In The Name Of Our Love //🔞//

Chapitre 5 : Méfiance est mère de Sûreté

Fulminant dans le salon, je pense à Glenn, de comment est-ce qu'il réagira, fier de ma connerie. Rien de ce que je pourrais lui dire ne fera avancer les choses.

Je fixe l'heure de l'horloge qui visiblement a vécu des temps que même mon grand-père n'a pas connu. Il est 13h passé et je m'ennuie... Tant pis, continuons les conneries ! Je vais le rendre fou ! J'attrape ses couvertures, les jette parterre puis regarde sa chambre : c'est tellement propre, bien ranger, j'ai pas envie d'y mettre le bazar... tant pis, il avait qu'à se mêler de ses affaires.

Je balance ses affaires dans les draps et les jette sur le trottoir avec le sac poubelle. Il fera une belle tête quand il reviendra ! Glenn m'aime ? Je vais lui apprendre à m'aimer ! Me promenant dans l'appart', mes yeux se posent sur une photo de classe. Il était tout boursoufflé avant... trop mignon avec ses bouclettes blondes, il a foncé des cheveux maintenant. Je crois qu'il s'est fait une teinture et un lissage. Saint Glenn à visiblement une obsession pour son apparence...

Mes yeux fixent un autre personnage, c'est Olesya, la sœur de Dimitri. Ils ont été dans la même classe, c'est drôle comme le destin fait bien les choses.

Et si... Je chasse cette sombre idée mais elle persiste. Résonnant en écho dans ma tête.
Finalement, j'inspire profondément et repose le cadre sur l'étagère. J'observe chaque bibelots, je ne sais vraiment pas quoi jeter... et puis je pense que j'en ai déjà fait assez. Je vais dans le frigo, regarder ce qu'il y a d'intéressant à manger et commence à grignoter ce que je trouve et recommence mon massacre. Je prends sa manette de console, l'enferme dans un pot de sucre en poudre. J'attrape ses chaussures et les distribue aux jeunes voisins fans des chaussures de marques.

Voilà pour le moment ! Je sors un peu marcher, flâner dans les rues. Je passe devant la boutique de fleurs où j'y achète un bouquet de mimosa avec des roses blanches, je sais que Glenn ne supporte pas le mimosa. Ça lui déclenche des éternuements pas possible !

Je reste un peu, discute avec des clients mais aussi les autres étudiants qui travaillent la journée. Je croise Carter dans le magasin, lui aussi est surpris de me voir. Aussitôt, mes jambes m'extirpent de ce guêpier, tournant à un coin de rue. Je me sens subitement tiré en arrière. D'un geste précipité, je décoche une droite sans vraiment voir sa trajectoire. Carter recule de moi, se tenant le nez en gémissant de douleur. Je m'écroule sur les fesses, incapable de crier ni même de bouger.

- Putain, t'es con ou quoi ? Mes jambes poussent vers l'avant pour me faire reculer de lui qui se redresse comme un zombie reprenant vie. Carter Sullivan... l'un de mes innombrables bourreaux du lycée. Ce type, je me souviens qu'il était toujours aux côtés de Dimitri, des inséparables. Je me relève et cours. La voix de ce connard au loin derrière moi qui m'appelle me fait accélérer la cadence tandis que mes poumons s'embrasent et que mon souffle se fait court.

Je lance un regard par-dessus mon épaule, incapable de voir, c'était comme si un voile noir recouvrait mes yeux. Mes jambes continuent d'avancer sans pouvoir s'arrêter et mon cœur bat la chamade au point qu'il pourrait cesser soudainement. Ma voix menace de sortir de ma gorge, j'ai tellement envie de crier, d'appeler à l'aide, de trouver refuge, peu importe de qui ou même d'où...

- Silver ! Quelque chose, ou plutôt quelqu'un, me réceptionne. Ma gorge est en feu, mes jambes sont épuisées et ma tête est vide. Mes yeux fixent Bill, un vieux camarade de classe, lui aussi. Carter nous rejoint quelques secondes après, me fusillant du regard avec haine. Mes lèvres refusent de se séparer, scellées à tout jamais...

- Cart', ne me dis pas que tu as recommencé...

- Je l'ai juste croisé par hasard et ce con m'as foutu une droite après s'être mit à courir comme un fou ! Bill secoue la tête et se tourne vers moi. J'esquive son regard tout comme son touché... il s'avance vers Carter qui semble vouloir m'étrangler.