Chapitre 19

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— Je savais que je te trouverai ici.

Richard redressa sa tête et découvrit Malaika devant la porte.
Elle y était adossée et la faible lumière des abat-jours éclairait une partie de son visage. Certes la pièce était peu éclairée mais il distinguait qu'elle avait pleuré, sûrement d'inquiétude, qu'il voyait dans ses yeux mais malgré cette inquiétude son regard avait un feu si intense qu'il en était troublé.

Il la trouvait d'une beauté saisissante, ses longues boucles encadrant son visage d'enfant et sa robe bleue laissait paraître sa grossesse, ce qu'il trouvait divinement sexy.

— Viens là.

Il lui tendit sa main et elle se rapprocha pour prendre place sur ses cuisses.
La distance lui parut longue, il sentait qu'à chaque centimètre qui l'éloignait d'elle son cœur s'agitait. Savoir qu'il avait été la cause de son chagrin le martyrisait mais surtout,
il reconnaissait qu'elle lui avait manqué et qu'il avait eu besoin d'elle tout le long de la journée.
A l'instant il se maudit de l'avoir abandonné plus tôt dans la journée, comme si l'éloigner de lui arrangerait sa situation.

Sans forme de procès ni un moment d'attente ils s'enlacèrent.
La tête de Richard se nicha dans le cou de Malaika.
C'est fou comme de petites choses arrivaient à l'apaiser pensa-t-il après avoir senti son odeur vanille. Il n'avait qu'une envie c'était qu'elle reste là et qu'elle ne le quitte pas.
Malaika se mit à chantonner tout en caressant délicatement sa nuque. Elle était soulagée de l'avoir retrouvé.

— Je t'aime tu sais ?

Malaika se redressa pour croiser le regard brûlant que lui portait son mari.

— Parfois j'ai l'impression d'être dans un rêve éveillé, comment est-ce possible Richard?

— Je n'en sais rien Mulema, je sais juste que je t'aime.

— Pourtant on ne se connait même pas. Les choses sont allées tellement vite entre nous.

— Je l'avoue. J'avoue que lorsque je t'ai vu pour la première fois, toute tremblante de peur j'ai eu envie de te posséder, j'avoue que t'épouser n'arrangeait pas seulement mes affaires mais mon cœur aussi car je te désirais tellement. Alors oui je ne te connais pas, oui nous n'avons jamais passé plus de deux jours ensemble mais nous avons toute la vie pour cela et j'aimerais commencer aujourd'hui.
Oui, j'aimerais apprendre à te connaître

— Comment ça ? Demanda-t-elle perplexe.

— Ne rentrons pas, passons la nuit ici. Je veux je ne sais pas... que l'on discute jusqu'au bout de la nuit comme deux adolescents, en échangeant des baisers brûlants. Je veux que tu me racontes comment était ton enfance, ta relation avec ton père, je veux tout savoir, je veux découvrir ton âme. Dit-il avant d'écraser ses lèvres d'un baiser.

Ce baiser était brutal mais la douceur et la chaleur des lèvres de Richard le rendait merveilleux. Malaika croisa ses doigts sur sa nuque et se plaqua davantage contre Richard, chose qui eut effet d'alerter tous ses sens.
Il ne désirait qu'une chose, balayer le bureau et la faire sienne, mais à bout de souffle il se détacha d'elle.

— Et demain nous passerons également toute la journée ensemble Mulema à faire tout ce qui t'es agréable.

Il n'y avait aucun doute elle était flattée par tous les efforts que Richard faisait mais elle avait l'impression qu'il essayait de fuir la réalité. Ils avaient un scandale sur les bras, une place aux municipales qui était en train de leur échapper et Richard ne semblait pas plus préoccupé que ça.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 28 ⏰

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