Malaika serrait fortement la rambarde au point où ses jointures lui firent très mal et que sa main devint toute blanche.
À l'intérieur d'elle c'était une épouvantable tempête d'émotions.
Malgré ce froid de décembre, elle avait chaud et sentait des gouttes perler de son front, tandis que la caméra, le micro et l'éclairage étaient braqués devant elle.
D'un marron encore plus vif qu'à l'accoutumée, les yeux de Francia la jaugeaient d'un air que Malaika qualifiait de diabolique. Elle la regardait avec plein de mépris comme si elle n'avait pas un humain en face d'elle, son expression faciale également donnait l'impression qu'elle lui disait «attends que l'on soit seules et je vais en finir avec toi»Elle ouvrit la bouche mais tout se mélangeait dans sa tête et si elle écoutait la petite voix au fond d'elle, elle aurait certainement pris ses jambes à son cou.
Le journaliste de son côté, affichait son éternel sourire impatient avec son micro tendu vers Malaika. Il était visiblement ravi d'être celui qui parlerait en premier de l'histoire d'amour du couple Bell.Les secondes s'égrenaient et Malaika était toujours stoïque, cherchant quoi inventer mais le journaliste lui reposa à nouveau la question insistant même sur la différence d'âge qui était criant.
—Excusez là, vous savez ma belle-mère est assez réservée, en plus elle n'est pas habituée à notre monde de caméra et paillettes.
Toujours avec cet air enjoué, ce dernier se tourna vers Francia avec son micro
—Oh mais bien sûr je comprends tout à fait. Alors dites-nous, vous qui êtes la fille de Richard, pouvez-vous, nous partager votre ressentie sur le fait que votre belle-mère soit tout juste plus âgée que vous.
Malaïka senti ses joues piquer tant elle était gênée.
— Oh mais bien sûr, Malaika a travaillé pour moi vous savez ?elle était l'organisatrice de ma soirée de gala, expliqua-t-elle en toisant Malaïka. Mais ce que je ne comprends pas c'est comment elle a.....
— Bonsoir Johnson.
La voix rauque de Richard interrompit le discours de Francia au point où tous les regards se tournèrent vers lui.
Il glissa sa main sur la hanche de Malaika.
Le fait de le savoir là et de respirer son parfum ayant des touches de lavande, la rassurait.
Avec sa grande taille, ses épaules carrées et son charisme, elle se sentait en sécurité et elle ne pouvait pas nier le fait qu'elle appréciait de plus en plus sa compagnie.
Richard la rapprocha davantage de lui, tout en foudroyant sa fille du regard. Il dégageait une telle aura, tous sans exception était subjugués par sa prestance et le magnétisme de sa voix.
Richard tourna ensuite la tête vers le journaliste tout en réajustant d'une main sa cravate avant de rajouter.— Je vous promets l'exclusivité sur cette affaire Johnson, prenez donc attache avec mon assistante.
— Mais Monsieur Bell, juste un petit détail pour faire patienter l'audimat.
— Croyez-moi, ils ne sauront pas déçus.
Sans plus tarder, Richard pressa le dos de Malaïka avec sa paume pour la pousser à le suivre.
Ils marchaient silencieusement jusqu'à la voiture.— Tu montes avec nous ou tu as ta voiture?
Richard s'adressait à Francia qui les avait suivis.
— Nous qui?
— Ma femme et moi, répondit Richard agacé par le comportement puéril de sa fille.
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Muléma mwam
RomanceLui, la vie l'a amèrement éduquée et il en a gardé des séquelles.Elle, malgré les situations présentes, elle ne cesse de prendre la vie du bon côté. Lui, il est dure, ses objectifs sont souvent concentrés ailleurs que sur l'essentiel , elle, maladr...