Chapitre 7

45 8 16
                                    

La vie avait repris son cours dans la grande ville de Seattle, les jours avaient laissé place à des semaines et petit à petit le grand événement de l'année n'était plus sur toutes les lèvres mais il restait tout de même un souvenir marquant de l'année. Les gens se concentraient maintenant sur les fêtes de fin d'année qui promettaient d'être somptueuses.
Les rues étaient décorées avec de belles guirlandes lumineuses, des sapins lumineux le long de ces rues, les points de vente tous décorés également, et le marché de Noël avait réouvert , l'on pouvait dénicher n'importe quel trésor ou acheter le plus gros sapin.

Noël était l'une des périodes que Malaïka affectionnait particulièrement, les courses efreinées au centre commercial pour acheter tous ses cadeaux , la traditionnelle décoration du sapin, le lait de poule et les cookies au chocolat que sa mère faisait et enfin le  fameux réveillon avec les gens qu'elle aimait.
Cette année encore s'annonçait particulièrement belle mais pas pour les mêmes raisons. Elle était débordée de travail.
Être aux côtés de Francia Bell le temps d'une soirée lui avait apporté une clientèle qu'elle ne soupçonnait aucunement. D'ailleurs en parlant de Francia, cette dernière l'avait énormément marqué en prenant de temps en temps ses nouvelles contrairement à son père qui n'avait jamais manifesté le désir de la revoir. Mais entre l'organisation de multiples réveillons, de mariage, de goûter ou soirée d'anniversaire, elle n'avait pas le temps de rester devant son téléphone attendre le fameux appel qui n'arrivera jamais.

— Madame, où est ce que je pose les bougies?

— Sur cette table, répondit-elle était soupirant.

Sa journée était finie, elle avait organisé un petit dîner d'enterrement de vie de jeune fille. Elle ne souhaitait qu'une chose regagner son lit mais avant elle avait devait se rendre dans une pharmacie.


*

— S'il te plaît sors de cette toilette, je ne peux plus tenir, cria Léa en tambourinant la porte de la salle de bain. Je te jure Malaïka que si tu ne sors pas maintenant je defonce.....

La porte s'ouvrît sur une Malaïka au visage pâle. Elle avait les cheveux ébouriffés, on aurait dit qu'elle avait bataillé toute la nuit.

— Pas la peine, je suis sortie.

— Mais tu as pleuré, remarqua Léa. Qu'est ce qu'il y y a ? « Ouille » j'ai une vessie qui n'en peux plus, reste là j'arrive.

Elle ferma la porte et Malaïka alla vers le salon avec les yeux remplis de larmes. Elle ne cessait de faire les cents pas en triturant nerveusement l'objet qu'elle avait entre les mains tout en pleurant. Littéralement elle avait le cœur brisé. Comment elle avait fait pour se mettre dans une situation pareille? Pourquoi? Pourquoi ? Se répétait-elle toujours en arpentant la pièce.
Sur le coup elle pensa à son père, elle eut terriblement besoin de lui, il aurait forcément trouvé les bons mots dans ce genre de cas, il lui aurait dit que tout allait s'arranger et il l'aurait prise dans ses bras.
Quelques secondes plus tard, Léa sorti de la salle de bain.

— Arrête de tourner comme ça tu vas abîmer le parquet et me donner le tournis.

Visiblement sa blague n'avait pas eut l'effet escompté, Malaika ne cessait de marcher en versant des larmes.

— Oh mais qu'est ce qu'il y a ma belle? Pourquoi tu pleures? Elle se rua vers elle.

— C'est ta mère ? Elle a encore fait une crise?

Elle ne répondit pas.

— Attends je t'apporte un verre d'eau et je mets la cafetière en marche parce que clairement je ne suis pas encore réveillée.

Muléma mwamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant