In The Name Of Our Love //🔞//

Partie 2 / Chapitre 25 : Amour Paternel

Depuis mon retour de l'hôpital où m'a jeté Olesya, je vis avec mon frère dans son loft en plein cœur de Chelsea. Carter passe me voir de temps en temps sous les ordres de la garce qui ne se dérange même plus pour se déplacer.

Ça fait une semaine et demie que je suis coincé ici mais heureusement, j'ai un plan.

Je jette un rapide coup d'œil à ma chambre qui se trouve être dans un état indescriptible. Des feuilles gribouillées de partout, plongée dans une luminosité faible et les meubles dans un désordre sans fin où mes fringues sont bazardées de tout part dans la pièce. Le bordel en somme. Je tire les rideaux, ouvre les fenêtres que je n'avais pas ouvertes depuis et range la chambre jusqu'à ce qu'elle redevienne comme avant mon arrivée.

- Vlad est plus compréhensif et m'aidera à coup sûr... J'inspire profondément puis fait du tri dans mes vêtements, ne gardant que les costumes les plus chers et vire le reste. Mon reflet apparaît dans le miroir alors que je traverse la pièce de long en large, une barbe négligée semble s'être emparé de mon visage et mes cheveux sont dans un triste état... Je vais devoir mettre le paquet si je veux que Silver revienne. Il reviendra de toute manière, avec ou sans mon intervention...

Mon frère entre soudainement dans la chambre et semble surprit de me voir plus vif que d'habitude. Un sourire traverse son visage formant un rictus fier.

- Viens à table. C'est prêt. Il referme la porte derrière lui. Je me rends dans la salle de bain et affronte mon sosie du regard. Scrutant chaque poils et chaque mèches qui sort du lot. Je saisis le rasoir et commence à me déshabiller. J'ai l'air d'un sauvage...

Une fois ma douche terminée, je rince le rasoir et rejoins mon frère dans la cuisine. Il venait de débarrasser son plat et quitta la pièce en réarrangeant sa cravate.

- Je te prendrais un rendez-vous chez le coiffeur. Ton assiette t'attend, père a appelé. Il voudra te voir... Je me contente de le regarder partir. Finalement tout va comme je le voulais... Olesya ne pourra pas se défendre ni elle, ni Silver et encore moins ce fils de chienne ! Une fois cette traîtresse écartée de la piste, Silver reviendra vers moi. Avec ou sans mon intervention... ce n'est qu'une question de temps, voilà tout.

Ma joie cesse quand mon regard se pose sur le plat et mon assiette. Du poulet tandoori et du riz au curry... quel horreur ! Mon bras s'avance vers l'assiette, ma main saisit le contenant et mes jambes s'avancent vers la corbeille à quelques mètres d'ici mais qui semble à plusieurs milliers de kilomètres de moi. J'enfonce l'assiette dans le sac, attrape toute sorte de choses qui passe sous la main et cache l'immondice avant de refermer le sac aussi vite que possible et de le jeter. J'attrape une poêle, une boîte de conserve qui traine dans le placard et une entrecôte qui de trouvait dans le congélateur et commence à mitonner mon repas.

Une demi-heure plus tard, je finissais de faire ma vaisselle que quelqu'un entre : Carter. On se fixe froidement comme on en avait pris l'habitude puis s'asseyons face à face sur un divan chacun.

- Je vois que tu vas mieux. Lance-t-il en premier. Je ne surenchéris pas. Préférant afficher un sourire hypocrite malgré l'envie de lui tordre le cou. On est pas en bon terme. Je le sais. Olesya et Silver ont foutu notre amitié en l'air, mais parce que tu en es responsable ! Si tu avais été moins con et dérangé, Silver ne serait pas parti courir après un autre.

- Ça te fait chier.

- Quoi ? Mes yeux roulent d'eux-mêmes.

- Tu as baisé Silver, tu as pris soin de lui mais il ne t'a pas choisi. Pas la peine de me cacher ce genre de détails. De toute façon, il ne t'aurais jamais choisi. Son prince charmant est dans sa tête et ce n'est pas prêt de changer...

- Oui ça m'emmerde, mais pour ça ! Ça m'emmerde parce qu'il était heureux avant ! Il te courrait après, faisant tout pour avoir ton attention et toi... tu-

Il cesse de parler puis soupire.

- Je ? Son regard devient plus méchant et sombre.

- Regarde toi... souriant, vivant, mais malheureux. Mort de l'intérieur. Le pire des enflures, des raclures, des enculés de ton espèce. Ils pourraient même t'élire comme chef... Silver aurait dû te frapper plus fort.

- Il ne l'a pas fait exprès. Je me suis juste cogné la tête un peu trop fort. De toute manière, il n'aurait pas duré longtemps son manège... c'était évident. Passe un message à ta patronne : " Je lui ait rendu sa liberté. Je peux aussi la lui reprendre.". Carter se lève d'un bond, ses yeux bleus s'expulsent de ses orbites alors qu'il me menace avec son index qu'il pointe et agite vers moi.

- Laisse-le vivre ! Il a assez souffert !

- Tu ne sais rien Carter. Tu ne peux pas comprendre le pourquoi du comment... Sylvester a provoqué de lui-même cette situation... il ne fait qu'en payer les conséquences. Personne ne semble s'en être aperçu, c'est décevant... Carter finit par partir et claque violemment la porte derrière lui alors que je reste là, assis sur le divan, le dos droit et la tête haute. Je finis par quitter le salon pour revenir vers ma chambre, j'attrape ma valise sous le lit et en sors un boîtier vide, l'examine un long moment puis le remets tout de suite là où il était. La journée s'éternisa ainsi. L'envie de prendre l'air ne me disait rien et ce n'est en côtoyant du monde que je vais régler mes- Mais oui ! Je n'ai qu'à donner à Silver ce qu'il veut ! Ou plutôt, ce qu'il craint... Bon. D'abords, je m'occupe de la briseuse de couple et ensuite, je m'occuperai de l'autre salopard...

Vlad revient au coucher du soleil, j'étais seul devant la télé où il m'y rejoint en posant sa veste en tweed sur le dossier du divan.

- Papa m'a rappelé. Il va organiser un dîner de famille entre nous tous : moi, lui, toi et Olesya. Je lui ai expliqué ta situation et il est d'accord pour te donner quelques conseils.

- Pas besoin. J'ai trouvé un moyen de faire tomber Olesya moi-même.

- Non Dimitri. Ne fais rien pour le moment. Les journalistes sont déjà assez intrigués par ce qu'il s'est passé avec Silver et toi. Olesya a fait le nécessaire pour que aucun n'enquête. Je grogne légèrement lors que mon frère se rapproche de moi. Laisse papa s'occuper de notre sœur.