Malaïka venait de descendre du bus. Elle était rentrée dans la ville de son enfance, Kirkland,sur la côte Est du lac de Washington.
Elle marchait dans les ruelles, regardant les bâtisses faites de briques rouges leur conférant un côté décalé et propre à la région.
Tout ceci lui rappelait lorsqu'elle y marchait avec son père, allant à l'école ou tout simplement revenant de la boulangerie ou de l'épicerie, sa petite main bien serrée dans celle de son père.
Elle se souvenait également que ces rues et ces maisons de commerce avaient été témoins de sa première relation amoureuse ainsi que du chagrin qui avait suivi quelques années après.
James Scott: c'était le nom de son premier petit copain. Il avait commencé à la courtiser au collège, finissant par arracher son cœur lorsqu'ils avaient franchi le lycée. Selon Madeline, son amie de l'époque, James était le petit ami qu'il lui fallait. Il était beau, intelligent avec une magnifique chevelure dorée impeccablement coupée, capitaine de l'équipe de football et des parents fortunés.
Alors poussée par tant d'arguments, elle accepta de lui accorder un rendez-vous au bout du quel, ils ne se quittèrent plus. La belle idylle dura leurs trois années de lycée. Années pendant les quelles ils se séparaient au moins une fois par trimestre jusqu'à ce que James fut admis à Princeton et qu'il ne mette définitivement fin à leur relation en préférant Madeline qui représentait le genre de femmes avec qui on se mettait lorsqu'on étudiait à Princeton, c'est-à-dire une ambitieuse qui se voyait bien sur l'un des sièges de Washington.Dévastée, c'est dans la crêperie du coin qu'elle avait passé tout son été, au milieu de chocolat et de crème chantilly.
Malaïka bifurqua dans une autre ruelle et les maisons de commerce et administrations avaient laissé place à des habitations toutes similaires. Chacune face à l'autre, toujours avec des briquettes rouges ou blanches, un gazon et des escaliers qui conduisaient au perron.
Elle se dirigea vers l'une d'entre elles et gravit les marches qui la séparaient de la porte d'entrée.
Elle enfonça la clé dans la serrure et s'engouffra dans la maison aussitôt la porte ouverte, bien contente d'être au chaud.—Maman, je suis là. Cria t-elle en retirant son manteau.
Même dans sa maladie, on ne pouvait pas enlever quelque chose à Soraya Carter et c'était le soin avec lequel elle s'occupait de sa maison.
Un merveilleux parfum de jasmin sillonnait dans le salon tout cela à cause des bouquets qui emplissaient la maison.
Son salon à droite de la porte d'entrée était impeccable, avec des tons de beige et des canapés en cuir marron. Il y avait une cheminée juste en face du grand sofa sur laquelle reposaient des cadres de famille.
On pouvait voir une Malaika recevant son diplôme universitaire ou une photo d'elle bébé ou d'autres portraits de famille.
Le salon était lumineux à cause de la grande porte près de la salle à manger qui conduisait à la terrasse arrière et au jardin qui ne pouvait pas vraiment s'exprimer à cause de la saison.
De là où elle se trouvait, Malaika pouvait apercevoir un gâteau au chocolat trôner sur le plan de travail de la cuisine moderne que sa mère s'était offerte pour son anniversaire et qui était opposé au salon.
Elle longea le couloir en face d'elle, en se promettant d'en prendre une part en rentrant.
Le couloir, qui lui aussi était rempli de portraits de famille la mena jusqu'à une porte au fond qui était celle de sa mère.
Poussant ainsi cette dernière, elle ne put se retenir de sourire devant celle qu'elle appelait «la femme de sa vie»— Maman?
Soraya leva les yeux de son écran pour les poser sur sa fille. Elle lui rendit son sourire et l'invita à venir l'embrasser en ouvrant grandement ses bras.
— Mon petit bébé. Mais quelle belle surprise, avoua t-elle la gorge nouée, tout en caressant la chevelure de sa fille.
Quelques longues minutes plus tard, elle mirent fin à leur étreinte et Malaika tira une chaise près du lit de sa mère pour s'asseoir.
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Muléma mwam
RomanceLui, la vie l'a amèrement éduquée et il en a gardé des séquelles.Elle, malgré les situations présentes, elle ne cesse de prendre la vie du bon côté. Lui, il est dure, ses objectifs sont souvent concentrés ailleurs que sur l'essentiel , elle, maladr...