Chapitre 9

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Lyna

- Bien sûr que j'accepte. Mais seulement si tu ne dis plus de mal de mes amis.

Je ne les apprécie pas tous, ça, c'est sûr. Mais je peux essayer de garder mes pensées pour moi si cela peut éviter des conflits avec Carlos.

- Bon d'accord.

- Et aussi, c'est toi qui doit aller rechercher de la farine pour pouvoir faire la deuxième fournée.

- Sérieusement Carlos ? Tu abuses quand même. Tu es dur en affaire. Mais j'accepte. Rigole-je, la main tendue vers lui en signe d'accord.

Je vais remplir ma mission, pendant ce temps je réfléchis : Evie m'a demandé de m'entendre avec ses amis mais si je les supporte sans pour autant être proche, je tiendrais quand même ma promesse.

Quand je reviens avec des sacs de farine dans les mains, Carlos a les contours de la bouche barbouillées de chocolat.

- Ne me dis pas que t'as mangé tout le chocolat dont on avait besoin pour le gâteau.

Carlos

- Je crois qu'il y en une partie qui a été grignotée. Lui réponds-je, mi-gêné mi-amusé.

Après avoir vérifié qu'il restait suffisamment de tablettes, nous continuons la recette.

- Il reste du chocolat ? La questionne-je, ses doigts en direction de son visage anciennement barbouillé.

- Un peu ici. Répond-elle en montrant sur le sien ou la tâche est censée se trouver.

Je continue d'essayer à l'enlever mais a chaque fois que je lui montre, elle me fait un signe de tête négatif. Je lui redemande plusieurs fois mais il en reste encore.

- Attends.

Puis elle me prend la serviette des mains et me regarde attentivement pendant que les siennes se dirigent vers mes lèvres. Je n'aurais jamais pensé que cette soirée finirait comme ça. Dès qu'elle a finit, je fais un bond en arrière, augmentant la distance entre nous qui était précédemment trop minime à mon goût.

Les sucreries sont enfin terminés alors nous nous dirigeons tous deux vers nos chambres respectives. Sa porte déverrouillée, prête à entrer, elle lance dans un souffle :

- Bon mmmh... bonne nuit Carlos.

- Oui merci, à toi aussi.

Les jours passent, je ne croise plus Lyna sauf lors des séances pour faire les gâteaux. Le couronnement est dans quelques jours. J'appréhende cette date à cause de la mission que nous ont confiés nos parents. Je voudrais n'avoir à me soucier que de ce problème mais la haine et les regards noirs lancés par les élèves qui n'acceptent pas notre présence pèse aussi sur mes épaules. Particulièrement Lyna qui nous déteste plus que les autres, à part Evie qui à l'air d'être devenue son amie.

Heureusement, Jay, les filles et Camarade sont là pour moi. Ils m'ont tous inconsciemment aider à porter le poids qui reposait sur mes épaules. Je leur en serait éternellement reconnaissant.

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Un groupe de danseurs, dont Audrey et Lyna, interprètent une chorégraphie qui est totalement différentes de celles que nous connaissons sur l'Île. Les nôtres sont pleines d'émotions et montrent la triste mentalité de ses habitants. La leur est belle, certes, mais vide. C'est juste une danse créée pour avoir un aspect esthétique qui montre la belle vie des "Gentils" d'Auradon.

Le seul point positif de cette réception, c'est le chocolat.

- Jay ! Y a une fontaine de chocolat. Oh miam. Les sucreries d'Auradon sont décidément les meilleures. C'est pas sur l'Île qu'on aurait eu ça.

Lyna

- Lyna, regarde la Belle et la Bête. Ils viennent de rencontrer Mal. Ils n'ont pas l'air enchantés de la nouvelle copine de leur fils.

- Tu m'étonnes.

- Lyna, je t'ai déjà dit de ne pas dire du mal d'elle.

- T'as vu son prénom en même temps...

- Lyna. Me réprimande mon amie, me faisant ses gros yeux accusateurs.

- Bon d'accord, excuse moi.

Son sourire resplendissant lui donne le mien en réponse.

- On va jouer au Crocket ?

A ma proposition, elle me suit. Nous discutons avec Evie quand une dispute éclate.

- La mère d'Aurore, la Reine Léa, parle avec Mal. C'est mauvais signe ça Evie.

Les paroles de la Reine allant trop loin, Chad étant endormi par Evie à cause de ses insultes et accusations, la situation dégénère. Les quatre finissent par fuir le terrain de guerre. Une envie de rejoindre me amie m'atteint mais Ben est aussi très important pour moi même si ces derniers temps notre relation est compliquée.

- Ben... ne t'inquiète pas. Malgré les mots de tes parents, ce n'est pas de ta faute.

Ben commence à s'éloigner et je le suis, nous arrivons finalement à une table de pique-nique où est installé le groupe des tiraillés, tiraillés à cause du nom de leur géniteur.

Le discours du roi pour tenter de leur remonter le moral terminé, Audrey et Jane s'approchent de la table :

-Elle croit que ça va durer encore longtemps ? Il s'est seulement entiché de son côté rebelle. Ricane Audrey de sa voix la plus hypocrite.

- Oui, jamais il ne demanderai à une méchante de devenir sa reine.

Puis, ma colère devient noire.

- Jane, je croyais que tu étais une fille dotée d'un minimum de douceur. Au final tu es aussi hypocrite et stupide que ta nouvelle amie Audrey. Et ici, les "Méchants" comme tu le dis si bien sont juste les deux gourdes juste en face de nous qui ne savent faire rien d'autre que de glousser comme les dindes de la basse-cour de Cendrillon.

- Oh comme c'est mignon, tu défends tes petits amis. C'est sûr que tu ne devais pas avoir l'embarras du choix pour te rapprocher d'eux.

Lorsqu'elles se décident à partir tout en continuant de roucouler, Mal annule le sort de "Belle chevelure" lancé sur Jane. Juste après, celle que je croyais être une amie adorable crie en voyant que ses cheveux sont redevenus comme avant.

Voyant qu'Evie est déçue que Doug soit parti rejoindre Chad, je prends mon amie à l'écart.

- Je suis vraiment désolée pour ce qu'il vient de se passer, tu ne mérites pas ça. Vous ne méritez pas ça parce que personne ne le mérite. Ben fera ce qu'il faut pour qu'un tel incident ne se reproduise pas.

- Merci Lyna. Je sais que tu es quelqu'un de formidable même si tu restes souvent dans ta coquille.

Pendant que Mal fait semblant de mettre ses menaces de sorts à exécution, je laisse Evie en compagnie de ses amis.

La journée de demain risque malheureusement d'être encore plus mouvementée qu'aujourd'hui.

Haine contre leurs descendants Où les histoires vivent. Découvrez maintenant