu croyais vraiment qu'il ne m'en parlerait pas ? Elle le menait à l'écart de Kurton avec agacement, tandis que le maghrébin jubilait intérieurement d'avoir percé leur petite bulle.
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ACCOMPLIE
RomanceO: Ta mère est si protectrice. K: Ma mère veut surtout que tu me sautes Oyane. Lui dit-elle avant de lui prendre son verre de scotch des mains tandis que lui ne savais plus où se mettre. O: Quoi ? fit-il, feignant l'incrédulité. Dommage pour lui...