Chapitre 2

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Lyna

— Célestina Charming... Tais-toi.

Je suis réveillée le lendemain matin par des cris venant de Tina, ma compagne de chambre.

— C'est le grand jour ! Aujourd'hui, on accueille de nouveaux élèves, sautillait joyeusement mon amie.

Elle aussi ? Elle s'est aussi laissé séduire par cette idée stupide ?

— N'oublie pas qu'ils viennent de l'Île Tina. Ils ne sont pas faits pour être nos amis.

A mes mots, mon amie leva les yeux au ciel tout en riant.

— Tu n'es pas croyable. Ne dis pas n'importe quoi, je suis sûr que les deux garçons qui débarquent seront très beaux en plus.

Son clin d'œil ne fit que m'énerver encore plus. Elle serait réellement capable d'entretenir une relation de ce genre avec l'un deux ? Ou de n'importe quel genre ? C'est n'importe quoi !

— Mais Tina ! Ce sont des enfants de méchants. En plus il y aura le fils de Jafar. Leur arrivée est la pire idée que Ben aurait pu avoir. Et tu devrais être d'accord avec moi au lieu de te réjouir de leur venue.

Le matelas s'enfonce sous le poids de la blonde. Je me défais des draps afin de m'asseoir, tournée vers elle.

— Lyna... Je ne veux pas qu'on se dispute. Viens je vais te coiffer et te maquiller dans la salle de bain. Tu as déjà choisi ta tenue ?

L'avantage, c'est que sur ce sujet, nous ne risquons pas de nous disputez. Célestina a de très bons goûts en matière de mode et de maquillage.

— Non.

Ma styliste doit avoir une idée derrière la tête vu l'immense sourire qu'elle me lance.

— Alors j'ai la robe parfaite pour toi.

Je ne sais comment mais je me retrouve aux côtés du jeune homme qui les a invités à quitter leur île vêtue d'une longue robe couleur lila. Ils auraient dû rester sur cette île à tout jamais dans l'oubli, comme leurs parents responsables de tous les malheurs qu'on subit les nôtres pendant leur jeunesse. Lorsque la fanfare a arrêté de jouer, que le fils de Jafar a fini de draguer Audrey et que la Bonne Fée soit partie, nous nous approchons tous les quatre, Ben, Audrey, mon copain Chad et moi, des quatre nouveaux arrivants. Par soucis de formalité, je leur sers brièvement la main, ne voulant pas rester trop longtemps en contact avec eux.

Le garçon aux longs cheveux bruns me fait un léger signe de main, heureusement, on ne se sert pas la main. Je ne tiens pas vraiment à avoir à ajouter de l'eau de javel en plus des dix lavages de mains que je ferais après. Depuis son arrivée, il ne cesse de dévorer Audrey du regard. Elle est au moins aussi insupportable que lui alors ce n'est pas plus mal. La fille de Maléfique arrive devant moi, quand sa main touche la mienne, elle a l'air aussi dégoûtée que moi à notre contact. Celui barbouillé de chocolat essaie de retirer toute trace de nourriture de son visage quand il voit mon regard noir dans sa direction et la fille aux cheveux bleus, depuis qu'elle a entendu que Ben était prince, n'arrête pas de le fixer et de battre des cils.

Quand le futur roi montre aux Oubliés la statue de son père, le petit aux cheveux blancs sursaute. Il se retrouve dans les bras du fils de Jafar, en position princesse. C'est à mourir de rire tellement c'est ridicule. On croirait un enfant dans les bras de sa mère. Je me retiens au mieux que je peux mais un gloussement s'échappe quand même.

— Alors tu vois, ils ne sont pas méchants. En plus, ils te font rire. Me chuchote Ben.

— Ils ne me font pas rire mais me font pitié. Nuance. Lançais-je, les yeux levés vers le ciel.

Carlos

Dès que Jay a ouvert la porte, je me rue à l'intérieur. Il y a un véritable lit et pas juste un vieux matelas. Un immense écran flambant neuf avec des télécommandes bizarres qu'on doit tenir à deux mains sont posés sur un grand meuble de bois. Le fils de Simplet nous explique qu'il s'agit d'une version récente qui permet de jouer aux derniers jeux-vidéos sortis. Bref, le paradis. Étant dispensé de cours le temps qu'on s'installe, nous jouons aux jeux vidéo toute l'après-midi avec Jay grâce au grand écran. Nous avions bien évidemment des jeux-vidéos sur l'Île, mais c'était du vieux matériel utilisé il y a longtemps à Auradon et qu'on a reçu quand les privilégiés au-delà de la barrière n'en voulaient plus. Malgré ces pensées, c'est tellement divertissant que l'on ne voit pas que la nuit est tombée avant que les filles nous rejoignent discrètement dans notre chambre. J'aime déjà cette nouvelle vie qui nous a été offerte.

Je continue à jouer pendant que les trois discutent des objets que Jay a réussi à voler aujourd'hui. Ce dernier prend ma place et aime autant que moi cette nouvelle vie où nouveaux jeux-vidéos sont au programme mais Mal nous réprimande :

— Les garçons ! Vous vous souvenez pourquoi on est venus dans cette maudite école de princesses ?

— La Bonne Fée, bla bla bla... la baguette magique, bla bla bla, s'amuse mon ami. Je ris moi aussi, mais sous cape de peur de voir de la fumée sortir des oreilles de Mal et son visage virer au rouge flamboyant de rage.

— C'est unique comme occasion, réfléchissez. On peut enfin montrer notre vraie valeur à nos parents.

Sa dernière phrase capte l'attention de tout le monde. Depuis toujours on essaie de les rendre fiers mais c'est mission impossible. Ils ne sont jamais satisfaits. Mais ici, nous avons plus de pouvoirs qu'eux. Et ils y voient un moyen de se venger d'Auradon. Même si je me passerais bien de réaliser la mission qu'ils nous ont donnée, je ne supporterais pas de voir pour la millième la déception, la colère et le dégout dans les yeux de ma mère.

— On va leur prouver qu'on est méchants et mauvais, qu'on est sans cœur, cruels et sans pitié. Ok ?

Mal a raison, il le faut si on ne veut pas décevoir nos parents et devenir la risée de l'Île où nous avons toujours vécu.

— Oui.

— On te suit Mal.

— D'accord.

Cette fois, nous sommes tous rassemblés autour de la table, attentifs à ses instructions.

— Evie, sort ton miroir, ordonne la chef de la mission.

La concernée obéit et sort le miroir qui appartenait autrefois à sa mère.

— Miroir, miroir magique devant mon nez, où la baguette de la Bonne Fée est-elle cachée ?

La glace du petit objet devient bleue avant de montrer l'image de la baguette, lévitant dans les airs.

— Zoom en arrière, demandé-je.

— Miroir magique, recule un peu.

Il ne comprend décidément rien ce miroir ? Il nous montre la Terre. On a dit un peu !

— Non plus près, plus près encore, encore un peu...

— Stop, la coupe Jay.

— Ils l'ont mise dans un musée ? s'étonna Mal.

Voyant qu'il est écrit "le musée de la culture historique", je me rends directement sur un outil appelé internet que Doug m'a présenté tout à l'heure. Je recherche donc où se trouve ce musée grâce à l'ordinateur. Sur l'Île, nous n'avions que la radio et la télévision dans les bars pour nous diffuser les informations d'Auradon. Rien d'autre. Alors j'ai envie de tout découvrir tout de suite de ces technologies auxquelles on a maintenant accès.

— On sait où il se trouve ?

Je parvins par finir ma recherche avant même qu'elle n'ait terminé sa phrase :

— A trois kilomètres d'ici.

Les trois s'échappent de la chambre.

— Dépêche-toi Carlos !

Je soupire, la nuit risque d'être longue. 

Haine contre leurs descendants Où les histoires vivent. Découvrez maintenant