Chapitre 7

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Lyna

Je quitte la chambre de ce qui pourrait être ma nouvelle amie. Mes pieds me mènent vers le parc à l'extérieur du bâtiment. J'ai en effet dit à Evie que je comptais dormir mais un petit détour est nécessaire et m'aide toujours à me sentir mieux. Je marche et me balade quand j'aperçois une ombre au loin, près de la fontaine. Je me rapproche petit à petit, méfiante de trouver quelqu'un ici traînant en pleine nuit. Certainement en entendant mes pas marteler le sol pavé, l'inconnu se fige. Je continue malgré tout de me rapprocher à pas de loup, cachée derrière un arbuste. Puis, des cheveux très clairs, presque blancs apparaissent à la brillante lueur de la Lune. Sa taille est à peine plus élevée que la mienne. Sa veste noir, blanche et rouge.

- Carlos ? C'est bien toi ? Chuchote-je, angoissée à l'idée de me tromper.

- Ouf, c'est toi Lyna.

- Tu fais quoi ici ?

- J'avais besoin de prendre l'air.

- Je comprends, moi aussi.

En réalité, l'envie de murmurer une réplique sarcastique comme je le fais depuis son arrivée est croissante. Seulement, j'ai promis à Ben de ne plus m'en prendre à eux et à Evie de faire un effort avec ses amis.

Le silence que seul la douce musique de l'eau coulant dans le bassin vient percer. Je ressens le besoin de rester ici, au bord de cette fontaine. Approchant de la fin de l'année scolaire, les chaudes nuits d'été deviennent étouffantes. Puis, ma voix coupe cet agréable silence :

- Tu te souviens de notre première rencontre ? C'était à cet endroit précis. Tu as eu peur de la statue quand elle s'est mise à bouger et tu as sauté dans les bras de Jay. C'était hilarant.

- Quel souvenir ! Ça fait déjà plusieurs mois qu'on est plus sur l'Île de l'Oubli mais à Auradon.

- Mmmh... l'Île de l'Oubli.

- Le couronnement de Ben approche d'ailleurs.
Son visage s'assombrit au moment où il prononce cette phrase.

- Par contre Lyna, tu es sûre que tu vas bien ?

- Oui. Pourquoi ça n'irait pas ?

- C'est juste étonnant de ta part que ne m'ais toujours pas envoyé de pique depuis le début de notre conversation.

- Et tu voudrais que je recommence peut-être ? Lance-je, un sourire ironique sur les lèvres. Je suis sûre que ça te manque.

Il m'envoie un sourire sans pour autant me donner de réponse. L'eau continue de clapoter durant de longues et agréables minutes. Je m'assois sur le rebord à l'unisson avec le garçon.

- Attention, tu vas tomber comme ta mère dans le ravin.

- Tes blagues de mauvais goût sont de retour apparemment.

- Je savais qu'elles te manquaient. J'allais pas t'en priver trop longtemps. Tu as vu ?

- De quoi ?

- À quel point je suis gentille avec toi.

Un rire synchronisé nous échappe et n'est pas apparemment pas décidé à s'arrêter. Nous continuons de discuter durant encore plusieurs minutes quand Carlos finit par déclarer :

- Vient on rentre Lyna. Me conseille-t-il, la main tendue vers moi.

- Rentre si tu veux mais pourquoi je devrais te suivre ? Lui lance-je, un regard des plus sombre en sa direction.

- Parce que tu as la chair de poule et que tu te frictionnes les bras depuis dix minutes.

Je suis toujours sur la défensive et ce moment n'a pas fait exception. Seulement, cette fois, j'ai tout gâché. J'ai gâché ce moment où je m'entendais enfin à peu près bien avec le fils de Cruella. Finalement, je le suis. Lorsque nous arrivons devant sa chambre qui est la première sur le chemin, il ne m'accorde pas un mot. Pas un regard. Rien. Avant qu'il ne disparaisse, je chuchote :

- Bonne nuit.

- Mmmh, toi aussi. Murmure-t-il, fuyant mon regard. Il se dégage de mon emprise, puisque je tenais son poignet, et se dépêche de fermer la porte derrière lui.

- Où étais-tu ? Me demande ma colocataire quand je passe le seuil de la porte de notre chambre.

- Avec Evie.

- Aussi tard ?

- Oui.

- Tu en es sûre Lyna ?

- Oui, Célestina. Sûre à 1000 %.

Célestina est la fille de Cendrillon et ma colocataire depuis le collège. Nous sommes amies depuis mais parfois j'aimerais qu'elle ne soit pas si curieuse. Malgré tout, Tina n'est apparemment pas décidée à lâcher l'affaire.

- Tu me diras la vérité demain, tu verras, bâille-t-elle en se laissant emporter par le sommeil.

Le lendemain, je suis décidée à me rapprocher d'Evie et faire comprendre à Carlos que je m'excuse pour mon comportement de la veille. Ça ne risque pas d'être facile malheureusement.

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Bon... je sais pas vous mais je suis pas très convaincue par ce chapitre. Je l'ai écrit il y a déjà plusieurs mois et mon style a évolué entre temps. J'espère que ça vous plaît quand même. 

Haine contre leurs descendants Où les histoires vivent. Découvrez maintenant