In The Name Of Our Love //🔞//

Partie 2 / Chapitre 16 : Toi ou moi

Un long silence se fit entre nous, sa respiration semble étrange, comme si il se retenait. Je sers mon téléphone dans ma main, souhaitant tenir sa main sur mon visage et ressentir sa chaleur sur ma peau. Je le désirais de plus en plus au point que mon estomac se creusait douloureusement, me forçant à me recroqueviller sur moi-même.

- Glenn...

- Qu'est-ce que je dois faire ? Dis-moi... Je souris sans trop savoir pourquoi mais ces mots me réconfortaient dans ce monde si sombre.

- Tu as déjà fait du sexe par téléphone ?

- Hein ?

- Je veux le faire... Suppliais-je d'une voix aigüe. J'entends des bruits de froissements à travers le microphone, ma peau se contracte alors qu'un frisson glacial me parcours brièvement. Le silence était revenu entre nous.

- Je suis en couple et... La douleur fut mortelle. J'étais comme devenu sourd, des bourdonnement dans les oreilles accompagnés de vives douleurs comme si on y enfonçait un clou à plusieurs reprises. Mon ventre qui était creux se forma en une boule qu'on écrasait lentement...

- Connard... Je me frappe le visage alors que cette douleur au ventre me donne l'envie de mourir. Tel un zombie, je déambule dans les rues de Manhattan sous la lune et quelques lampadaires. J'aperçois Bill au loin qui fume une cigarette en compagnie de Carter, comme je regrette d'avoir couché avec son ex et foiré mes chances avec Glenn...

Je rentre au manoir où je m'écroule sur le canapé. Lorsque j'ouvre un œil, le salon est illuminé par le soleil. Soudain la lumière aveuglante disparaît de manière brute, Dimitri venait de tirer les rideaux des fenêtres qui laissaient les rayons du soleil se faufiler dans le manoir.

- Bonjour.

- Ne me parle pas. Grognais-je d'une voix rauque. Il soupire et quitte la pièce. Je suis seul ici, je n'ai plus personne vers qui me tourner... Ni familles ni amis.

Dimitri revient avec un plateau dans les mains qu'il dépose sur la table basse en verre face à moi. Une tasse de lait chaud, des tartines grillés et un bol de salade de fruits. D'habitude, je prends une tasse à café et avale un pain au lait en chemin mais pour une fois, j'ai un vrai petit déjeuner...

- Olesya est partie à une interview, elle reviendra dans 3h.

- Encore un de vos plans douteux j'imagine ?

- Silver, je veux vraiment faire l'effort de changer. Pour toi.

- Mais t'es le diable en personne ! Tu dis vouloir changer mais tu ne changes pas ! Tu es une personne cruelle et tyrannique et tu crèveras avec ça sur la conscience à supposer que tu en ais une !

- Sylvester...

- Non, la ferme ! Je ne veux pas t'entendre ! J'étais très bien avant pourquoi a-t-il fallu que tu reviennes ? Pourquoi faut-il toujours que tout ce qui me concerne ait un lien avec toi ? J'en ai marre de toi, j'en peux plus... Je te déteste !

Il me serre dans ses bras alors que je me débat violemment. Pourtant, cette étreinte était différente de toutes les autres. Il se leva et s'en alla. Ma seule crainte était de l'aimer à nouveau... j'étais dans une mauvaise passe, je voulais être réconforté mais pas par Dimitri et pourtant il m'a serré dans ses bras alors que je l'insultais et lui hurlais dessus... Mon estomac me rappelle à l'ordre et dévore le plateau, tout avait si bon goût. Absolument tout. Je finis par me lever puis débarrasse la table, Dimitri était justement dans la cuisine, il discute avec le cuisinier qui se contente d'hocher la tête en silence.

- Assurez-vous de ne pas mettre d'ails dans les plats et si possible faites un Colombo de poulet toutes les deux semaines.

Nos regards se croisent alors que dépose le plateau sur l'îlot de cuisine. Pris d'une rage folle, je quitte la pièce et m'enferme dans la chambre qui était prévue pour moi. Plus tard, on vient toquer à la porte. Je l'entre ouvre pour connaître l'identité de la personne puis ouvre en grand quand je constate qu'il s'agit de Carter. Il entre et s'assoit sur le rebord du lit. Je le rejoins mais me place face à lui, les bras croisés, attendant qu'il parle. Finalement, il soupire puis s'étend sur le lit.

- Pas besoin de te dire que c'est Dim' qui m'envoie.

- J'avais deviné, oui. Il renverse sa tête en arrière alors que je m'assois à côté de lui. Sa main remonte lentement le long de ma cuisse. La mienne l'écarte de suite et m'éloigne d'un petit bond. Carter se redresse avec les sourcils froncés d'incompréhension.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- J'enchaine les conneries... toi, Dimitri et là Glenn. Je sais plus ce que je fais, je ne sais plus quoi penser... Ce qu'on a fait au commissariat n'aurait pas dû se produire et je n'aurais pas dû te suivre en Californie... j'ai merdé, Carter.

- Dis pas ça. Tu avais besoin de te relâcher un peu. Ça n'avait rien avoir avec toi.

- Bien sûr que si ! Si j'avais été moins con, à l'heure qu'il est je serai avec Glenn à m'envoyer en l'air avec !

- Tu t'entends parler ?

- Je me suis fait jeté... il est en couple maintenant. Dis-moi ce que je dois faire maintenant... je déteste Dimitri, je le hais à mourir et à cause de lui Glenn est parti en Californie après avoir été manipulé par Olesya sans parler du fait que Dimitri continue ses manigances et ses manipulation sur moi !

- Hé... tu n'as rien à voir avec tout ça. Je m'allonge près de lui, mes yeux plongés dans les siens. Ses bras me rapprochent de lui alors qu'une main arpente mon dos pour se poser et caresser le haut de ma tête. Mon corps se relaxait alors qu'il m'aider à m'apaiser. Je voulais m'endormir, il était aussi doux que dans mes souvenirs... Et pourtant, je ne trouvais pas ce réconfort que j'avais eu dans les bras de Glenn la première fois qu'il m'avait pris dans son étreinte. Je repousse Carter et me redresse quand je surprends Dimitri repartir en trombe de la chambre. Mon instinct me force à lui courir après, mon ancien moi avait pris le contrôle de mon propre corps, comme si ma place était auprès Dimitri et pas d'un autre. Cette même douleur que j'ai ressenti quand je l'ai revu pour la première fois...

- Dimitri, attends !

- Attendre quoi ? Que tu ais finis de te taper la terre entière ? Ne me dis pas que c'est comme ça que tu as payé tes études !? Je lui attrape désespérément le bras que je serre contre moi. J'étais redevenu cet imbécile du lycée... ça me frustrais, m'enrageait au point de vouloir mourir brûlé vif pour mon péché. Ma bouche le suppliait, mon corps refusait de le laisser partir, plus rien de moi voulait m'obéir. J'étais devenu l'esclave de mon propre corps. Je pouvais entendre Carter s'approcher de moi alors que je me soumettais maladroitement à mon tortionnaire.

- Carter, j'ai fermé les yeux la dernière fois. Je peux me montrer plus ferme dans les jours à venir.

- C'est ma faute Dim' ! Tout est ma faute... Il se libère de mon emprise, ses yeux me transpercent comme pour chercher la vérité dans mes mots. Il s'écarte de moi, se rapprochant de Carter qui ne bougeait pas, le défiant du regard. Ce dont j'étais incapable de faire...

- Dimitri, tu as assez fait de mal comme ça ! Regarde-le. Regarde dans quel état tu l'as mis ! Preuve que tu ne changeras jamais...

Dimitri ne dit rien. Au contraire. Il était silencieux. Et je connaissais ce silence qu'il arborait à chaque fois qu'il était contrarié ou en colère. Il est désormais face à moi de nouveau, son regard était redevenu le même qu'il arborait au lycée où fuir est la seule option possible. Finalement, il repart, me donnant un violent coup d'épaule pour m'écarter de son chemin. Carter relâche la pression par un soupir puis le rejoins.

- Il est pire qu'avant... Depuis ton retour, c'est comme une obsession. Je vais te ramener en Californie et t'aiderai à retrouver ce " Glenn ".

- Non. Si c'est une obsession, Dimitri me traquera et tout ce que je crains pourrait se réaliser. Les dés sont jetés maintenant. Marche ou crève, c'est comme tu veux. J'espère seulement que mon plan fonctionnera sinon... Carter me saisit par les épaules et me secoue vivement comme si je n'étais pas déjà assez fou.

- Silver... tu ne vas quand-même pas.... non ! C'est débile ! S'écria-t-il en me secouant.

- C'est ça ou rien ! Lui répondis-je déterminé. C'est à mes risques et périls mais c'est surtout nécessaire si je veux qu'il tombe en enfer... je vais devoir le séduire, céder complètement et lui briser son piédestal ! Un peu comme une mission suicide, je vais le briser de la même manière dont il m'a brisé...