Doux Poison. Tel était le mot pour qualifier sa relation si particulière avec ses deux seules amies qui se trouvaient également être la cause de son isolement.
Intoxiqué par leur amitié, Fukona c'était peu à peu renfermée sur elle-même. Seulement...
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---エクステリアの視点---
Le monstre jaune regardait le bâtiment principal du collège Kunugigaoka. Il avait, comme à son habitude, son éternel sourire collé au visage pourtant ses yeux semblaient perdus dans la vague. À ses côtés se tenait Mademoiselle Irina Jelvic. Elle était tout aussi silencieuse que le professeur principal de la classe E, mais elle fit la première à briser le calme quelque peu malaisant :
- Tu penses vraiment qu'ils ont une chance de gagner ? Il ne faut pas oublier qu'au premier partiel, leur résultat n'était pas glorieux et la classe A semble encore plus motivée que d'habitude.
- J'en suis certain, ils réussiront, mais pas seulement, car j'ai mis mes tentacules en jeu. Nos élèves veulent nous épater et prouver à tous qu'eux aussi ont une valeur et qu'ils peuvent dépasser ceux que tout le monde qualifie d'inatteignable : les cinq "prodiges".
- Tu n'as pas peur qu'ils s'effondrent s'ils n'y arrivent pas ? Tu penses vraiment que Fukona sera capable de tenir si elle échoue et qu'elle constate que tous ses efforts n'auront servi à rien ?
- Tu fais référence à ce qui c'est passé avec Ritsu tout à l'heure n'est-ce pas ? Fukona est un cas particulier, elle souffre aussi du jugement et du manque de confiance en elle lié à la classe E. Le problème, c'est que tout ça remonte à bien plus loin et que résoudre la condition de la classe E ne le résoudra pas.
- Alors pourquoi n'es-tu pas intervenu tout à l'heure ?
- Je l'aurai fait si je n'étais pas certain que cela ne l'aidera pas. Quoique l'on dise ou face, on ne peut pas l'empêcher de penser ou d'éprouver ce qu'elle ressent. On peut simplement la guider au mieux et tenter de la protéger du monde extérieur le temps qu'elle se relève. Mais le changement doit venir d'elle-même, on ne peut pas la forcer à se voir comme nous on la voit. On peut l'inciter à se diriger quelque part ou à s'éloigner de certaines fréquentations, mais on ne peut pas la forcer à prendre ces décisions. Il faut que ça vienne d'elle-même. Mais dites-moi, vous me semblez bien intéressé par Fukona et ses tourments. La dangereuse assassine, ce serait-elle prise de compassion pour une de ses élèves ?
Immédiatement, Irina détourne le regard et son visage exprima pendant quelques secondes sa contrariété. Elle avait appris à cacher ses émotions et à pouvoir tuer n'importe qui n'importe quand. Au fil des années, elle avait appris à cacher sa sensibilité pourtant, à cet instant, elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir de la peine pour la situation de l'adolescente. Vaincue, elle finit par avouer :
- Ce n'est pas ça, c'est simplement que ça s'est passé sous mes yeux et que je ne l'ai jamais aperçu, ou plutôt que je n'ai pas voulu le voir. Quand c'est arrivé, je m'en fichais complètement des émotions de mes élèves, je voulais juste qu'ils soient les meilleurs car je le méritais. Je suis un assassin et non un professeur et je n'avais pas le temps pour des absurdités pareilles. En plus, je ne comprenais pas comment quelqu'un pouvait mal vivre cette situation. Je veux dire, depuis ma tendre enfance ma vie a été un enfer, donc pour moi ce n'était rien et j'ai décidé de mon plein gré de ne pas réagir en sa faveur. Ces gosses sont sous ma responsabilité donc ça veut dire que c'est partiellement de ma faute ce qui est arrivé.
