Une fois que Malaïka referma la porte de son appartement, elle se laissa glisser le long de celle-ci. Elle était comme hypnotisée, elle regardait droit devant elle un point imaginaire.
Physiquement, elle ne ressentait que de légères douleurs entre les jambes, dû au fait que Richard avait un peu trop ouvert celles-ci. Elle ressentait également quelques tiraillements au niveau de son appareil génital, comme si elle était sur le point d'avoir ses règles. Mais à l'intérieur d'elle, elle ne ressentait pas grand chose. Un peu comme toutes les jeunes filles à un moment donné de sa vie, elle avait imaginé ce moment avec chaque détail et l'euphorie qui s'en serait dégagée après, de savoir que l'homme de sa vie nous avait fait sienne mais là, elle ne ressentait rien si ce n'est qu'un grand vide.
Elle n'était pas triste, elle n'était pas en joie non plus par rapport à la perte de ce qu'elle avait de plus précieux. Elle était juste fatiguée.— Tu sors hier soir et tu reviens à huit heures du matin, j'étais sur le point d'aller signaler ta disparition à la police jeune fille.
Elle leva les yeux sur une Léa bien apprêtée. Elle avait troqué ses jeans habituels contre une robe blanche élégante recouverte de points noirs ,avec une coupe évasée, des manches trois quarts et qui lui arrivait aux genoux.
Sa chevelure grise avait été coiffée en un brushing tombant magnifiquement sur ses épaules. Elle avait des bijoux en perles, un léger maquillage et une paire d'escarpins crème.
Malaika l'observa intriguée d'un tel accoutrement.— Où vas-tu habillée comme ça?
— Tu aimes? Demanda Léa en tournant sur elle même. Je rencontre les parents de Travis pour petit déjeuner.
— Et c'est pour ça que tu t'es mise sur ton trente et un? On dirait que tu vas prendre le thé à la Maison Blanche avec toutes ces perles.
— Pourtant je ne trouve pas avoir trop fait, pour l'endroit où a lieu la rencontre, dit-elle en se regardant. Mais ne change pas de sujet jeune fille, hier tu es sortie toute fraîche pour travailler et je te retrouve ce matin assise parterre avec l'apparence de quelqu'un qui s'est fait rouler dessus par un camion.
Malaïka se pinça fortement les lèvres en repensant à sa nuit, elle avait encore eu ce picotement au bas ventre, en se rappelant les vas et viens de Richard.
— Aide-moi plutôt à me relever. Tu vois bien que je vais bien et qu'il ne m'est rien arrivé.
— Ça ne justifie toujours pas où tu as passé la nuit, répondit à son tour Léa en l'aidant à se relever. Attends, c'est un suçon que je vois là ?
Malaïka senti ses joues chauffer et elle était certaine qu'elle rougissait à l'instant.
— Mais oui c'est un suçon et tu n'en as pas que celui là. Malaïka Olivia Carter qu'as-tu fait cette nuit?
« Eh merde »pensa-t-elle.
— Arrête, depuis tout à l'heure tu me donnes l'impression d'être ma mère. Va plutôt à ton petit déjeuner et laisse moi me reposer, répondit-elle en roulant des yeux.
Léa ne l'écouta pas et au contraire retira ses chaussures.
— Je vais plutôt nous faire le petit déjeuner et tu me raconteras tout ça dans les moindres détails. D'ailleurs je sens que je vais aussi devoir te couler un bain chaud.
— Mais et ton petit déjeuner à l'extérieur ?
— Je n'avais pas envie d'y aller de toutes les façons.
Qui invite sa future belle-fille au restaurant à huit heures du matin ?*
Lorsque Richard ouvrit les yeux, le soleil était bien haut dans le ciel et la place à côté de lui, froide.
Il fit d'un regard le tour de la pièce a la recherche de celle qui avait partagé ses draps et elle n'était pas là ni ses vêtements d'ailleurs , si ce n'est cette petite culotte qu'il dénicha de son oreiller en retirant sa main.
Il entreprit donc de se lever lorsqu'il aperçut une grosse trace sombre: c'était du sang. Ça lui revint à l'esprit, elle était vierge. Une vierge. C'était d'ailleurs un exercice qu'il n'aimait pas vraiment, il avait l'impression qu'en prenant la virginité de la fille, il avait un devoir moral envers elle et Richard n'aimait rien devoir aux femmes, pour lui, elles étaient toutes les petites sœurs de Cynthia.
Il se leva et par la même occasion tira les preuves de son forfait pour prendre une douche.
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Muléma mwam
RomanceLui, la vie l'a amèrement éduquée et il en a gardé des séquelles.Elle, malgré les situations présentes, elle ne cesse de prendre la vie du bon côté. Lui, il est dure, ses objectifs sont souvent concentrés ailleurs que sur l'essentiel , elle, maladr...