Côtoyer la mort à longueur de journée, voilà quel était le quotidien de Nora depuis des années. Alors que ses émotions s'anesthésiaient en même temps qu'elle accomplissait ses tâches, elle avait tout d'abord cru pouvoir se débarrasser complètement d...
A/N : Hey, voici enfin ce chapitre 60! Tout d'abord, j'espère sincèrement que cette partie ne sera pas complètement ratée, et surtout qu'elle vous plaira! Malheureusement, ma santé ne cesse de se détériorer ces derniers temps, alors je ne suis pas certaine de réussir à écrire comme je le voudrais... Mais j'ai fais -et ferai- de mon mieux, promis! Je tiens vraiment à finir cette histoire dans les meilleures conditions, et ainsi pouvoir réellement commencer l'écriture de la suivante l'esprit tranquille... Même si le fait de devoir dire au revoir à Sayonara me fera mal au cœur, bien entendu TwT Je vous souhaite une bonne lecture!
Et j'espère que personne ne verra que ça fait plus de trois mois que je n'avais rien écrit...!
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-Aller boire un coup avec nous, ça te dis? avait-elle demandé au brun sans vraiment s'en rendre compte, observant l'unique œil du dénommé Dazai plonger dans son regard azuré.
Le jeune cadre venait de sortir de son hôpital quelques semaines auparavant, après sa tentative de suicide avortée, et ils s'étaient considérablement rapprochés depuis lors. Après avoir cessé d'agir comme le dernier des abrutis avec Nora, ils s'étaient finalement rendus compte qu'ils avaient de nombreuses choses en commun.
Et, notamment, leur goût pour l'alcool. Mais Nora, elle, avait découvert quelque chose d'encore plus agréable que de boire ; boire avec des camarades, boire aux côtés de ceux qu'elle appréciait et rire avec eux tout en oubliant ses tracas et son quotidien.
Elle avait donc naturellement fini par demander à Dazai de venir partager sa table à l'endroit qu'elle appréciait le plus de Yokohama : le Lupin, un bar qu'elle avait découvert peu après son arrivée dans cette ville, et qu'elle avait fréquenté tout aussi précocement... Alors même qu'elle était loin d'être majeure, ce qui était encore le cas à présent. Mais avoir tout juste dix-sept ans, lorsqu'on était dans la Mafia, ne voulait strictement rien dire ; elle avait déjà fait largement pire que de se soûler à n'en plus pouvoir, de toute manière.
Dazai, seize ans, avait accepté la proposition avec curiosité, et s'était retrouvé empli d'une émotion qu'il n'expérimentait que rarement : de l'enthousiasme. Non content de pouvoir nouer des liens de plus en plus étroits et sincères avec la nouvelle cheffe de la section médicale, il avait été ravi de pouvoir les consolider, et ainsi avoir la chance de connaître la sensation de retrouver des amis pour passer du bon temps ensemble.
Lorsqu'ils étaient rentrés dans ce bar aux allures à la fois distinguées et accueillantes, il s'était senti comme transporté dans un autre monde à peine la porte passée. La fraîcheur de l'endroit, construit sous terre, détonnait délicieusement avec la chaleur étouffante de l'extérieur ; une fraîcheur agrémentée d'une senteur torréfiée et alcoolisée qui se mariaient parfaitement ensemble, aussi saugrenu cela puisse paraître. Peut-être se trouvait-il influencé par l'exaltation que lui procurait cet évènement inédit, après tout ; toujours était-il que tout lui semblait incroyable et presque douloureusement agréable, à cet instant.
