Incredibly normal - Klaus X Moc

Chapitre 6

Finalement, n'y tenant plus, Seth préféra prendre un vol dès l'instant et laisser l'histoire originale suivre son cour, ne souhaitant pas changer la partie de la mort du père de Klaus, Mikael.

Alors il fit ses valises, mis un message à Caroline, parce que Damon s'en fichait et qu'il ne voulait pas parler à Elena, et il sortit de chez lui.
Sur son pallier, il croisa pour la première fois quelqu'un et il s'arrêta, surpris. Il avança vers elle, souriant.

– Bonjour, vous habitez ici ?

Elle lui lança un regard surpris.

– Comment ça, jeune maître ?

Il fronça les sourcils à ce titre, et elle à sa réaction.

– Je veux dire, non, jeune maître, je n'habite pas ici. Comment oserais-je, ce bâtiment est votre, vous le savez bien.

Seth se figea. Comment ça le bâtiment était à lui.

– Comment-

– Je vais vous laissez maintenant jeune maître, faites bon voyage. Et elle disparut sans laisser de traces

Seth soupira en passant une main ennuyée dans ses cheveux. Il se dit qu'il verrait ça plus tard, et choisit de descendre, prendre son taxi et rejoindre l'aéroport.

Il fut anxieux tout le vol. Qu'allait-il trouver chez lui ? À cette époque, ses parents étaient toujours ensemble, sa mère toujours en vie, il y avait Poncho, le chien, et Moustique, le chat...

Cette époque lui manqua.

Il arriva à Paris, loua une voiture pour descendre jusqu'à Bordeaux et atteignit sa destination tard dans la nuit. Il loua une chambre d'hôtel, mais passa tout de même devant chez lui pour voir si sa maison était toujours là.

En s'arrêtant au milieu de la route pour la regarder, il eut un sentiment de nostalgie. Le vieux toit bleu avec sa petite corniche sur laquelles lui et sa sœur montaient toujours, il vit sa chambre, à l'étage, avec la fenêtre en arc de cercle, la niche du chien, avec son petit toit mal peint en bleu, une œuvre effectuée par lui et sa sœur pour lier la niche à la maison...

Tout était là.

Il soupira et rentra à son hôtel. Il n'y dormit pas, n'y parvenant pas. Il resta dans les draps aux odeurs de produits ménagers et dès le petit matin, il alla voir sa maison. Elle était déjà pleine de vie. Il entendait son père crier depuis la cuisine à un petit lui de faire attention à sa soeur.

Étrangement, son jeune lui ne ressemblait pas à qui il avait été, mais un mélange du passé et de celui qu'il était à présent. La principale marque en était ses iris dorés.

Mais bien qu'il soit intrigué par son jeune lui, il ne put s'arrêter de voir sa sœur courir, jouer, rigoler, encore et encore, ses longs cheveux blonds volants dans tous les sens.

Depuis qu'elle était entrée à l'hôpital, elle souriait moins, était plus fatigué, ses longs cheveux étaient tombés.

Il vit sa mère sortir de la maison, un sourire radieux sur les lèvres. Elle allait mourir dans trois ans, un 24 décembre. Le 24 décembre 2013.
Seth se mordit les lèvres, les yeux humides à cette pensée. Il la regarda. La regarda encore. Puis il se dit que quiconque l'avait amené ici, ne devait pas s'attendre à ce qu'il laisse les choses arriver.

Il entra dans le jardin, sous le regard surpris des enfants et méfiants des parents.

– C'est une propriété privée. Menaça sa mère en mettant ses enfants dans son dos

Seth hocha la tête docilement. Elle lui avait tellement manquée. Il releva ses yeux dorés vers elle, et elle sembla confuse de leur ressemblance avec ceux du petit qu'elle protégeait.

– S'il vous plait, ne prenez pas la voiture le 24 décembre 2013.

– Pardon ? Demanda-t-elle

Le père de Seth arriva, menaçant également.

– J'ai appelé la police, alors tu ferais mieux de partir...!

Seth hocha la tête docilement.

– Juste...pas la voiture le 24 décembre 2013.

Il se tourna vers son père.

– Et lorsque tu demanderas le divorce, s'il te plait, ne réclame pas la garde, ça te ruinera.

– Quoi ? Demanda son père, choqué

Seth sortit du jardin et ne de retourna pas. Une larme glissa sur sa joue. Ses parents étaient en vie et ensemble, sa soeur allait bien, son jeune lui aussi. Mais il ne faisait pas partit de leur famille. Que croyait-il en allant les voir ? Il était un étranger. Il n'existait pas pour eux.

Il soupira et réserva le premier vol qu'il put pour retourner en Amérique, retourner en Virginie, à Mystic Falls, car même si cet endroit était nouveau et encore bizarre pour lui, il y avait une place.

*

En rentrant chez lui, il posa sa valise troqua ses vêtements sales pour un simple teeshirt short et se décida à explorer ce nouveau chez lui.
Son étage était le dernier, alors il commença par celui juste en dessous, sur un nombre de trois. C'était un grand espace, plein de bibliothèques, de livres, de manuscrits écrits à la mains, des essais qu'il avait lui même fait, des mots qu'il avait lui même assembler avant d'arriver dans ce corps.

Il fut content de retrouver toutes ces histoires qu'il avait écrites, et de sentir de nouveau sous ses doigts les pages d'un livre qu'il avait chéri.

Il passa la journée dans cette pièce, le nez dans les bouquins, dans les écrits, dans ses souvenirs, se moquant de ce qu'il avait écrit ou désirant avoir la suite mais ne l'ayant jamais écrite.
Le jour suivant, il n'alla toujours pas au lycée et choisit d'explorer le rez-de-chaussée, qui ressemblait plus à un débarras qu'à autre chose. Il y trouva plein d'objets anciens et poussiéreux, là où les autres pièces étaient tellement propres que ça en était étrange.
Mais il s'y trouvait aussi une porte blanche, proche de l'entrée, qui donnait sur un petit appartement tout à fait charmant et semblant inhabité.

Après un temps, il retourna au lycée, et Caroline lui raconta ce qu'il s'était passé, même s'il le savait déjà. Grossièrement, ça donnait: Mikael est mort, Klaus s'est installé en ville, et Stefan à volé les cercueils de la famille de Klaus.

Elle se tourna vers lui.

– Et toi ? Ça à été ton voyage ? T'es partit en coup de vent.

Seth esquissa un sourire.

– J'avais des choses à régler, mais maintenant c'est bon.

Elle lui sourit.

– Tant mieux ! Tu veux qu'on aille boire un verre pour fêter ça ? Tout le monde est un peu lugubre alors...

Seth hocha la tête.

– Faisons ça.