𝔾𝔸𝕄𝔼 𝕆ℕ ʀ.ᴀ.ʙ

Feux d'artifices

TW : Contenu Mature

ᴊᴏséᴘʜɪɴᴇ ɴ'ᴀᴠᴀɪᴛ ᴊᴀᴍᴀɪs ᴀɪᴍé ʟᴇs ʀᴏᴍᴀɴs ᴅ'ᴀᴍᴏᴜʀ. Elle trouvait que les sensations racontées par l'auteur ne reflétaient pas la réalité. Tout y était enjolivé, extrapolé ou romanisé pour que le lecteur s'accroche aux personnages.

De son côté, Jo n'avait jamais ressenti quoi que ce soit de similaire pour son premier vrai petit ami. Bien sûr, elle montrait les signes évidents qu'Alexander lui plaisait. Elle rougissait dès qu'il s'approchait, avait le souffle coupé quand il la touchait, et sentait de légers fourmillements dans son estomac lorsque ses lèvres effleuraient les siennes. Mais jamais la Potter n'avait ressenti les feux d'artifices dont parlaient toutes ses amies. Cette sensation de flottement lorsque la bonne personne vous tenait dans ses bras et vous regardait comme si vous étiez la chose la plus précieuse au monde.

Elle ne s'était jamais demandée s'il était normal de ne pas ressentir toutes ces sensations lorsqu'elle sortait encore avec Alexander. Elle avait décidé de penser qu'il était normal de ne pas avoir envie de son petit ami, de ne pas rechercher son regard dans la pièce quand il était à seulement quelques mètres, ou de ne pas apprécier quand ils allaient plus loin que les caresses par-dessus les vêtements.

Jo n'avait jamais ressenti ce que décrivaient les romans que Mary lisait à longueur de journées, du moins jusqu'à ce qu'elle rencontre Regulus Black.

Les lèvres du garçon se mouvaient en ce moment même contre les siennes, et la sorcière comprit enfin pourquoi tout le monde semblait si obsédé par quelque chose d'aussi futile que l'amour.

Son toucher était doux, même si elle avait l'impression que sa peau la brûlait là où leurs peaux s'entrechoquaient. Elle se sentait flotter hors de son corps, tandis que ses genoux étaient prêts à se dérober sous elle. Quant à son ventre, bon sang, son ventre, ce n'étaient plus des papillons, mais de véritables feux d'artifice qui explosaient en elle à chaque fois que ses lèvres repartaient à l'assaut des siennes. Elle se sentait étourdie, et laissa échapper un soupir de contentement lorsque la langue de Regulus effleura sa lèvre inférieure en demandant l'accès à sa bouche.

Qui était-elle pour lui refuser une telle chose alors qu'il la mettait dans cet état ?

- Si tu savais depuis quand je rêve de faire ça, murmura-t-il entre deux baisers.

Elle ne lui répondit pas, se contentant d'enrouler ses bras autour de sa nuque et d'emmêler ses doigts dans ses boucles noires. Ses lèvres avaient le goût du whisky pur-feu mélangé à celui des chocogrenouilles qu'il avait mangé plus tôt dans la soirée. Le contraste entre le sucre et l'amertume de l'alcool, la fit frissonner. Un léger gémissement lui échappa lorsqu'elle sentit le garçon les conduire jusqu'à son lit.