§ La Vente Aux Enchères II §

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-J'espère que nous ne sommes pas en retard. S'exprime un quarantenaire caucasien que Mackita ne connaissait que trop bien.

D: Bonsoir Dorothy. Salua le maghrébin accompagné de Jerry.
C'est toujours un plaisir de te voir, Mackita.

K: Bonsoir Dwight. Souffle-t-elle en soutenant son regard d'un air pensif.

Lorsque Jerry l'avait informé de cette vente aux enchères, l'idée qu'il y croise la demoiselle aux perle doré ne l'avais pas tout de suite traversé l'esprit. Après tout, Jerry était un homme d'affaire avec qui il collaborait très souvent, une vente aux enchères où vont se liquider plusieurs propriétés n'était absolument pas à rater. Mais une curiosité sorti de nulle part l'avait poussé à consulter au préalable la liste des invités. Et c'est avec amusement qu'il avait reconnu le nom et le prénom de Mackita. C'était peut être involontaire, mais Dwight avait le presentiment que Jerry avait fait exprès de l'y amener. Il le ressentait, comme si ce dernier prenait un malin plaisir à confronter les deux rivaux. D'autant plus que jusqu'ici, Dwight ne lui avait pas demandé quelles étaient ses liens avec la jeune femme. Alors pour lui, Jerry s'amusait à le tester. Sans savoir qu'il mettait l'ébène inutilement en danger.

Il l'observait se tenir face à lui, le menton haut, ses indescriptibles pupilles brillantes rivés dans les siens. Elle semblait impassible et sereine alors qu’il pouvait la balayer d'un simple revers de la main. La faire sortir du circuit en l'humiliant avec facilité pour arracher ce siège haut la main. Mais il s'amusait et se délectait de la voir se débattre avec ardeurs.

Encore ce soir, il la retrouvait à vouloir quitter la paille en rachetant des propriétés alors qu'elle avait déjà des problèmes. Il aimait le fait de la voir lentement mais sûrement se mettre la corde au cou. Une si belle créature sombrant inlassablement vers les abysses. Il lui rirait presque au nez.

Do: Dwight, tu ne nous présente pas ? Intervient Dorothy.

J: Toutes mes excuses. Permettez moi de le faire moi même. Jerry Fridge. Il embrassa le dos de la main de la vieille dame.

Do: Enchanté. Je suis Dorothy Valores et voici Pili Mackita.

K: Inutile Dorothy. Nous nous connaissons déjà. Elle détourna son regard sous l'amusement du maghrébin. Encore une fois l'agacer, sa petite victoire.

D: A ce propos, comment vous êtes vous connu ? Dwight profita de l'occasion en posant la question, bien plus à Jerry qu'à Mackita.

K: Une bien longue histoire, elle risque de s'étaler. Elle lança un sourire forcé joué à la perfection vers Dorothy.

Do: Quoi qu'il en soit, vous n'avez encore rien raté. La Vente aux enchères ne devrait plus tarder à commencer.

J: A la bonne heure. S'exprime Jerry. Et si j'allais nous chercher des verres ? MC Tu m'accompagnes. Le quarantenaire en caustume leur faussa companie, sans réellement demander l'avis de l'ébène qui était totalement réticente.

Finalement, elle le suivit à contre cœur et retrouva son côté droit sans lui accorder un regard.

K: Ne soit pas long. Je n'ai pas encore digéré ton coup de traître.

J: C'est du business MC. Et j'ai été bien assez sévère avec toi pendant six ans pour que tu l'ai compris.

K: J'ai surestimé nos affinités. C'est une erreur qui ne se reproduira plus, crois moi. Elle s'agaçait tandis que Jerry et elle arrivèrent au bar.

J: Le pognon a prit le dessus sur les battements de mon cœur. Et il en a du fric, énormément de fric.  Leurs commandes de gin furent servit.

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