Chapitre 19

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Lyna

- Toc, toc, toc.

Du métal frappe les divers balustres verticales des escaliers menant à la cave où je suis resté enfermée pendant une durée indéterminée. Ne pouvant pas me référer aux changements entre le jour et la nuit puisque ma prison improvisée ne me permettait pas d'observer la lueur du Soleil, de la Lune et des étoiles.

- C'est le grand méchant pirate qui est venu chercher la petite princesse détenue.

- Harry Hook... un insignifiant petit pirate plutôt. Je réponds, grâce au peu de force qu'il me reste.

Ses bottes claquent désormais sur le carrelage froid. Ses pas le mènent à moi, et, lentement, il se baisse pour être au niveau de mon visage. Accroupi, il retire délicatement les liens qui lacèrent mes poignets.

Lorsque mes chevilles sont libérées de l'épaisse corde qui les liaient, j'essaie de me lever dans le but de m'échapper. Seulement, au moindre mouvement que je fais, le résultat n'est pas ma liberté mais une douleur déchirante qui s'empare de ma jambe.

- Aaaaaah !

Je retombe donc sur le carrelage glacé, impuissante.

- Tu as mal Trésor ? Mince.

Je sens ses doigts sous mon menton.

- Tu sais, si tu n'avais pas essayé d'assommer Gil avec cette brique, il ne t'aurais pas accidentellement poignardée.

- Accidentellement ?

- Crois-le ou non, il n'est pas comme ça. Allez, arrête de te débattre, tu ne fais que de te fatiguer.

Sa prise se resserre sur ma gorge déjà endolorie au niveau de mes cordes vocales devenues trop douloureuses à force de crier et hurler à qui veut l'entendre, soit personne, ma détresse. Ma respiration devient donc encore plus difficile.

- Et on n'aurait pas non plus eu à te ligoter. Il fallait réfléchir avant... Trésor.

Le pirate sort de sa poche une vieille montre-boussole qui appartient certainement à son père, le Capitaine Hook.

- Amène-toi, Chérie. Il est temps de rejoindre Uma.

Gil nous attend en haut des escaliers et suit Harry qui me tire vers l'extérieur. Pendant que le brun enfourche sa moto, son ami me tient par les bras. Gil me fait asseoir à l'arrière de la moto et lie mes mains autour de la taille du conducteur pour éviter que je ne m'échappe de nouveau.

- J'allais te dire de t'accrocher mais ce ne sera pas nécessaire, Princesse. Tu es déjà ligotée à moi.

- Ferme-la Hook.

Un casque est posé et attaché sous mon menton et je peux entendre le véhicule à deux-roues du blond nous suivre.

Lorsque nous arrivons sur le bateau de la demie-pieuvre, j'aperçois le visage de Ben, j'entends sa voix pendant qu'il parle à Uma, cherchant certainement à négocier son sort ou à se justifier du fait que seuls les quatre premiers arrivants aient eu la chance de vivre à Auradon contrairement à elle.

- Allez Trésor. Je vais t'attacher ici aux côtés de ton cher ami, le roi Ben.

Ses bras me tenaient jusqu'à maintenant, il me laisse tomber. Mes genoux déjà en mauvais état entrent vivement en contact avec le sol. S'additionant à la douleur de ma cuisse, la situation devient insupportable, surtout quand il commence à tirer mes bras vers l'arrière pour les ligoter autour du mât où est déjà Ben, de l'autre côté.

- Faites doucement avec elle ! Hurle Ben, coupant sa conversation avec son kidnappeur.

- Et qu'est-ce que vous comptez faire pour nous en empêcher Monseigneur ? Ricane la pirate.

- Libère-nous, laisse quelqu'un la guérir et rentrons à Auradon ensemble.

- Je me demande bien pourquoi j'ai le droit à une invitation maintenant. Quand t'as fait venir Mal, Evie, Carlos et Jay à Auradon, j'avais jamais été aussi en colère de toute ma vie. Et crois moi j'ai souvent été en colère.

- T'inquiète pas, on se doute que t'es souvent en colère la psychopathe. Murmure-je, dans un souffle inaudible. Ou presque inaudible.

- Tu veux que ce soit à mon tour de planter ma lame à travers ton corps de petite princesse ?

- Uma arrête ! Je n'avais jamais imaginé ça avant : que je blesserais ceux que je ne choisissait pas. Mon projet était de commencer avec quatre enfants de méchants et d'en amener plus par la suite. Mais j'étais trop occupé à être roi. Je me sens minable. Je suis vraiment désolé. T'es une meneuse Uma, comme moi. Viens à Auradon et aide-moi à trouver la solution.

- Moi ? T'aider à trouver la solution ? Non. J'ai pas besoin de toi. Je vais faire les choses à ma façon.

- Faire les choses à ta façon ? C'est-à-dire laisser Lyna mourir tout ça pour une baguette magique ? Je me sens tellement mal que Lyna ait fini comme ça par ma faute, elle n'a rien à voir là dedans. Elle est blessée alors laissez-la partir. Guérissez-la et laissez-la. Uma, tu acceptes ?

Haine contre leurs descendants Où les histoires vivent. Découvrez maintenant